6.7.07

Festival Hourvari

Hourvari. n.m. Etymologie : probablement croisement entre hou, hari, cris pour exciter les chiens et charivari.
  1. vénerie (chasse) : cri des chasseurs, sonnerie de trompe pour ramener des chiens tombés en défaut; ruse d'une bête traquée qui revient à son point de départ pour mettre les chiens en défaut.
  2. Par extension et littéraire : grand tumulte.
Comme vous l'avez remarqué je ne suis pas tres locace récemment — quoique je sois toujours loco. Je prends moins le temps de vous divertir et cela me peine, vraiment.

Donc voici un petit jeu pour vous tous. J'avais commencé un texte — tres succint vous le constaterez — que je voulais envoyer à Biscuits chinois pour leur spécial Roulottes. Comme je n'ai écrit qu'une ligne (!), je me suis dit qu'à plusieurs, on pourrait écrire un texte fantastique, qu'il révolutionnerait sûrement le concept même de littérature (ok je charrie un peu).

Donc voici en grande primeur, une grande ligne qui passera assurément à l'histoire :

Lorsque l'hourvari des deux corps alanguis se tut — que le silence n'osait jusqu'alors interrompre...


C'est tout! J'imaginais la fin d'une scene torride dans un roulotte et qu'un bruit suspect effraierait les deux amants.

Si le cœur vous en dit, continuez ce texte dans les commentaires!

Merci à Nina pour l'idée de ''festival'' :)

Et désolé, j'ai perdu mon accent grave :(

16 comments:

Nina louVe said...

"Lorsque l'hourvari des deux corps alanguis se tut — que le silence n'osait jusqu'alors interrompre..."

...un histrion à la moustache mouillée de s'être léché les babines entra dans la roulotte, l'impermenable décousu, la langue à faire. (bon, pour qu'ils comprenent, on pourrait ne pas inventer menable et imper colée ensemble à l'envers, mettre imperméable et fouttre la langue à faire dewors)...

Nina louVe said...

collés

la faute d'orthographe, ben, c't'ait pour attirer le prof Bourbon ici dans

Anonymous said...

je découvre ce joli Blog avec joie

J'y reviendrai

Anonymous said...

Lorsque l'hourvari des deux corps alanguis se tut — que le silence n'osait jusqu'alors interrompre, Claire jeta un oeil sur les cuisses si blanchâtres de l'amant contenté qui ronflait déjà à ses côtés, légèrement replié sur le flanc, la verge pendante. Le plaisir ahurissant avait tarit ses veines. Elle pensa soudain aux passages de La Modification qu'elle devait préparer pour son cours à la Nouvelle Orléans : «...et dès la fin du premier jour, vous le sentiez bien dans ses yeux, elle aurait voulu s'en aller...» On crevait, on dégoulinait à rien dans cette roulotte cheap à Franklin. L'enfer dans cette marmite. Elle n'aimait pas ce manque de sang sur ce corps si jeune, cet écran ciré, ces coquilles de silence qui grignotent, comme elle disait. Des cuisses blanches comme des fesses! Elle déchirait avec ses yeux de scalpel la peau de ce jeune homme évanoui pourtant si beau, si fin, avec des ombres de canaris et des cheveux oranges.

Anonymous said...

«avait tari»

Florian said...

Lorsque l'hourvari des deux corps alanguis se tut — que le silence n'osait jusqu'alors interrompre...
L’hallali des sens dompta la houri nue – que nul autre prédateur n’eût su corrompre.

Christian Roy, aka Leroy said...

merci nina de répandre la bonne nouvelle.

elgreco. joli blog, ahurissant cette histoire en guinée!

aldège et florian: bienvenue par ici, j'essaierai d'être à la hauteur de vos suites.

Nina louVe said...

denada dirrrK

Anonymous said...

Dès que j'ai un ch'ti moment je m'y colle … Merci, Superk d'avoir fait passé l'info pour mon stacle …

Christian Roy, aka Leroy said...

no pb gladiator. ta suite sera la bienvenue. faudrait bien que je m'y mette aussi... avant les vacances de 3 semaines :)))

Anonymous said...

Un petit essai ici

http://leschroniquesdoneiros.blogspot.com/2007/07/lhourvari-du-grand-k.html

Jack said...

Faisant écho au Rimailleur :

Oui! Ça tourne et détourne, ça décloisonne le décor et les corps. Et ça scoop le sifflet (sourire) des voyeurs du lit téraire. En fait, j'ai imaginé un scénario un peu dans la même friture que celui du Rimailleur avec madame Kaméra en arrière plan. Après l'amorce fatidique de S - Lorsque l'hourvari des deux corps alanguis se tut — que le silence n'osait jusqu'alors interrompre,-, j'enclenchais avec un tonitruant «Coupez!» En un mot, la scène se passe dans la roulotte de plateau d'Élaine Bédard, cet ancien mannequin élancée des années soixante, beau petit minois un peu pincé à la française d'Outremont, complètement disparue du petit écran depuis des lustres et qui fait un come back au cinéma hard âge d'or.... Élaine à qui il ne manque aucun bardeau est la copie poupée de Brigitte, la sainte phoque de France. Blonde teinte aux traces cent fois effacées, on la fait baiser ici avec un jeunot de cinquante ans qui, off record, vous dira que c'était quand même pas pire, peau satinée et fesses aimantées, mais, bon, une bonne sainte chance qu'il n'avait pas vraiment à jouer du bandeléon, le cadrage se limitant à lécher la peau laiteuse et rose, les dessous effleurés, presque métaphoriques de la FEMME.

En passant, je trouve qu'Aldège est très fort.

Christian Roy, aka Leroy said...

Jack, lol!!! Je ne connais pas Élaine Bédard, mais je veux voir ce qui se passe dans ta tête!

C'est tellement hot de voir les différentes versions avec lesquelles les auteurs composent dans leur ciboulot.

Oui, Aldège est fort, c'est un peu un solfège pour les ténors de langue.

Merci pour les liens, Rimailleur.

Going to Saguenay tomorrow!

Anonymous said...

Toujours à l'affut des vestiges du passé (on est pas fan de Modiano pour rien) j'ai fait une petite recherche sur Elaine Bedard. Sacré Jack,tu vas te faire tomber dessus par les ligues féministes toi :-)), faire d'une dame qui a dit " qu’une femme devait « se servir de sa tête » pour réussir", une hardeuse blondinette....

http://www.pipole.net/+-elaine-bedard-+.html

Anonymous said...

Je ne peux accéder pour le moment à l'adresse citée par le Rimailleur, mais je doute qu'on n'y parle pas de mon Élaine qui n'a point dit un mot plus haut que ses talons aiguilles depuis 40 ans! Mais pour l'heure, on trouve sur le vénérable site de mon alta mater universitaire une photo de miss Bédard dans toute sa gloire tachetée de léopard :
http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/photos/5957.html

Anonymous said...

Rimailleur, tu as bien épinglé cet oiseau rare d'Élaine que j'aime beaucoup au demeurant. J'ignorais qu'elle tenta un retour en 1975, je prenais trop de drogue à l'époque et n'aurai rien vu de ses belles longues jambes gamblantes à l'écran. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas d'avoir utilisé son ombrelle pour suggérer une scène évaporée entre mes simples mots de passage. D'ailleurs, dans ma vison coquine des choses, c'est sa tête surtout qu'on filme. Sa tête nue, bien sûr. Car il est bien juste de penser qu'une femme doit surtout se servir de sa tête, alouette...