29.1.10

Joe Jack et John au Festival Voix d'Amériques!

Dans le cadre du Festival Voix d'Amériques, Joe Jack et John est fière de présenter les tous premiers balbutiements de sa prochaine épopée, sous la forme d'une courte performance nocturne!

Quand : Dimanche 7 février 2010 à 23h (durée 30 min)
: Casa del Popolo, 4873 boul. St-Laurent, Montréal
Qui : Toute personne en âge de consommer des boissons alcoolisées
Et l'entrée est gratuite!    

Vous retrouverez sur scène trois habitués de la compagnie: Jean-Pascal Fournier, Geneviève Morin-Dupont et Michael Nimbley, accompagnés des musiciens Bernard Falaise et Michel F Côté.

Suite à cette performance, il y aura d'autres voix à entendre: la soirée se poursuivra par un micro ouvert animé par Alexis O'Hara!

Au plaisir de vous y croiser,

Catherine Bourgeois
Joe Jack et John
--
Joe Jack et John
4571-3 Parc
Montreal, Qc
H2V 4E4
T: 514.279.9821
E: info@joejacketjohn.com
W: www.joejacketjohn.com

20.1.10

Laferrière chez Mabanckou

Merci à Nicolas Dickner et Le Quartanier d'avoir souligné, sur Twitter, la publication chez Alain Mabanckou, auteur de l'excellent Verre cassé, entre autres, d'une lettre fraternelle de Dany Laferrière:

On attend les écrivains bien sagement dans la grande cour de l'hôtel Karibé.  Certains travaillent sous les arbres.  On pouvait bien manger : la cuisine est excellente.  Un homard (en fait c'est une langouste) que je n'ai pas pris auparavant car même succulent c'est parfois difficile à digérer – surtout tard le soir.  Mais j'adore, alors j'attends le moment pour déguster tranquillement ce homard-langouste.  Mais je fais ce que je fais toujours chaque fois que j'arrive dans une ville : je cherche à savoir s'il y a des mangues et des avocats.  J'en mets dans ma chambre.  Les mangues parfument la chambre.  Une odeur tropicale.  Ce n'est pas encore la saison des mangues, mais j'en ai trouvées dans la rue.  Petite marchande accroupie sur le trottoir, dos au mur.  La robe pliée entre ses cuisses.  Le mouchoir blanc.  Ah comme j'aime ce regard à la vif et tendre des femmes de cette ville.  C'est Maëtte Chantrell qui m'a acheté les fruits : cinq mangues et deux avocats.  Et je ne lui ai même pas offert une mangue.  C'est dingue, je perds la tête quand je vois des mangues.
 

19.1.10

Prédictions pour le livre numérique en 2010

C'est en suivant un lien proposé par Gilles Herman (éditeur chez Septentrion) que j'ai trouvé ces prédictions 2010 pour le livre électronique.

Mes préférées:
  • Changements dans la forme, comme par exemple des livres numériques pour des textes plus courts
  • La petite édition prospère
  • Les auteurs capables de développer avec succès leur propres plateformes vont commencer à se comporter comme des éditeurs, ce qui conduira à une désintermédiation
  • La carrière d’un auteur nécessitera une gestion permanente, et non uniquement centrée sur chaque sortie de livre.
Mais ce ne sont là que des prédictions :)

Le texte complet est sur Archicampus (en français) et sur le site de George Walkley, éditeur numérique chez Hachette UK (en anglais, l'original).

18.1.10

Bienvenue dans le Kaos

La fiction hypermédiatique qu'est Kaosopolis explose le format du blogue pour se répandre (à toute vitesse) sur d'autres environnements comme Facebook et Twitter. Elle se compose présentement de 5 blogues:


Chaque auteur écrit une histoire sur son blogue où les personnages se connectent avec les autres blogues le temps d'un hyperlien.

Sans que les histoires ne soient complètement déconnectées les unes des autres, elles ont leur propre vie indépendante et ne dépendent pas nécessairement des histoires parallèles. Kaosopolis se veut le QG de ces histoires.

Kaosopolis dans le micro-espace

Les comptes Twitter des personnages peuvent nous informer des nouveautés sur les blogues:


La page Facebook de L'Écrivain, par exemple, peut détailler une autre scène, qui se connectera à un autre environnement, etc.

Kaosopolis a la prétention de faire déborder l'histoire du médium original pour se répandre comme de la poudre à canon.

Joignez-vous au chaos :)

12.1.10

Ce que les réseaux font à la littérature


Il y a de bonnes raisons de se googler: on trouve parfois des textes où on nous cite, où on est pris en exemple.

J'ai été très surpris de me retrouver en compagnie de François Bon, Thierry Crouzet et Éric Chevillard dans un document d'Alexandre Gefen intitulé Ce que les réseaux font à la littérature. Réseaux sociaux, microblogging et création.

Disons que ça me donne le goût de continuer Buboneka... (bon un autre projet à continuer, comme si j'en avais pas assez...).

9.1.10

Tout ce que vouliez savoir sur Laurent Zavack

J'ai tenté une twitterview (entrevue par Twitter) avec Mélodie Nelson avant les Fêtes, et tu as bien aimé. Maintenant, je t'en propose une avec Laurent Zavack, jeune auteur cinglant qui fait dans le twitteroman, entre autres.

Je m'attendais à des réponses par Twitter, en messages directs, mais comme monsieur ne respecte aucune convention, ben il m'a envoyé ses réponses par mail.

Voici le résultat:

Q. Je t'ai découvert lorsque tu as écrit Kamuks, l'un des premiers twitteromans terminés, peux-tu nous le résumer?
LZ. Concernant Kamuks, je ne suis pas très bon pour les résumés mais il s'agit en gros de deux histoires parallèles, avec une chute assez belle et inattendue.

La première des deux histoires est celle de deux loosers. Le premier est un type de vingt-cinq piges qui a plaqué sa vie misérable d'insecte-cadre dans une boîte de comm, suite à la mort prématurée de ses parents et surtout à l'héritage de quelques maisons à louer, pour s'isoler dans un f3 de banlieue et n'en plus sortir (même commander la bouffe sur le site d'Intermarché, un no-life). Le deuxième a presque le même âge, il est châtelain en Bretagne et roule en Roll's Royce, je n'en dis pas plus le concernant. Leur histoire débute lorsqu'ils se rencontrent pour réaliser la mission qu'ils avaient programmée sur le forum où ils se sont rencontrés: kidnapper puis séquestrer leur actrice porno favorite qui crèche dans le Sud, vers Carcassonne.

La deuxième histoire, en parallèle mais qui finit par s'entremêler bien sûr, c'est celle d'un mec MDR, mais vraiment mort de rire, suite aux interventions médiatiques des membres du gouvernement Sarkozy. Il se retrouve dans sa tombe, d'abord comme mort-vivant fantôme, puis ressuscité, et avec un téléphone portable connecté à Twitter. Il finit par prendre contact avec une société secrète et découvre leur métropole, Pixel-City. Il prend une chambre à l'hôtel Facebook et je ne vous en dis pas plus. 200 pages et quelque, 5 euros.

Q. Sur tes photos on te voit souvent une bouteille à la main, qu'est-ce que tu bois quand tu écris?
LZ. En toute franchise je bois tout ce que je trouve, bières, bières mixées (avec du Picon ou du Whisky, j'aime bien les Dames du Lac), vin rouge, vodka, whisky... Mais le plus souvent, j'ingurgite la moitié d'une teille de scotch et c'est parti. Je pourris de l'intérieur avec une certaine grâce, pour paraphraser une poétesse, elle aussi inconnue.

Q. Récemment tu as annoncé que tu avais publié avec une maison d'édition électronique (Christophe Dugave), peux-tu nous en parler?
LZ. Ce monsieur, presque six mois après la publication d'une de mes nouvelles sur le site des éditions Léo Scheer, m'a tout simplement contacté en trouvant très « stylé » ce que je faisais. J'ai répondu favorablement parce qu'il avait l'air très honnête, pas commerçant pour un sou, et effectivement ce monsieur m'a donné par la suite l'impression d'avoir le cœur sur le main, et une énorme bonté dans ce
cœur.

Q. Dans quel groupe rock aimerais-tu jouer? Tu y jouerais de quel instrument? Tu serais du genre Slash, Jeck Beck ou Thom Yorke?
LZ. Contrairement à ce que mes écrits peuvent laisser penser, je n'écoute pas du tout de rock, où alors mon bon vieux Morrison. Je ne connais aucun des trois noms que tu viens de citer. J'écoute beaucoup de musique baroque, François Couperin et Marin Marais, mais plein d'autre petits trucs piochés dans tout les styles musicaux, à partir du moment où on trouve un individu derrière l'œuvre, pas de la cacophonie et du texte crétinisant pré-fabriqué pour que mes semblables persistent à ne pas penser. Pour répondre à ta question, j'aurais aimé boire une bouteille de bourbon avec Morrison, pour lui dire entre autres qu'il pastichait trop Rimbaud. Concernant l'instrument, pareil, avec Morrison, et en train de taper le cul de ma bouteille vide sur la batterie, en en réclamant une autre.

Q. Récemment tu as insulté @melodienelson sur Twitter. Réalises-tu que tu viens de te faire une méchante gang d'ennemis?
LZ. Cette blogueuse a vraiment une paire de seins exquise. Pour ce qui est du reste... beaucoup d'ennemis, beaucoup d'honneur.

Q. Comment comptes-tu faire évoluer le personnage de Nicolas Ardberg dans Kaosopolis?
LZ. Pour ce qui est de Nicolas Ardbeg, le héros d'une de mes nouvelles que j'ai publiée sur mon blog, j'ai volontairement laissé du flou sur sa vie d'après, sûrement à l'hôpital psychiatrique. J'ai le projet de la poursuivre où, par exemple, dans la chambre de son asile de dingue, il partirait dans sa tête et évoluerait avec les personnages de Kaosopolis, en connexion directe.

Q. Je viens de lire Terreur à Frustration Ville. Il est un peu normal que ton premier roman (Kamuks) soit resté sans réponses, non?
LZ. Bien sûr, surtout que je l'ai écrit en deux mois! Mais l'histoire est pas mal et la démarche intéressante pour faire parler de soi. Comme me le disait récemment un écrivain québécois, il suffit qu'un Beigbeder, toujours en retard d'une guerre, s'y mette et nous serons les pionniers. Après, même s'il est tout à fait naturel de se faire recaler son premier roman, quoique ce ne soit pas arrivé à Céline mais c'était quand même une autre pointure que Zavack ou Dupont, pourquoi se priver d'écrire une belle petite nouvelle bien sanglante envers le milieu littéraire sur fauteuil moelleux? Un commentateur m'a dit que ma nouvelle était la revanche de tous les auteurs, ça m'a beaucoup touché, et ça me suffit pour l'instant.

Q. Si tu étais un poème, tu serais 1) un haïku 2) un sonnet 3) un quatrain 4) un poème symphonique?
LZ. Un quatrain sans hésiter. J'ai une répugnance quasi irrationnelle pour les haïkus, du moins ceux qu'écrivent les gens d'aujourd'hui. Un quatrain d'Omar Khayyâm sans hésiter. Je te laisse choisir lequel.

Q. Ton rapport au sexe en littérature est assez direct, et dans la vraie vie, es-tu moins brutal?
LZ. Extrêmement moins brutal! J'ai une copine et c'est très solide, une fille lumineuse, je suis très fidèle. Je ne quémande jamais rien, c'est elle qui est extrêmement coquine.

Q. Laurent Zavack est un auteur ou un emmerdeur (« les deux » n'est pas une réponse acceptée, mais tu peux développer :)
LZ. Je dirai simplement que je suis un petit auteur, une PME bénévole presque, perdu parmi une horde d'autres petits auteurs. Je serai un écrivain quand je vendrai autant que Stephen King. De nos jours la littérature c'est comme l'épicerie, le client est roi.

8.1.10

Édouard H. Bond, Pierre Samson et JF Chetelat s'amusent avec le livre électronique

Jeudi dernier, Michel Dumais interviewait les auteurs Édouard H. Bond, Pierre Samson et l'éditeur JF Chetelat (Robert ne veut pas lire) au sujet du livre électronique en tant que support et nouveau média de diffusion.

Une première au Québec? Pierre Samson a négocié ses droits lorsqu'il a publié Arabesques chez Les Herbes Rouges; Robert ne veut pas lire en a obtenu les droits électroniques et l'oeuvre, qui fonctionne par hyperlien, peut avoir 150 ou 500 pages, selon qu'on suive les hyperliens ou pas.

La balladodiffusion est ici.

Mes 25 meilleurs amis en 2009

En 2009, tu m'as visité, tu m'as aimé, tu m'as conspué silencieusement dans ta tête, mais tu m'as lu.

Voici les 25 sites que je peux considérer comme mes meilleurs amis en 2009. Tu connais la plupart de ces repères; quelques nouveaux joueurs se sont ajoutés:
  1. Jack
  2. Mélodie Nelson
  3. Nina
  4. Lignes électriques
  5. Mathieu Arsenault
  6. Simon Douville
  7. Mireille Noel
  8. Slam Cap
  9. Mon Massir
  10. Meta Chroniques
  11. Front Froid
  12. Methane Alyze
  13. Mistral
  14. Journal Félinoménologique
  15. Helena Blue
  16. Marge autofictive
  17. A Cup of Gun Powder Tea
  18. Buboneka
  19. Logarmy
  20. Niankoyelama
  21. 10 putes
  22. La Part maudite
  23. Twitteroman
  24. Laurent Zavack
  25. Déconstruire l'impalpable

4.1.10

Roberto Casati brasse le livre

Quoi de mieux pour commencer l'année qu'un texte de 2001 qui brasse le livre physique et virtuel? Merci a Francois Bon de la découverte.

Voir l'analyse de Karl Dubost.
Dans ce texte, j'ai soutenu que le problème de la transformation des livres ne se posera pas, parce que les deux pôles conceptuels que constituent le livre physique et le livre immatériel (immatérialité dont s'approche son évanescente incarnation digitale) peuvent parfaitement coexister dans un produit duel. Nous paierons pour les aspects physiques du livre et nous en ferons circuler librement les aspects immatériels.
Le texte complet est ici