28.10.07

Masque à Rayon X

Masque à Rayon X
Tes ombres de pierre m'excitent
Exquise sensation de soufre
Que suffoque la foirade d'un coeur gris
M'aiguise et me décibellise

Décidément décédé et décrissé

1 000 mots dits 1 000 maux dits 1 000 maudits
Disait la Nina en chamade
Charade des paupières à nue
Crispant le vide
Caressant l'interdit

Intromission hasardeuse et innommable
Ton piège à rimes est beau
comme le scorpion de mes noces de Javel

S'ensuit une al-ghâra au goût
bigarrado d'orange amère
Le navire à vif de tes cils dérade
vers la mer de mes ors âpres
Je dérive demi-vierge comme
une bête évite la ferrade
et s'oublie comme un hit-parade

Affectation lourde
Exhibition de tes hanches de plomb
Ostentation de tes os beaux comme
une actrice déploie ses parades corrosives

Tonnerre de pétarade en plein cuivre
d'amour, ma Shéhérazade
pourquoi fuis-tu mon corps
à travers cette mise en scène de métaux

Excessif, grotesque, nègre
Mardi gras et mi-carême confondus
Tes masques transforment
ma douleur en calcaire

Tirade d'un spleen dont la physionomie
funéraire n'a d'égal que la
délicatesse de tes dentelles de taffetas

Tu dévergondes la fiévreuse qui glisse
et s'infiltre entre les grâces innombrables
Ces parfums compartimentés que des factions de papille
butinent en cachette

Sous les toiles du masque scabreux
le rade où je vide Glenfiddich sur Glenfiddich
illumine l'amiante, le soufre
et l'éther des soleils de moelle

Garce de la nuit dont le trépas me fait sourire
Déambule aux petites heures bohémiennes
d'une artère soûlante et lourde comme
le rire triangulaire de la perfection chlorique

1 comment:

Bourbon said...

Obnitruante et sphérélique ode aux mascarades du verbe!
Suinte encore super k! L'écran est poreux!