4.10.06

Littérature révoltante ou révolutionnaire?

Tout dépendant du point de vue, la littérature se compose d'œuvres écrites, dans la mesure ou elles portent la marque de préoccupations esthétiques; on parle d'œuvres littéraires; du travail de l'écrivain (c'est Le Robert qui nous le dit). On peut aussi dire que la littérature est l'art des mots comme la musique est l'art des sons (c'est mon premier livre de théorie musicale qui me l'a dit). Mais qu'en est-il de la littérature hors norme, de la science-fiction ou de la littérature d'anticipation?

Lorsque j'étudiais en littérature, les profs les appelaient «ces sous-genres», avec un air de dédain. Qu'est-ce que la bonne littérature? Aïe! On tombe dans un bain de subjectivité patent... Marie Laberge est-elle une grande auteure parce qu'elle écrit des best sellers? Et Patrice Desbiens? Et Tony Tremblay?

Ce qui m'amène à vous parler de la chronique Revolting Literature écrite par Jody Franklin. Elle y traite des littératures dites underground qui finissent souvent par émerger :

There is a spectre haunting the publishing industry: the spectre of the underground, the small press, the zine, the DIY ethos, the internet. Throughout history some of the most experimental, subversive and original works of literature have been produced outside the canon. Revolting Literature is an ongoing inquiry into books, authors and publishers rousing, transgressive and independent; creators who inflame emotion and intellect; bold iconoclasts, eccentrics and radicals re-visioning and reshaping the face of the literary world.


Kristopher Young y a obtenu une critique assez élogieuse. Vous remarquerez qu'on y parle aussi de Carlton Mellick III, un gars assez fucké merci. Giuseppe nous en parlera peut-être, un jour.

Si vous trouvez du Carlton Mellick en français, ça serait cool de me le signaler.

3 comments:

Jack said...

Je prends des notes.

Quant à l'écriture underground, le sous-bois des mots dits, ça me semble une vraie belle tourmente. Je ne sais pas trop ce qui se passe en ce moment, mais comm disait ladyguy, blogueuse de haut rang, l'éclatement mondial, du moins occidendal de la littérature «libre et gratuite» suit son cours. Pour ma part, j'aime bien me tremper dans l'ébulition de la littérature américaine des années 30 à 60. Par exemle, tu fais signe ailleurs sur ton blogue aux bonnevieilles pluies de Kérouac. C'était Kéraouac et plus, Kéraouac, bummes ett cie. Tous des mousseux gigottant dans les petits kiosques, les petites maisons d'édition. Il a niaisé longtemps sur la route ce bon Jack. Dire qu'il y a environ cinq ans son imperméable s'est vendu à l'encan 50 000$!

Jack said...

Kérouac, bien sûr!

Christian Roy, aka Leroy said...

J'ai une très belle édition de Howl de Ginsberg que j'ai acheté... en Floride!

Disons que ça m'a aidé à passer à travers la vacuité intellectuelle de ce bel État du Sud ;-)

Quant à Kerouac (qui a des souches québécoises dois-je le rappeler), lire On the Road (en anglais) fut un délice. Il faudrait bien que je re-trempe mes lèvres dans cette prose de whiskey.