30.11.09

Mes 10 meilleurs amis en novembre

Dehors novembre, demain décembre déjà!

Le mois des mots a fait naître une explosion de nouvelles visites sur Fiction littéraire - LKM et je vous en remercie beaucoup! Je ne sais pas trop comment ni pourquoi, mais plusieurs personnes ont découvert cet antre en novembre, à mon plus grand bonheur.

Voici, dans l'ordre habituel, mes 10 nouveaux meilleurs amis (certains sont de vieilles connaissances) :
  1. Lignes électriques. L'homme électrique en liquides et en courbes.
  2. Mélodie Nelson. Caché ce sein que je ne saurais voir.
  3. Jack. Le grand écornifleur.
  4. Nina. Le retour de la grande dame. En espérant que les muses arrêtent de la bouder.
  5. 10 putes. Toujours pertinent et uppercuttant nos p'tites valeurs
  6. Slam Cap. Keep on slammin' in the free world
  7. Mathieu Arsenault. Merci pour tous tes conseils en 2009!
  8. Mon Massir. Un de mes premiers contacts dans la blogosphère, content de te revoir!
  9. Les carnets de Robert. L'avenir sera numérique ou ne sera pas.
  10. Mademoizel Anonyme. Rencontre fugace, perdurera-t-elle?

LeRoy et Ema Ch'Vai vasescommuniquent













Je suis tres content d'avoir accepte l'invitation de Marie-Helene Voyer (aka META, aka Ema Ch'Vai) de vasescommuniquer.

Plait-il?

Les vases communiquants consistent a ecrire sur le blog d'un autre blogueur le premier vendredi du mois. Donc, le 4 decembre, je publierai sur les Meta Chroniques de Marie-Helene, et elle prendra place sur LKM.

Les vases communiquants sont une intiative du Tiers Livre et de Scriptopolis:
Tiers Livre (http://www.tierslivre.net/) et Scriptopolis (http://www.scriptopolis.fr) sont à l'initiative d'un projet de vases communicants : le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d'un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.

Beau programme qui a démarré le 3 juillet entre les deux sites, ainsi qu'entre Liminaire... (http://blog.liminaire.fr/) et Fenêtres / open space (http://fenetresopenspace.blogspot.com/).

Si vous êtes tentés par l'aventure, faîtes le savoir ici, que chacun puisse relayer les autres...

Plus d'info sur la page FaceBook des vases communiquants

18.11.09

Comment se faire bercer par Vonnegut

Le Berceau du chat raconte l'histoire de l'écrivain « Jonas » – on n'apprendra pas son nom de famille – qui décide d'écrire un livre sur les phénomènes qui se produisirent simultanément lorsque la bombe atomique fut lancée sur Hiroshima en 1945. Pour ce faire, Jonas pénètre dans l'univers de Felix Hoenikker, un des co-créateurs de la bombe atomique. En fait ici se mêlent réalité et fiction car, même si le canevas de l'histoire s'avère « réel », Vonnegut y va de fantaisies de son cru qui n'ont rien à voir avec l'Histoire : Felix Hoenikker n'existe que dans Le Berceau du chat.

Donc, Jonas rencontre un à un les enfants de Hoenikker – un nain, une sans-cervelle et un fan de modèles réduits doté d'un don naturel pour l'architecture, devenu milicien – et chemine vers la glace-9, soit une structure alternative d'eau, solide lorsque la température ambiante est de moins de 45,9 celsius. Mais lorsqu'une goutte de glace-9 entre en contact avec de l'eau, toute l'eau devient glace... et cause la mort. C'est d'ailleurs ainsi que meure Felix Hoenniker, bêtement, alors qu'il expérimentait dans son chalet, à la veille de Noël, et que les enfants étaient partis faire des emplettes. Le chien des Hoenikker en périra également.

Afin de faire avancer son bouquin, qui n'est qu'un prétexte pour s'immiscer dans la vie privée des Hoenikker et leur extirper de l'information sur le génie du père, Jonas s'envole pour San Lorenzo, une île imaginaire des Caraïbes où l'on parle un créole très approximatif : elé sam artière n'deledem okra-zy signifie « et les 100 martyrs de la démocratie ».

Sur cette île règne en tyran « Papa » Monzano, qui menace de torturer n'importe qui sous le croc, une arme massacrante directement sortie du musée des horreurs de Londres (ou de l'esprit de l'auteur?). Sa fille adoptive, Mona, grande xylophoniste devant l'éternel, incarne tout le contraire de son paternel : symbole sexuel de l'île, promise au général Hoenikker (le fils aîné de Felix Hoenikker); Jonas en tombe amoureux et découvre par le fait même les vertus du bokonisme.

Tu suis toujours?

Le bokonisme est la religion qu'il ne faut pas pratiquer sur l'île, de peine de mort par le croc. En fait, Bokonon, le père du bokonisme, et « Papa » Monzano, s'opposent en tout pour des raisons qui s'exposent tout au long du roman : pour maintenir un certain équilibre entre le Bien et le Mal.

Cette fable fantaisiste, aux frontières de la science-fiction, m'a procuré un rare plaisir de lecture. Me rappelant autant Borges de par ses parallèles entre réalité et fiction, que Sony Labou Tansi (voir La Vie et demie) pour sa satire de la tyrannie coloniale, qu'Orwell ou Voltaire pour cette naïveté qui mène le narrateur à se perdre lui-même d'un amour impossible avec une nymphe paradisiaque (Mona).

Et le berceau du chat dans tout ça:
« Pas étonnant que les gosses deviennent fous en grandissant. Un berceau de chat n'est rien d'autre qu'un faisceau d'X entre les mains de quelqu'un, et les gosses regardent tous ces X, iles les regardent, ils les regardent...
-- Et?
-- Et il n'y a pas plus de chat que de berceau. »
C'est Newt Hoenikker, le benjamin de la famille, qui nous montre que cette fable est un magnifique leurre.

Au sujet des Américains :
« Les Américains, dit-il en citant la lettre écrite au Times par sa femme, cherchent toujours à se faire aimer des formes qui n'existent pas et en des lieux impossibles. Il y doit avoir là une survivance de l'ancien esprit de la Frontière. »
Et à propos de l'apport de la littérature dans le monde:
— Je songe à déclencher une grève générale de tous les écrivains jusqu'à ce que l'humanité redevienne raisonnable. En seriez-vous?
— Est-ce que les écrivains ont le droit de se mettre en grève? Ce serait comme si la police ou les pompiers faisaient grève, non?
— Ou les enseignants.
— Ou les enseignants, » acquiesçai-je. Je secouai la tête. « Non, je ne crois pas que ma conscience m'autoriserait à donner mon soutien à une grève de ce genre. Lorsqu'un homme se fait écrivain, j'estime qu'il assume comme une obligation sacrée le devoir de produire de la beauté, de la lumière et du réconfort, et au galop encore!
— Je ne puis m'empêcher de penser au total désarroi de l'humanité si du jour au lendemain il n'y avait plus de nouveaux livres, de nouvelles pièces, de nouvelles histoires, de nouveaux poèmes...
— Et vous vous sentiriez fier quand les gens commenceraient à mourir comme des mouches? Demandai-je.
— Ils mourraient plutôt comme des chiens enragés, je crois – la bave aux lèvres, en montrant les dents et en se mordant la queue. »

Et si tous les écrivains faisaient la grève en même temps?

— Je songe à déclencher une grève générale de tous les écrivains jusqu'à ce que l'humanité redevienne raisonnable. En seriez-vous?
— Est-ce que les écrivains ont le droit de se mettre en grève? Ce serait comme si la police ou les pompiers faisaient grève, non?
— Ou les enseignants.
— Ou les enseignants, » acquiesçai-je. Je secouai la tête. « Non, je ne crois pas que ma conscience m'autoriserait à donner mon soutien à une grève de ce genre. Lorsqu'un homme se fait écrivain, j'estime qu'il assume comme une obligation sacrée le devoir de produire de la beauté, de la lumière et du réconfort, et au galop encore!
— Je ne puis m'empêcher de penser au total désarroi de l'humanité si du jour au lendemain il n'y avait plus de nouveaux livres, de nouvelles pièces, de nouvelles histoires, de nouveaux poèmes...
— Et vous vous sentiriez fier quand les gens commenceraient à mourir comme des mouches? demandai-je.
— Ils mourraient plutôt comme des chiens enragés, je crois — la bave aux lèvres, en montrant les dents et en se mordant la queue. »

— Kurt Vonnegut in Le Berceau du chat

16.11.09

Buboneka, 7e chapitre


Après quelques mois d'absence, Buboneka revient en force! Si tu n'as jamais réussi à terminer Ubu, toutefois, tu ferais mieux de passer ton tour.

15.11.09

Mélodie publie, et Robert se choque

Tu lis Mélodie Nelson et tu mouilles tes bobettes, c'est normal. Mais tu devras passer dans ta boutique de sous-vêtements préférés pour t'en acheter un charriot parce qu'elle publie son premier roman chez Robert ne veut pas lire.

Pour voir Mélodie en action (voir à la 4m42s).

(Pour JSDR, on y parle aussi de Antidote, mais moi et Antidote...)

Pendant ce temps, Robert ne veut pas lire son carnet et blaste le DRM tout en souhaitant des liseuses plus libres... et qu'on parle un peu plus du contenu, de l'auteur, pas juste des contenants, quand on traite de littérature numérique.

Free Your Mind


Au début de l'année, j'avais lancé un concours pour changer le design de mon blogue. Mais il faut croire que les prix n'étaient pas assez intéressants ou que, ben, t'avais juste pas envie de supplanter le superbe dessin de Mivil.

C'est lui qui m'a relancé. Il vient de me soumettre cette image complètement free, complètement jazz. J'en suis amoureux. Je suis même jaloux de sa blonde!

Oui, je suis un fan fini de Mivil. Thanks dude!

(C'est pour quand l'album?)

10.11.09

Thomas Wharton et les poissons

Thomas Wharton, c'est l'auteur des livres fascinants que sont Le Logogryphe, Le Champ de glace et Un Jardin de papier.

Mais lorsqu'il blogue, il préfère nous présenter des poissons dans des vitraux en bordure du Lake Louise.

8.11.09

Mayday! plus que 6 heures pour le lire en ligne

Comme je te l'ai expliqué dans mon Retour sur le Busy Busy Friday, je dois enlever Mayday! des ondes liquides.

Tu as jusqu'à minuit pour le lire, c'est ici.

7.11.09

Lancement du Livre de chevet par Le Quartanier au Port de tête

De la part de Le Quartanier:
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Bonjour !

C'est avec joie et fébrilité que nous vous invitons au lancement du LIVRE DE CHEVET, le mercredi 11 novembre de 17h à 24h 
au Port de tête.
 Oui, jusqu'à minuit.

Ce sera la fête, il y aura quelques lectures, 
de la musique, à boire et à manger.


Seront aussi lancés le même soir EXPEDITIONS OF A CHIMAERA, ouvrage à deux têtes de Oana Avisilichioaei et Erin Moure, et THE ROSE CONCORDANCE, par Angela Carr
, parus tous deux chez l'excellent éditeur torontois Book Thug, qui sera présent pour l'occasion.

LE LIVRE DE CHEVET
Un sommeil suscité par Daniel Canty

Collectif de 24 auteurs et trois illustrateurs
Fiction, poésie, illustrations
256 pages — 7,5" x 10"


Le livre de chevet est le troisième et dernier volume de la série La table des matières.


Ouvrage collectif réalisé 
par Daniel Canty et FEED.
32,95 $ / 25 €

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L'événement est commandité par la bière Boris et les vins californiens Barefoot.

Au plaisir de vous rencontrer et de trinquer avec vous!

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Le Port de tête
au 262, Mont-Royal Est
entre Henri-Julien et Laval
Tel.: 514-678-9566



Pour information :
514-692-5276
lequartanier@videotron.ca

6.11.09

Pour les fous qui participent au NaNoWriMo

Message de @bookoven, aka @Hugh McGuire, qui permet aux gens qui participent au NaNoWriMo d'éditer leur roman en ligne sur le site de Book Oven:

Dear Book Oveners,

We  just released some new improvements to the Book Oven for better performance, experience and usefulness.

And we've got a little experiment going with those of you crazy enough to be doing NaNoWriMo, National Novel Writing Month, writing a 50,000-word novel in the month of November.

If you're participating in NaNoWriMo, you can upload your chapters daily to Book Oven, launch Bite-Size Edits, and get great feedback on your writing. Tag your project as "nanowrimo," and it'll turn up in the NaNoWriMo Bite-Size pool. You can invite friends and colleagues to do Bite-Size Edits (without having to read the whole thing), or leave your project open to everyone in Book Oven to edit. Here's what Book Ovener Miette has to say about Bite-Size Edits and NaNoWriMo:

"You  know, it's fascinating, running a text through BSE as it's being written. I'm finding that the immediate feedback really helps shape and reel-in subsequent chapters."

If you'd like to check out some of the nano work, log in and head to Book Oven's NaNoWriMo Page.

We've also made some great improvements to the Book Oven experience, including: feedback.bookoven.com/

  • Word 2007/2008 (.docx) upload/import functionality is working much better, including better support for lists and styles.
  • You can now view an activity history relating to each of your most active projects on your Dashboard. You can also jump directly to any annotation or comment.
  • We have given the Chapter view an extensive facelift -- many of you have requested a single-page view to allow vertical scrolling, so we've built one.
  • However, if you loved the multi-page view, that preference is just a click away.
  • You can tell other Book Oven users what kind of skillsets or roles you are looking for to work on your project, or what kind of skills you have to offer through your personal profile. On the flip side, you can also search for projects that are looking for certain roles, or people who have skillsets you might need.

(Tip: if you want your project to be seen by non-Book Oven users, in your project settings, allow your project to be viewable by "everyone". )

If you unearth a bug or have a better idea for how a certain feature can work,  as  always,  drop  us  a  note  through  our  Feedback Forum, or send us an email: contact@bookoven.com.

Happy writing & editing!

Hugh, Steph & the Book Oven Team.

4.11.09

Publication de Mayday! (ou retour sur le Busy Busy Friday)

Il y a deux semaines dans mon Busy Busy Friday, j'annonçais que je rencontrais deux éditeurs à Montréal.

Et puis plus rien.

Zilch.
Niet.
Nada.

Je t'ai laissé dans le néant. C'est que la vie suit son cours et qu'on n'a pas toujours le temps de te garder à jour. Réparons les pots cassés.

Donc:
  • arrivé à Montréal vers 13h50 à la station de bus Orléans Express
  • pris le métro jusqu'à Mont-Royal (14h)
  • petite marche vers l'est jusqu'au Sushi Shop (14h15) pour un 5 minutes de remplissage bien mérité
  • re-petite marche vers l'est jusqu'au Verre Bouteille (14h30) où, à mon grand dam, la connexion Internet ne marche pas
Trépignation.
Frustration avec le sourire.
Espresso

Ragé d'utiliser Linux (ah mais c'est peut-être pas la faute du pingouin ben oui c'est ça)

Je scrute l'espace du regard car je n'ai aucune idée de quoi a l'air mon premier rendez-vous, Éric de Larochellière de Le Quartanier. Puis, on se croise (15h), on se reconnaît, on se parle. Pendant presque quatre heures.

D'entrée de jeu, il me prend par les sentiments: il m'offre Dhalgren de Samuel R. Delany, une brique de 800 pages aux frontières de la science-fiction et du roman post-moderne (m'explique-t-il).

Pris de cours.

Pendant quatre heures donc, on parle de Mayday!, de moi, du Quartanier, de lui, et le temps file sans que je m'en rende compte. Il arrive à deviner quel est l'autre éditeur que je rencontre plus tard et me dit même que Mayday! se publierait très bien là-bas, aussi.

Résultat : je suis presque en retard pour mon deuxième rendez-vous, à 20 heures.

Donc:
  • départ du Verre Bouteille (18h50)
  • je croise Karine Denault alors qu'elle arrive et que je pars (18h51)
  • marché vers l'ouest jusqu'à un Pizza 2=1 (souvenirs!)
  • mangé deux pointes all-dress avec un Coke (19h10). Gastronomie.
  • téléphone à la tite famille pour savoir qui a mangé son lunch et qui a eu A dans sa récitation
  • pris le métro jusqu'à Berri (19h25)
  • sorti sur Berri  (19h40)
  • marché jusqu'à Ontario pour me rendre au Cheval Blanc (19h55)
Là, je rencontre Guillaume Cloutier des éditions de Ta Mère (qui, lui aussi, devinera que l'autre éditeur, c'est Le Quartanier).

On parle pendant 1h30 du roman, de l'édition, de la vie, c'est beaucoup plus relaxe, mais les mêmes questions ou réflexions sont là, les deux éditeurs ont une vision assez similaire de là où peut aller Mayday!

Puis, je vais m'écraser chez Bourbon (22h), vidé d'avoir parlé pendant cinq heures et demi, alors que d'habitude, je ne parle que dans ma tête!

Ceux qui me suivent sur Twitter le savent déjà, mais pour toi, celui qui se dit que Twitter c'est pour les twits, une image vaut 140 caractères:



Cette excellente nouvelle implique toutefois que je retire Mayday! de ce doux foyer qu'est LKM. Je le laisse donc en ligne jusqu'à dimanche, après quoi, je retirerai définitivement les aventures du docteur May de mon blogue.

Contrat oblige.

Remarque: La version que j'ai envoyée à Le Quartanier est assez différente de celle qui se trouve ici, et celle qui sera publiée sera aussi fort probablement tout aussi méconnaissable.