25.11.10

Si Jacques Martin était poète

L'entraîneur du Canadien de Montréal n'est pas reconnu pour son talent d'orateur, dans ni l'un ni l'autre des deux langues officielles.

Mais rêvassons quelque peu, en ce beau jeudi glacial après une jolie victoire du CH, et imaginons si Jacques Martin était poète. Après un match, devant un groupe de journalistes en liesse, il pourrait dire:

«Que nous nous remissions si rapidement après une défaite me fait chaud au coeur.»

«Que nos quatre trios contribuassent et que la brigade défensive travaillasse si bien me fait perdre mon air bête.»

«Il est de mise que nous disputassions nos meilleurs matchs sans la rondelle».

«Repliez-vous, avants! Broyez, défenseurs! Et que la coupe soit nôtre!»

Ah! Si Jacques Martin était poète...

22.11.10

Tokyo, Québec Meets Manon Lescaut

Et au bout de l'idylle, avant les virées en enfer d'Ell&Il, des écarts dans des villes de pixels (ici le Japon et le Tokyo du titre) où rejouer, mais en plus gore, des scènes qu'on dirait bien toutes droit tirées (extirpées même) de Manon Lescaut, et elle est assez dingue, je trouve, cette filiation, voulue ou pas voulue d'ailleurs, revendiquée ou pas, preuve que le « roman digital » (et Tokyo, Québec en est un, c'est même le plus parfait exemple) relève bien d'une évolution directe d'une littérature qui touche toujours juste quand elle mord à la marge.

Lire la critique entière sur le blogue de Guillaume Vissac, Fuir est une pulsion.

20.11.10

Expo de Sylvie Vigeant


Sylvie Vigeant est mariée à un gars que j'aime bien, Jean-François Chetelat. Je republie avec sa bénédiction l'un de ces posts.

L'autre
J’ai une femme. Ça arrive dans les meilleures familles. Nous avons deux beaux enfants. Ça aussi. À noter que dans le moment ils sont beaux, mais que la situation peut changer. L’un étudie aux États-Unis et la prochaine fois, je parlerai d’Ithaca, NY. L’autre est à l’UDM en philosophie. Enfin, pour l’instant.
Mais aujourd’hui je veux parler de ma femme et de sa peinture. Il y a dix ans, Sylvie Vigeant (c’est son nom) a suivi des cours magistraux, elle peignait des pots, des vases, des grappes de raisin et quelques pommes. Ensuite, elle s’est mise à faire des glacis, à reproduire un Vermeer, un Sisley, un Monet. Elle a fait quelques portraits, dont celui de notre chien, alors qu’il vivait encore (elle dessine rarement des cadavres.)
La fin de la justice
Un jour, fatiguée des matières académiques, elle a pris le large. Elle s’est inscrite à l’Atelier du Geste, dirigé par Andreé Bonnard. Et elle a commencé à se laisser aller. Ce n’était pas facile, ce n’est pas son côté naturel. Mais, bien guidée, bien entourée, elle a su utiliser ce qu’elle avait appris (une palette, pas mal de technique, un geste sûr). Elle a apprivoisé l’acrylique et les grands formats. L’art de travailler à l’intérieur d’un cadre donné. Choisir ses couleurs, ses pinceaux , se trouver une palette qu’elle pourrait reproduire à volonté, à plusieurs semaines d’intervalle. Elle a fait quelques expositions, à Verdun au Nu Art Café, une exposition collective  organisée par Le Cercle des Peintres du Québec. Chaque année, elle a participé à l’expo collective de l’Atelier. Rien pour faire une carrière, pas même de quo se payer du nouveau matériel. Au Parc St Viateur à Outremont, elle a failli vendre deux toiles, deux 30X44. Mais St Viateur l’a finalement laissé tombé et s’est dès lors confiée à Frère André. Saint Frère André. L’année dernière, en 2009, elle a comme…. explosé. Il y avait une rétrospective de Francis Bacon au Metropolitan Museum. Elle en est sortie troublée par l’engagement de l’artiste. Oui, un artiste,un vrai, ce n’est pas un dilettante, un hobbyiste, même passionné. Dès son retour, elle s’est mise à peindre des toiles à fond noir ou bleu sombre, d’où émergent des formes, des créatures. Rouges. Rouges comme une scène de crime, rouge comme une lave coulant d’un volcan. Elle a poursuivi, approfondi ce chemin. De cette démarche sont nées des oeuvres fortes,  monolithiques, inquiétantes, aux couleurs très travaillées. Des oeuvres qui nous questionnent  sur d’où l’on vient et où l’on va. Ce ne sont pas des oeuvres faciles, mais des tableaux comme La Fin de la justice ou Consultation, de grande dimension( 30X 44) nous interrogent sur des phénomènes touchant à la naissance , où à la mort. Chez Sylvie Vigeant, il se pourrait que ce soit la même chose,  C’est bien ce qui nous interpelle et nous questionne.
Deuxième vie
Quoi qu’il en soit, et ceci dit en toute impartialité !, allez la rencontrer lors du vernissage le 2 décembre 2010 à la Galerie Espace, 4844 St-Laurent.  Vous ne pouvez pas venir ? L’ artiste sera là tout le week-end et l’exposition dure du 1er au 7 décembre.Avec elle, une collègue  de l’Atelier du Geste, Véronique Besançon. Elle aussi vaut largement le détour. Je vous laisse sur quelques oeuvres. Prenez le temps de les regarder. Comme à Bernadette Soubirou, des « choses » vous apparaîtront. C’est le mystère de la peinture.
JFC

16.11.10

Causerie Derrida / Benoît Peeters à la librairie Olivierie

-- Communiqué -- 

À l'occasion de la parution de la biographie de Jacques Derrida par Benoît Peeters

Quoi: causerie
Quand: samedi 20 novembre, 15h
Avec qui: Benoît Peeters
: Librairie Olivieri, entrée libre – Réservations obligatoires: 514.739.3639 – Bistro: 514.739.3303
5219 chemin de la Côte-des-Neiges * À deux pas du métro Côte-des-Neiges
Animateur: Georges Leroux

Benoît Peeters est écrivain et scénariste, il a publié notamment Les Citées obscures avec François Schuiten chez Casterman; Hergé, fils de Tintin et Nous est un autre chez Flammarion. La parution de Trois ans avec Derrida - Carnets d'un biographe accompagne la sortie de la biographie de Derrida.

« En août 2007, le projet d'écrire la biographie de Jacques Derrida s'est imposé à moi comme une évidence. J'avais eu la chance de le connaître un peu; je n'avais jamais cessé de le lire. Pendant trois ans, j'ai consacré l'essentiel de mon temps à cette recherche, avec une constante passion. Je suis le premier à avoir pu explorer l'immense archive accumulée par Derrida tout au long de sa vie. J'ai retrouvé des milliers de lettres dispersées à travers le monde, rencontré plus de cent témoins, souvent bienveillants, quelquefois réticents. Derrida occupait ma vie, s'insinuant jusque dans mes rêves. Parallèlement, dans de minuscules carnets, j'ai consigné les étapes de cette quête de plus en plus obsessionnelle: les rendez-vous et les lectures, les découvertes et les fausses pistes, les réflexions et les doutes. Trois ans avec Derrida est le journal de cette aventure, en même temps l'éloge de ce genre souvent mal aimé qu'est la biographie. »

***

Écrire la vie de Derrida, c'est raconter la vie d'un Juif d'Alger, exclu de l'école à douze ans, qui devient le philosophe français le plus traduit dans le monde, l'histoire d'un homme fragile et tourmenté... C'est faire revivre des mondes aussi différents que l'Algérie d'avant l'Indépendance, la nébuleuse structuraliste, les turbulences de l'après-68. C'est évoquer une exceptionnelle série d'amitiés avec des écrivains et philosophes de premier plan; c'est reconstituer une non moins longue série de polémiques, riches en enjeux mais souvent brutales… C'est retracer une série d'engagements politiques courageux, en faveur de Mandela, des sans-papiers ou du mariage gay. C'est relater la fortune d'un concept – la déconstruction – et son extraordinaire influence, bien au-delà du monde philosophique, sur les études littéraires, l'architecture, le droit, la théologie, le féminisme, les queer ou les postcolonial studies…

Mes 10 meilleurs amis en 2010

Allez hop, un p'tit post facile pour donner du love à ceux qui, en retour, m'en donne tout autant :
  1. Mélodie Nelson. La blogueuse coquine m'amène toujours autant de trafic. Qui eût cru que la dévergondée de la Main et bibi auraient tant de choses en commun?
  2. Lignes électriques. L'ami Bourbon persifle et signe. On a hâte de le lire! Ces posts se font plutôt rares, mais ils sont de qualité.
  3. Roule Rosie Roule. Eric McComber nous fait l'honneur de sa présence de plus en plus sur LKM. Et on l'apprécie.
  4. Laurenz Zavack. L'homme derrière l'un des premiers romans par Twitter (et Facebook) se fait discret ces temps-ci. Mais ces coups de gueule sont toujours aussi mémorables. Son «il suffit qu'un Beigbeder, toujours en retard d'une guerre, s'y mette et nous serons les pionniers», emprunté à un auteur québécois (inconnu?), demeure célèbre.
  5. Doctorak Go! Mathieu Arsenault, qui ne passe pas sa journée à jouer à démineur, m'a bien guidé lorsque j'ai soumis des manuscrits à des éditeurs. Je lui dois quelques bières!
  6. Jack. On se voit moins, on se parle moins, mais avec mon retour bientôt à Montréal (scoop!), on devrait se blueser ça bien comme il faut.
  7. 6 gares. Le blogue de Jean-François Chételat, éditeur chez Robert. Il tripe un peu trop sur les blondes, mais je l'aime avec tous ses défauts.
  8. Massir. Je suis toujours étonné de la revoir dans mes meilleurs référents. Et pourtant, depuis 4 ans (bientôt 5!), elle passe par ici plus souvent qu'à son tour… Faudrait que je lui rende la pareille…
  9. Robert ne veut pas lire. Ah Bob! Celui qui m'a fait naître, numériquement parlant, c'est presque un père pour moi. Merci de continuer à ruer dans les brancards!
  10. Louvain la neuve. Nina, silencieuse depuis trop longtemps déjà, m'a prodigué de nombreux coups de pieds au cul, et je l'en remercie infiniment. Grosses bises pour la femme de feu, la sireñamiga!

11.11.10

Message d'encouragement à ceux qui participent au NaNoWriMo


Salut les Nano!

Je m'appelle Leroy K. May et j'ai participé deux fois au NaNoWriMo, soit en 2006 et en 2008 et, rassurez-vous, dans les deux cas, je n'ai pas réussi à écrire 50 000 mots :-)

Mais là n'est pas vraiment l'important, à mon bien humble avis.

Tokyo, Québec

L'important, c'est d'écrire le plus possible pour essayer d'atteindre ce nombre de mots. Par exemple, en 2006, j'ai réussi à écrire 24 000 mots (de mémoire), que j'ai publié chaque jour sur mon blogue. Mais la bonne nouvelle dans tout ça, c'est que j'ai réussi à faire publier ce texte!

En effet, en 2009, j'ai contacté quelques maisons d'édition et Robert ne veut pas lire, une maison 100% numérique a accepté mon texte. Mais désillusionnez-vous: on travaille autant avec l'éditeur que sur son brouillon! J'ai eu la chance de travailler avec un gars qui en avait vu d'autres, qui a travaillé à la librairie Gallimard, entre autres, et qui voulait faire de mon texte un texte sans bavures, sans clichés. Quoiqu'il ait aimé l'ensemble du texte, on s'est échangés plusieurs courriels avant d'en arriver au manuscrit final. Le texte s'appelle «Tokyo, Québec» et vous pouvez y jeter un oeil ici: Tokyo, Québec chez Robert ne veut pas lire

Le texte a été publié en feuilleton à partir d'avril 2010 (environ), au rythme d'un ou deux chapitres par semaine, ce qui a créé un certain engouement. Les acheteurs recevaient un chapitre par semaine, et attendaient la suite la semaine suivante. Puis, une autre maison numérique, NumerikLivres, a republié le texte en septembre, en version epub et PDF. De plus, mon récit électronique est maintenant disponible sur plusieurs plateformes de vente, autant au Québec qu'en Europe. La version NumerikLivres est disponible ici: Tokyo, Québec chez NumerikLivres

Roman 1

En 2008, j'ai également participé au NaNoWriMo, avec la ferme intention de me rendre à 50 000 mots... mais j'ai encore échoué. Je me suis arrête à 34 000 et des poussières, mais cette fois, j'ai retravaillé le texte après le NaNo, j'ai incorporé les commentaires des lecteurs de mon blogue dans une autre histoire en parallèle, et je me suis rendu à 40 000 et des poussières. Mais ce n'est pas le nombre de mots qui compte, c'est l'histoire :)

Après avoir réécrit trois fois l'histoire (surtout de la micro-édition), j'ai soumis le texte à six éditeurs et j'ai eu trois réponses, deux positives et un rejet. Mais dites-vous que si vous recevez une lettre de rejet, c'est déjà bon signe! La plupart des éditeurs ne prennent pas la peine de répondre aux auteurs dont il rejette le manuscrit.

Depuis octobre 2009, je travaille à la réécriture de ce Roman 1, et j'ai bien hâte qu'il soit en librairie et en bibliothèque!

Tout ça pour dire que le NaNoWriMo est une excellente façon d'écrire un roman, mais dites-vous qu'à la fin du mois de novembre, au mieux, vous aurez un brouillon, et il faudra le retravailler par la suite. Sinon, ça demeurera un manuscrit au fond d'un tiroir.

Quelques trucs pour écrire
  • Donnez-vous une structure. Pour Tokyo, Québec, j'ai alterné l'action entre deux personnages pendant 14 chapitres. Puis, les personnages se sont rencontrés au 15e et s'en est suivi une finale sanglante au 18e. Pour Roman 1, la structure est plus complexe, mais je me suis donné des balises. Au chapitre un, je décris les personnages principaux, leurs intérêts et à la fin du chapitre arrive l'événement déclencheur: une enquête policière. J'ai écrit les grandes lignes des 24 chapitres en termes d'action (Joe fait ceci, Mary fait cela, etc.) 
  • Donnez-vous un repère en termes de mots. En tant que rédacteur professionnel, je me réfère souvent au nombre de mots à écrire pour déterminer combien de temps ça me prendra pour écrire (et aussi le tarif à charger :) Par exemple, je me dis que 10 pages devrait constituer un chapitre. Tout dépendant de l'interlignage que vous choisissez, cela peut représenter entre 300 et 500 mots (mais les éditeurs préfèrent recevoir des manuscrits bien aérés, à double interligne, donc environ 300 mots/page). Petit quizz de maths: si vous écrivez des chapitres de 3 000 mots, combien de chapitres vous faut-il pour arriver à terminer le NaNoWriMo comme un gagnant? (bon je sais on est des lettrés, on sait pas compter, demandez à quelqu'un qui sait compter ;-) 
  • Écrivez un synopsis. Cela m'a beaucoup aidé à comprendre mon histoire, à voir les grandes lignes. Imaginez que quelqu'un vous demande «ça parle de quoi ton roman?». Si vous êtes incapable de dire de quoi parle votre histoire rapidement, en quelques lignes, il y a quelque chose qui cloche. Un synopsis peut vous aider à mettre vos idées en place. 
Voilà, j'espère que mon «histoire» vous aura aidé à persévérer dans l'écriture de votre roman NaNoWriMo. Niaisez pas trop sur les forums, l'important c'est d'écrire :-)

3.11.10

Tokyo, Québec dans le iBookStore

Merci à Hellcat pour les photos!

Résumé de Tokyo, Québec et bio
Ze e-book
En passant Hellcat, va falloir que tu tweetes bientôt, sinon les grandes instances de Twitter vont te qualifier d'antispammer, c'est presque pire qu'un spammer, ça ;-)

2.11.10

Distribution numérique vs. distribution papier


La distribution d'une œuvre numérique est beaucoup plus simple que celle d'un livre papier en librairie ou en bibliothèque. Pour preuve, j'aimerais souligner le travail de Jean-François Gayrard chez NumerikLivres.

En effet, grâce aux efforts de JF, mon récit électronique (revu et corrigé par bibi, epubisé et tout) a été rendu disponible, en moins de deux mois, sur les plateformes de vente numériques suivantes :

En Europe
Au Québec
Au Québec toujours, mon opus est disponible chez l'ineffable Robert, quoique le site de Bob ait des problèmes ces temps-ci...
Et sûrement dans d'autres librairies en ligne (si vous en connaissez, n'hésitez pas à me les signaler :)

Ayant travaillé en librairie et pour un éditeur, je sais que le placement de livres en «office» et dans les réseaux de librairies et de bibliothèques est un travail de moine, sans parler des inévitables retours de livres abîmés. Il est certain que la majeure partie du gâteau se «mange» en librairie (surtout par les distributeurs) et que cela sera le cas pour un bon bout de temps, mais l'avènement du numérique et sa rapidité de déploiement est appelé à changer la donne.

Peut-être plus rapidement que prévu par certains...

30.10.10

Le français et les médias sociaux à la webtélé de Télé-québec

La semaine dernière, Nael Shiab m'a contacté pour m'interviewer au sujet du français et des médias sociaux. En fait, lui et son équipe, les Traits d'union, participent au concours le Triathlon du français qu'organise Télé-Québec et le Secrétariat à la politique linguistique.

Donc vendredi dernier, Nael et Charles-Éric Blais-Poulin m'ont posé quelques questions sur mon travail, la twittérature, l'avenir du livre. Le reportage sera en ligne le 1er novembre et vous pourrez voter! S'agira de se rendre sur le site Web du Triathlon du français, les indications devraient être claires ;-)
Voici les questions préparatoires que l'équipe m'avaient envoyées, et mes réponses. Les Traits d'union ont aussi une page Facebook.

Q1. Est ce que les contraintes d'écriture sur Twitter ne réduisent pas forcément la qualité de tout ce qu'on peut écrire dessus? (Exemple twittérature, twit-poésie, etc.). 

En fait, l’écriture à contrainte à travers Twitter n’est qu’une extension du roman par texto. Au Japon, en 2007, 5 des 10 best sellers les plus vendus avaient été écrits originellement sur des cellulaires (appelés des keitai shosetsu), puis republiés par des éditeurs audacieux. Ces histoires sont souvent très directes, sans développement de personnages, et s’adressent aux adolescents et aux jeunes adultes. N’empêche, lorsqu’on réussit à vendre 400 000 copies d’un livre, comme ce fut le cas pour Rin, qui a écrit « If you », on ne peut pas dire que ce succès soit le fruit du hasard. L’auteur a visiblement trouvé une corde sensible pour émouvoir un certain public.

Quant à savoir si c’est de la grande littérature, ce n’est pas à moi de juger (je ne l’ai pas lu non plus), je ne suis pas critique, mais comme le disait le titre d’un album d’Elvis, 50 Million People Can’t Be Wrong. On assiste peut-être simplement à un phénomène éphémère, mais une chose est certaine, la technologie a permis à des auteurs de d'utiliser autre chose que la dactylo, le papier et l’ordinateur. On peut maintenant écrire sur autre chose et par conséquence, trouver d’autres façons de rejoindre des lecteurs.

Par exemple, Thierry Crouzet a écrit Croisade, un twiller, soit la contraction des mots Twitter et thriller. Croisade a été écrit sur Twitter sous la forme de texto, donc dans l’immédiateté. En gros, c’est un thriller un peu à la Dan Brown, mais bourré de références technologiques et aussi… de références religieuses, comme une immense croisade techno. Mais à la différence des keitai shosetsu, le public interagissait avec l’auteur, suggérait des pistes, indiquait à l’auteur lorsque l’histoire dérapait ou manquait de réalisme. On parle donc d’utiliser le public cible en tant que comité de lecture, ou presque. Ça c’est nouveau et ça mérite qu’on s’y intéresse, pas simplement parce que c’est nouveau, mais parce que ça modifie la relation entre l’auteur et son lectorat.

En termes de qualité, les contraintes d’écriture ne sont pas nouvelles. On a qu’à penser aux formes versifiées de poésie comme l’alexandrin. Des pièces de théâtre entière ont été écrites en alexandrins sans pour autant qu’on ne remette en cause leur qualité parce que s’était versifié. Comme pour tout art, il y a du bon et du moins bon dans la littérature sur médias sociaux. Il y a de très bons films qui coûtent très peu à réaliser, et des navets qui coûtent des millions. C’est pareil pour les livres, les livres numériques et les œuvres de micro-fiction écrites par l’entremise de Twitter ou Facebook.

Q2. Qu'est-ce que l'écriture sur les médias sociaux apporte de plus? Et, par comparaison, est-ce qu'on a trouvé un remplaçant au livre? 

L’écriture en tant que tel sur les médias sociaux n’apporte rien de plus, ce n’est que du texte sur un autre média que du papier. C’est la relation avec le lectorat qui en est transformé. Il faut se rappeler que le premier média social, c’est le blogue. Cela fait plus de 10 ans que les blogues existent et qu’ils permettent cette interrelation avec les internautes, et cette interrelation, ces affinités, se sont développés en contact avec les médias sociaux que nous connaissons aujourd’hui, comme Facebook et Twitter. L’écriture sur les médias sociaux permet à des univers qui s’ignorent de se rencontrer l’espace d’un hyperlien. Un « salut », ou un « j’aime ce que tu écris » suffisent souvent pour développer une relation avec un autre auteur ou un fan.

Mais on est loin d’avoir trouvé un autre média capable de remplacer le livre. Je suis convaincu que le livre tel qu’on le connaît a encore un certain avenir, mais il est vrai qu’il est constamment mis en compétition avec des médias plus interactifs, qui mettent l’accent sur le mouvement, l’image, qui sont plus faciles à consommer. Un livre, ça prend du temps, c’est presque anachronique au XXIe siècle. Qui a le temps de lire Thomas Pynchon ou Mark Z. Danielewski ou Don DeLillo? C’est Mathieu Arsenault qui en parlait sur son blogue. Pourtant, c’est la crème des auteurs américains des dernières 50 années, mais ils nous proposent des briques de plusieurs centaines de pages, voire un millier, des univers fascinants mais c’est difficile d’y plonger. Pensons à Roberto Bolano qui nous a laissé 2666 avant de mourir, un pavé de plus 1000 pages qui fait 1,2 kilo. Ces œuvres sont incontournables en littérature mais elles sont en concurrence avec des œuvres plus adaptés à la rapidité de notre époque. Danielewski est en train d’écrire un opus de 27 volumes qui s’appellera The Familiar. Les 5 premiers volumes ont été livrés à l’éditeur sur deux iPads. On s’éloigne un peu des médias sociaux, mais n’empêche que les tablettes, elles aussi, proposeront sûrement d’autres moyens de se cultiver. Est-ce que The Familiar sera un livre augmenté, ou enhanced book comme disent les anglais, avec interaction, suite de l’histoire sur le Web, jeu vidéo inspiré du livre? Le livre se transforme, on est dans une époque très excitante, et les nouvelles technologies, incluant les médias sociaux, participent de ce changement. Et la seule façon de savoir que Danielewski écrit sur un iPad, c’est sur son Twitter, sur son forum et son Facebook.

Si on a trouvé un remplacement pour le livre, c’est peut-être le livre électronique. Pour l’instant, c’est marginal, mais les chiffres de ventes de liseuses et de livres électroniques augmentent tous les ans, alors que la vente de livres chute depuis au moins 3 ans. Les contenus publiés en feuilleton, comme les écrivaient Dickens, Dumas et Balzac, semblent aussi populaires. Les chapitres sont courts et se lisent en une seule lecture, et on attend la suite… parfois trop patiemment. Lorsque j’ai publié chez Robert ne veut pas lire, c’est un peu ce qui est arrivé. L’éditeur publiait par feuilleton, mais certains auteurs ne fournissaient pas le matériel très rapidement, ce qui lésait le lecteur dans son désir de connaître la suite de l’histoire. Heureusement dans mon cas, j’avais soumis le manuscrit complet et l’éditeur a décidé de publier par feuilleton, ce qui était une bonne idée, et les ventes ont été bonnes. Et avec l’arrivée des tablettes et des fonctions de partage dans les liseuses, où on peut partager un passage d’un livre qu’on aime directement de la liseuse vers Facebook ou Twitter, on se dirige vers la lecture sociale. Et on ne sait pas ce que nous réserve l’avenir. Mais une chose est certaine, si les éditeurs ne font pas preuve d’innovation et d’ouverture d’esprit – car c’est une industrie très conservatrice, avec ses canons – on devra dire adieu à certains d’entre eux, et de nouveaux joueurs se joindront à la course effrénée vers la culture. Mais on n’en est pas encore là, les éditeurs peuvent prendre leur temps, mais pas trop non plus ;-)

Q3. Les médias sociaux apparaissent aussi vite qu'ils s'éteignent. Est-ce que la twittérature est vouée à disparaître (ou peut-être à évoluer) ? 

La twittérature, c’est péjoratif. Je ne me qualifierai jamais de twittérateur, j’écris et je choisis, parfois, d’utiliser les médias sociaux pour publier ce que j’écris, c’est très différent. La twittérature en tant que genre, ça n’existe pas. (MAJ: Après l'entrevue j'ai appris qu'il existait un Institut de Twittérature comparée, j'en étais bouche bée. Ceux qui suivent un peu Twitter reconnaîtront deux joueurs assez actifs: Jean-Michel Le Blanc et Strofka, entre autres, parmi les participants). Plein d’auteurs ont tenté l’expérience, et la plupart a abandonné parce que l’écriture est question de discipline. Il faut écrire tous les jours et dès qu’on arrête, c’est difficile de recommencer. Je ne connais que deux auteurs francophones qui ont terminé un twitteroman, soit Thierry Crouzet et Laurent Zavack. Laurent est un des premiers à avoir utilisé Twitter, son blogue et Facebook pour écrire son histoire, c’est assez rocambolesque et divertissant, mais c’est aussi difficile de s’y retrouver.

J’ai tenté de faire un projet similaire à 8 mains appelé Kaosopolis. Il y a un blogue principal ainsi que le blogue des 4 auteurs qui participent. Chaque auteur écrit une histoire indépendante des autres, mais le temps d’un hyperlien, on bascule dans l’autre histoire. Certains personnages participent à plus d’une histoire parce qu’un auteur a décidé d’intégrer ce personnage, qui ne lui appartenait pas, à son histoire. C’est très amusant, c’est une expérience, et heureusement, un des participants continue à alimenter l’histoire, celle de Ma Vie à N.D.Lay, mais pour ma part, j’ai mis de côté Kaosopolis pour me concentrer sur quelque chose de moins expérimental pour le moment.

28.10.10

Lancement du Quartanier: Les occidentales, de Maggie Roussel; Turpitude - le grand complot de collectivité, de Fabien Loszach; Matamore no 29, d'Alain Farah (version redux)

Site du Quartanier Éditeur
Bonjour,

Le Quartanier est heureux de vous inviter au lancement de ses quatre prochains titres, le jeudi 28 octobre au Port de tête, de 17h30 à 21h30:

Les occidentales
de MAGGIE ROUSSEL, Série QR
Avec une postface de Mathieu ARSENAULT

Turpitude - le grand complot de collectivité
de FABIEN LOSZACH, OVNI

La Pologne et autres récits de l'Est
de VINCENT THOLOMÉ, OVNI

Matamore no 29
d'ALAIN FARAH, réédition, version redux, OVNI
Avec une postface de Jean-François CHASSAY

Au plaisir de vous y retrouver!
— L'équipe du Quartanier

http://www.lequartanier.com/index.htm
http://www.facebook.com/lequartanier 
 
information : 514 692-5276
lequartanier@videotron.ca

Le Quartanier
4418, rue Messier
Montréal (Québec)
H2H 2H9

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16.10.10

Manifeste pour un plan numérique québécois

Manifeste pour un plan numérique québécois

Le manifeste original est ici.

Le 16 octobre 2010,

Nous voici déjà dans la deuxième décennie du XXIe siècle. Pourtant, le Québec ne dispose toujours pas d'une stratégie numérique!

Le laisser-aller du Québec numérique

Faits et chiffres à l'appui, de nombreux industriels et commerçants, divers porte-paroles des régions et des milieux communautaires ainsi que plusieurs universitaires constatent le retard grandissant et préoccupant de la société québécoise à ce chapitre [1].

Nous discutons encore ici - sans aucune action décisive - comment nous pourrions offrir l'accès à Internet haute vitesse, ou même intermédiaire, partout sur notre territoire, alors que l'ultra haute vitesse universelle se déploie dans des pays comme la Finlande et l'Australie et est déjà un acquis dans d'autres comme la Corée du Sud. Nous discutons encore ici - sans plus d'action décisive - comment familiariser tous les segments de la population aux technologies numériques alors que l'Europe est très avancée en la matière, disposant déjà de tout un réseau de recherche et de développement d'innovations avec et par les citoyens eux-mêmes.

En comparaison, l'indolence de notre classe politique provinciale autant que fédérale, malgré les interpellations et pétitions, témoigne d’un manque total de vision et même d’un aveuglement périlleux au moment où le XXIe siècle pose au Québec de grands défis en matière de démographie, de culture, d'éducation, de santé et d’économie.

Pourtant dès 1998, le Québec s'était doté d'une stratégie nationale à l'égard de la société de l'information dont les objectifs ambitieux étaient d'assumer son rôle de «leader parmi les sociétés de l'information» [2]. À l'époque, le Canada pavoisait d'être le second pays de la planète pour le taux de foyers ayant accès à Internet. Aujourd'hui, en ne tenant compte que de la vitesse et du coût, il a glissé au 27e rang sur… 30 pays de l'OCDE [3]. La position du Québec est même plus déplorable vu ses taux de branchement et d’utilisation encore plus faibles.

Bien sûr, l'État québécois n'est pas totalement inactif. Il participe aux forums internationaux, commande des études, consulte les différents acteurs sociaux, développe son administration en ligne, soutient des initiatives locales de branchement en secteurs mal desservis, finance des projets d'innovations sociales, adopte des politiques fiscales favorisant certains pôles technologiques. Mais ces gestes épars demeurent dérisoires en regard des objectifs de 1998, aujourd'hui totalement dépassés. Depuis la Déclaration de Séoul de juin 2008 sur le futur de l'économie numérique des pays de l'OCDE, plusieurs pays dont l'Australie, le Royaume-Uni, la
France, l'Italie et maintenant les États-Unis ont élaboré des plans beaucoup plus cohérents et audacieux sur les plans socio-économique et technologique et ont envisagé des partenariats entre acteurs sociaux pour leur élaboration et leur mise en œuvre [4].

Du côté fédéral, le portrait est plus navrant encore. Après le cafouillage du dernier budget où les programmes d'accès communautaire à Internet - dont il vantait pourtant le succès - ont été mis au rancart, puis restaurés mais sans perspective d'avenir, le gouvernement Harper montre son incapacité à concevoir une véritable stratégie pancanadienne. Dans l'improvisation la plus totale, il a réitéré cette année encore la parodie de consultation de juin 2009 et sans tenir compte des voix dissidentes, il continue à considérer qu'un plan numérique vise surtout à répondre aux intérêts de l'industrie des télécommunications [5]. Pourtant, les études, rapports et recommandations tant publics que privés se multiplient. Provenant des organismes paragouvernementaux, de l'industrie, du monde académique et des milieux communautaires, ils pointent tous l'urgence d'un passage à l'action et insistent sur l'inclusion numérique [6].

Opportunités et risques

Pourtant, sur le seul plan économique, le secteur numérique représente aujourd'hui plus de 25% de la croissance mondiale, en ascension rapide [7]. On ne compte d’ailleurs plus les études sérieuses démontrant le potentiel de l'usage des technologies numériques en matière de développement économique, de création et maintien d'emplois rémunérateurs et durables, de prestation de services d'éducation, de soins de santé et autres, d'inclusion des populations défavorisées ou des régions éloignées et d'élargissement de la démocratie. D’autres études tout aussi solides démontrent les multiples écueils et dangers sur les mêmes fronts, d'autant plus préoccupants que s'accroit la dépendance des individus et des organisations vis-à-vis des réseaux, des applications et des contenus numériques.

Certes, les solutions aux énormes défis de la société québécoise ne seront pas que d'ordre technologique, et encore moins seulement numériques. Cependant, que l'on soit « verts », « lucides » ou « solidaires », nous devons tous reconnaître le caractère révolutionnaire de la présente mutation socionumérique. Si nous, Québécoises et Québécois, n'arrivons pas, individuellement et collectivement, à nous approprier ces développements et ces nouveaux usages en fonction de nos besoins, de nos valeurs et nos aspirations, non seulement risquons-nous de rater de remarquables opportunités, mais aussi de devoir composer avec des inadaptations et fractures sociales et économiques qui découleront dès lors de décisions prises par d'autres et ailleurs.

La société civile québécoise a développé dans plusieurs champs une expertise remarquable en matière de recherche, d'innovation et d'usages des technologies numériques [8]. Elle s'est aussi montrée distinctement capable de délibérations publiques fructueuses ainsi que de projets et virages collectifs ambitieux. Cette intelligence collective est notre principal atout pour élaborer et mettre en œuvre collectivement une stratégie qui, non seulement répondrait à nos défis propres, mais apporterait des contributions originales à l'édification humaine du monde numérique en gestation.

Appel

Nous affirmons la nécessité que le Québec se dote promptement d'un plan numérique global et ambitieux et mobilise résolument l'ensemble de ses forces vives dans sa mise en œuvre afin de relever les défis sociaux, culturels et économiques posés par la révolution sociotechnique mondiale en cours.

En se fixant comme but déclaré de faire d'Internet un bien commun au bénéfice de tous et toutes, un tel plan devrait apporter des réponses pertinentes et créatives aux questions suivantes :

  • l'accès des individus, des organisations et des communautés aux réseaux et aux contenus;
  • le développement de la production, de l'offre, de l'utilisation et de l'appropriation des contenus;
  • la diversification des applications, des services et des usages;
  • la recherche et l’innovation techniques et sociales dans tous les secteurs d’activité (administration publique, industrie, commerce, économie sociale, instruction publique, santé et services sociaux, milieux
  • communautaires, institutions démocratiques);
  • les domaines d'expertise à soutenir prioritairement sur le plan national et international;
  • la formation en milieux scolaires, populaires et de travail dans un contexte de société de l'information et des savoirs;
  • la préservation et le développement des cultures et des savoirs ainsi que du patrimoine culturel;
  • l‘accès ouvert et le partage des données et des savoirs scientifiques;
  • la compétence des individus et l’innovation au sein des organisations;
  • l'identité numérique et la sécurité des individus et des organisations;
  • les places respectives des logiciels et contenus libres et propriétaires dans une perspective de biens communs;
  • la gouvernance québécoise, canadienne et internationale d'Internet, des normes techniques numériques.

Nous affirmons que la réussite des processus d'élaboration et de mise en œuvre d'un tel plan numérique québécois exige la participation et l'engagement de la totalité des acteurs sociaux, des secteurs d'activités, des segments de la population et des régions concernées.

Nous affirmons également que de tels processus doivent être des occasions d'expérimentation de nouvelles pratiques de gouvernance démocratique permises par les technologies numériques.

Nous appelons donc :

  • tous les individus et organisations concernés à signifier publiquement leur participation et leur engagement à l'élaboration et la mise en œuvre d'un plan numérique québécois en endossant le présent manifeste et en le diffusant largement dans leurs réseaux pour le discuter et l'amender;
  • le gouvernement du Québec à prendre un engagement concret et décisif à assumer un rôle de leadership dans l'élaboration et la mise en œuvre participatives d'un plan numérique québécois ainsi qu'à mettre en place les conditions nécessaires à leur réussite; 
  • le gouvernement fédéral ainsi que les instances politiques régionales et municipales à entreprendre, participer et soutenir des processus participatifs similaires.

[1] Un plan numérique pour le Québec. Ce manifeste est le fruit d’une démarche collective amorcée il y a maintenant deux ans par des intervenants de différents milieux entreprenarial, académique et communautaire.

[2] Gouvernement du Québec, «Agir autrement : La politique québécoise de l'autoroute de l'information», Québec, 1998

[3] Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), «OECD Communications Outlook 2009», septembre 2009. L'indice de développement de l'ensemble des TIC de l'Union internationale des télécommunications place le Canada au 21e rang mondial. Union internationale des télécommunications, «Mesurer la société de l'information 2010», Genève, 2010.

[4] Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), «Déclaration de Séoul sur le futur de l'économie Internet», Séoul, juin 2008, Royaume Uni : Department for Culture, Media and Sport and Department for Business, Innovation and Skills, «Digital Britain : Final Report», Londres, juin 2009, Australie: Minister for Finance and Deregulation, «Joint Media Release: New National Broadband Network», Canberra, avril2009, France: Éric Besson, «France numérique 2012 : Plan de développement de l'économie numérique», Paris, octobre 2008, rôle du gouvernement dans l'établissement d'une stratégie: Banque
mondiale, «What role should governments play in broadband development?», Paris, septembre 2009,
Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), «Préparer le futur de l'économie Internet», Séoul, juin 2008, Ministère des Services gouvernementaux du Québec, «Bulletin d'information e-Veille», Québec,septembre 2010.

[5] Gouvernement du Canada, «Déclaration du ministre Clement au sujet de la fin de la consultation sur l'économie numérique», Ottawa, 2010.

[6] Comité sénatorial permanent des transports et des communications, «Plan pour un Canada numérique», Ottawa, juin 2010, Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), «Rapport de surveillance du CRTC sur les communications», Ottawa, juillet 2010, Michael De Santis, Public Interest Advocacy Centre (PIAC), «Is broadband basic service?», Ottawa, juillet 2010, i-Canada Alliance, «The i-Canada Declaration. A New National Dream: Global leadership through ultrafast communication», 2010.

[7] Ministère des Services gouvernementaux du Québec et Centre francophone d'information des organisations (CEFRIO), «e-Veille : À la rencontre des gouvernements en ligne du globe, bilan 2009»,  Québec, janvier 2010.

[8] Notamment dans les domaines du multimédia, du jeux et de la cryptographie.

À propos de Communautique

Communautique est un organisme communautaire dont la mission est de soutenir la participation citoyenne en favorisant la maîtrise de l'information, l'appropriation des technologies de l'information et des communications et la contribution à leur développement.

23.9.10

Des nouvelles de Tokyo

Je suis passablement muet ces temps-ci, surtout parce que je suis en pleine réécriture du roman que j'ai déposé il y a un certain temps et que je dois réécrire. Jusqu'ici, j'ai terminé:

  • le synopsis
  • les deux premiers chapitres
  • le troisième en est à la moitié
Ça demande beaucoup de temps, de recherche, et de concentration, et j'ai déserté ce blogue qui, pourtant, m'a fait rencontrer tellement d'univers que je côtoie plus souvent qu'autrement.

Mais Tokyo, Québec continue à faire des siennes. Après avoir été publié chez Robert ne veut pas lire, voilà que NumerikLivres a négocié les droits pour pouvoir le propulser sur d'autres plateformes. Donc deuxième "édition" en moins d'un an :-)
Le livrel est disponible sur:


Inutile de dire que le net français a beaucoup plus l'électronique à la bouche que le net québécois. J'ai remarqué des mentions sur le site de Guillaume Vissac et sur ePagine.


Et les Québécois, vous faites quoi? Je ne dis pas de parler de moi en particulier, ce serait bien présomptueux, mais qui fait une veille de la littérature numérique au Québec? Vous cherchez encore le nouveau Marc Lévy au Renaud-Bray?

15.9.10

Le OFF-FIL débute jeudi!

Bonjour!

 

Les Productions Arreuh sont heureuses d'annoncer la tenue de la troisième édition du OFFFIL. Le festival se déroulera du 16 au 26 septembre 2010 inclusivement. Ci-joint et ci-dessous la programmation complète du OFF-FIL 2010!

 

Le OFFFIL souhaite donner une tribune à des voix différentes et émergentes ainsi qu'à des manœuvres poétiques qui font appel à l'intervention et à la participation.

 

Un communiqué et une pochette de presse sont disponibles sur demande, en version électronique et papier.

 

Au plaisir de vous y voir,

Catherine

 

Catherine Cormier-Larose

Les Productions Arreuh

arreuh@gmail.com

514-528-0162

http://productionsarreuh.blogspot.com/

 

 

Jeudi 16 septembre 2010

 

6 à 8 d'ouverture

au Cheval Blanc

(809 Ontario Est)

 

Venez rencontrer les poètes et

écrivains et prendre une pinte

avec eux!

 

Vendredi 17 septembre 2010

 

SOIRÉE DE POÉSIE 

sous la direction de Daniel Leblanc-Poirier, animée par Carl Bessette

à la galerie l'art passe à l'est

(3843, Ste-Catherine Est)

21 heures

  

Avec: Mikalle Josha, Bertrand Laverdure,

Jean-Marc Desgent, Julien Dupuis, Elkhana Talbi (Queen Ka), Mayra Bruneau Da

Costa, Annick Chauvette, Catherine Cormier-Larose, Jonas Lafleur, Marie-Ève

Comtois, Marie-Charlotte Aubin, Philippe-Jonathan Côté, Maxime

Catellier, Laurie Bush, Pierre-Alain Faucon, Shawn Cotton, Sebastien B.-Gagnon,

Catherine Lalonde, Mathieu Arsenault, Virginie Beauregard-D., Rose Eliceiry, Simon

Boulerice, Marie-Christine Lemieux-Couture, Danny

Plourde, François Guerrette, Carl Bessette, Érika Soucy, Daniel Leblanc-

Poirier,Veronique Cyr, Claudine Vachon, José Acquelin, Laurent-Hugo Lanctôt-Fournier

 

Samedi 18 septembre 2010

 

SLAM JAM COLLECTIF:

SOIRÉE ÉCHANGISTE

au bar Le Grillon,

(1950 rue Sainte-Catherine Est)

20 hrs

  

Sous la direction du collectif du slam jam:

Julie Dirwimmer, June, Fabrice Koffy,

Francis Lujan, Myriam Saint-Denis Lisée,

Saïd Azzaoul et Xavier

 

Première partie : échangiste.

Venez interpréter des textes d'autres slameurs!

 

 Deuxième partie : micro ouvert. Tous vos textes de 3 minutes sont les bienvenus, a

capella ou avec musique.

 

Mercredi 22 septembre 2010

 

SHOW LITTÉRAIRE

au Café Chaos

(2031 St-Denis) 2o hrs 30

 

Martine Audet

Marjolaine Beauchamp

Sébastien Boulanger-Gagnon

Mayra Bruneau Da Costa

Laurie Bush

Marc-André Casavant

Maxime Catellier

Martin Demers

Roger DesRoches

Julien Dupuis

François Guerrette

Patrick Lafontaine

Catherine Lalonde

Étienne Lalonde

Simon Paquet

Marc-Antoine K. Phaneuf

Mary-Lee Picknell

Maxime Raymond

Yan St-Onge

Claudine Vachon

 

Accompagnement et improvisation musicale par Émilie Girard-Charest (violoncelle), Marc-André Provencher (guitare et ordinateur), Charles Quevillon (guitare-courge) et Vanessa Massera (thérémine)

 

Également une performance de poésie sonore et musique improvisée par Patrick Guy Desjardins et Jonathan Lamy

 

 

TRI-THÉRAPIE POÉTIQUE

 

Dans le cadre des Journées de la culture en partenariat avec la bibliothèque Frontenac,les productions Arreuh vous proposent une tri-thérapie poétique sous forme de lectures de poésie individualisées. Venez vous étendre dans le lit à poésie, passer au cabinet de consultations poétiques ou commander au bar à poèmes !

 

À la Bibliothèque Frontenac

(2550 Ontario Est)

 

Vendredi 24 septembre 2010

de 9 hrs 30 à 11 hrs 30

(réservé aux groupes scolaires

du secondaire)

 

Samedi 25 septembre 2010

de 13 hrs 30 à 16 hrs 30

(ouvert à tous)

 

Avec les poètes Sébastien Dulude, Jonathan Lafleur, Jonathan Lamy et Érika Soucy

 

  

PAREILS/DÉLICATEMENT

SHOW DE POÉSIE/MUSIQUE

 

dans le parc Charles-Meyer (sur la rue Ontario au coin de la rue Montcalm)

 

Samedi 25 septembre 2010

dès 16 heures

 

Une production d'Arreuh en collaboration avec Parcs Vivants dans le cadre du OFF-FIL et

des Journées de la culture

 

Avec Les Fidel Castrol

et J'ai le Cancer

 

Accompagnés des poètes Érika Soucy

et Jean-Sébastien Larouche

 

 

Dimanche 26 septembre 2010

 

SHOW LITTÉRAIRE

au Café Chaos

(2031 St-Denis) 2o hrs 30

 

Mathieu Arsenault

Virginie Beauregard-D.

Patrick Boulanger

Brigitte Caron

Catherine Cormier-Larose

Simon Dumas

Rose Eliceiry

Pascal Angelo Fioramore

Christine Germain

Marie-Paule Grimaldi

Christian Guay Poliquin

Valérie Jacques-Bélair

Jonathan Lafleur

Daniel Leblanc-Poirier

Geneviève Morin

Queen Ka

François Rioux

Jocelyn Thouin

Aimée Verret

 

Accompagnement et improvisation musicale avec les musiciens de Music For Money : Myriam Boucher (clavier), Jérémie Jones (contrebasse), Dominique Lagüe (percussions vocales) et Pierre-Luc Lecours (guitare)

 

Également «La poésie prend les corps», un numéro de danse et poésie mis en mouvement par Mayra Bruneau Da Costa avec les interprètes Myriam Foisy, Elsa Tellier, Mayra Bruneau Da Costa et Audréa Page sur les mots de Virginie Beauregard D., Catherine Cormier-Larose, Nicholas Trottier-Lacourse et Cloé Verreault-Bouchard

 

 

Aussi: UNE JOURNÉE EN MOTS

 

Projet collectif du OFF-FIL prenant place du 16 au 26 septembre 2010

 

Sous la direction d'un directeur littéraire indépendant, des artistes (bédéistes, poètes, romanciers, artistes visuels, etc.) sont invités à participer à une micro-revue qui sera publiée selon un calendrier précis pendant le OFF-FIL à cette adresse: http://productionsarreuh.blogspot.com/

 

Vendredi 17 septembre (sous la direction de Jonathan Lamy)

 

Dimanche 19 septembre (sous la direction de Marie-Ève Comtois)

 

Mardi    21 septembre (sous la direction de Bertrand Laverdure)

 

Jeudi    23 septembre (sous la direction de Mathieu Arsenault)

 

Samedi   25 septembre (sous la direction de Marie-Paule Grimaldi)

 

 Ensuite, un collectif de ces micro-revues sera envoyé comme cadeau littéraire à la liste de diffusion des Productions Arreuh pour bien conclure la troisième édition du OFF-FIL. (Pour s'inscrire à cette liste: arreuh@gmail.com)

 

Finalement, des versions papier artisanales de ces micro-revues (genre fanzines) seront vendues à l'expozine en novembre 2010 afin de ramasser des fonds pour le prochain OFF-FIL.




--
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