J'ai failli m'étouffer. En tapant "lkm" dans Google, le site de votre tout dévoué se retrouve au top du top pour cette recherche.
Je suis bouche l'abbée.
26.4.07
Le Fond du monde
Chanson écrite par bourbon pour votre tout dévoué. J'y ai par la suite ajouté mon grain de sel. Lorsque bourbon et superk auront un band, il s'appellera Jumelles Japonaises.
Au-dessus des paroles, ce sont les accords, pour ceux qui savent les lire.
A ----------- Bb
Moi je suis rien
G ------------------ A7
Qu'une 12aine 2 cassés
A --------------------------Bb
Quand je regarde dans le miroir
G -------F ---------- E
C'est le fond de la poêle
A ------------- Bb
Les jours les nuits
G ----------------------------------- A7
Sont bourrés de croches pis de noires
A ---------------------- Bb
Un buzz du fond du monde
G ----------- F --- E
Vibre entre mes oreilles
F ------------------- G ------------------- A7
Mais je prends le temps le temps de chanter
A7
Je chante pour les oiseaux
F
Les escargots
G
Les écureuils
A7 (2X)
Et les chats
E7#9
Qui rôdent dans ma cour
Bb13 ----- Bb13/A
Y veulent pas de mon lait!
E7#9
Qui fouine dans mon four
Bb13 - Bb13/A
Marie-Hélène! Yeah! (2X)
A ------- Bb
Avec le temps
G ---------------------------- A7
Des graines s'accumulent à la surface
A --------- Bb
Je rince la vaisselle
G ----------- F ----------- E
En pleurant le fond du monde
A ----------------- Bb
Je les regarde se lécher
G ----------------- A7
Dormir manger et méditer
A --------------------------- Bb
Ça fait passer le mauvais temps
G --------------- F ------- E
Et c'est mieux qu'avec Gaétan
A ------------ Bb
Moi je veux rien
G -------------- A7
Qu'une vierge déchiquetée
A -------------------------------------- Bb
Quand je hume le parfum dans le couloir
G -----------F --- E
C'est celui de ta moelle
A --------------------------- Bb
Les jours sont profonds comme des puits
G ---------------- A7
Sont bourrés de quadruple-croches
A ---------------- Bb
Des vagues des ondes
G ----------- F --- E
Vibre dans mon oseille
A- Bb
Dans mon champ
G A7
S'agglutinent des bites dans ta face
A- Bb
Je rince ta cervelle
G F E
En pleurant le fond du monde
A --------------- Bb
Je les regarde se ronger
G -------------- A7
Vomir roter et dégueuler
A --------------- Bb
Ça fait filtrer le mauvais sang
G --------------F -------- E
Et c'est mieux qu'avec Réjean
Au-dessus des paroles, ce sont les accords, pour ceux qui savent les lire.
A ----------- Bb
Moi je suis rien
G ------------------ A7
Qu'une 12aine 2 cassés
A --------------------------Bb
Quand je regarde dans le miroir
G -------F ---------- E
C'est le fond de la poêle
A ------------- Bb
Les jours les nuits
G ----------------------------------- A7
Sont bourrés de croches pis de noires
A ---------------------- Bb
Un buzz du fond du monde
G ----------- F --- E
Vibre entre mes oreilles
F ------------------- G ------------------- A7
Mais je prends le temps le temps de chanter
A7
Je chante pour les oiseaux
F
Les escargots
G
Les écureuils
A7 (2X)
Et les chats
E7#9
Qui rôdent dans ma cour
Bb13 ----- Bb13/A
Y veulent pas de mon lait!
E7#9
Qui fouine dans mon four
Bb13 - Bb13/A
Marie-Hélène! Yeah! (2X)
A ------- Bb
Avec le temps
G ---------------------------- A7
Des graines s'accumulent à la surface
A --------- Bb
Je rince la vaisselle
G ----------- F ----------- E
En pleurant le fond du monde
A ----------------- Bb
Je les regarde se lécher
G ----------------- A7
Dormir manger et méditer
A --------------------------- Bb
Ça fait passer le mauvais temps
G --------------- F ------- E
Et c'est mieux qu'avec Gaétan
A ------------ Bb
Moi je veux rien
G -------------- A7
Qu'une vierge déchiquetée
A -------------------------------------- Bb
Quand je hume le parfum dans le couloir
G -----------F --- E
C'est celui de ta moelle
A --------------------------- Bb
Les jours sont profonds comme des puits
G ---------------- A7
Sont bourrés de quadruple-croches
A ---------------- Bb
Des vagues des ondes
G ----------- F --- E
Vibre dans mon oseille
A- Bb
Dans mon champ
G A7
S'agglutinent des bites dans ta face
A- Bb
Je rince ta cervelle
G F E
En pleurant le fond du monde
A --------------- Bb
Je les regarde se ronger
G -------------- A7
Vomir roter et dégueuler
A --------------- Bb
Ça fait filtrer le mauvais sang
G --------------F -------- E
Et c'est mieux qu'avec Réjean
Les Jeunes Mariés
À trois, il se crée un autre langage, et avec une personne de plus, ça change encore. Voilà longtemps que j'observe cette ville. Toi aussi, de ton côté, c'est ce que tu as toujours fait. Il y a beaucop de gens comme nous, qui savent "garder une certaine distance par rapport à Tôkyô", et moi, je te parle la langue que seuls ces gens-là sont capables de comprendre. Mais si j'avais à côté de moi une gentille petite mémé qui vit toute seule, je lui parlerais sans doute le langage de la solitude. Et si c'était un homme sur le point d'aller se payer une femme, je choisirais le langage de la sexualité. C'est aussi simple que ça.
Banana Yoshimoto, in Lézard
25.4.07
La Part maudite ou l'oubli du silence glissant
dans la région des rondes, des soupirs, la part maudite la plus perverse est celle du silence, mot glissant, qui vient mourir comme l'abolition du bruit poétique. si nous vivons sans conteste sous la loi des sons, ces mélodies sont en nous comme si elles n'étaient pas.
la part sera maudite ou ne sera pas arpèges de muscles, jet de sons intempestifs : toute religion confondue, la nuit aussi est un sommeil comme le sexe de la part maudite est une guitare acérée qui gémit au creux d'une basse humide.
la part du mal cherche la cyprine d'argent :
lentement, cette musique se substitue à l'ouïe perdue que seule une prothèse fétichiste et distordue peut faire plaider coupable, vieillissante, croulante, comme le potlatch irrécupérable d'une valse wagnérienne, sacrifiée à chaque temps, à jamais perdue entre les quarts de ton et l'irrésistible envie d'exciter le membre ivoire par une vision d'ébène.
la part sera maudite ou ne sera pas arpèges de muscles, jet de sons intempestifs : toute religion confondue, la nuit aussi est un sommeil comme le sexe de la part maudite est une guitare acérée qui gémit au creux d'une basse humide.
la part du mal cherche la cyprine d'argent :
- accords de sperme
- gammes de strip-tease
- sensualidad de los dosillos de los cuerpos
- triade de muscle
- quintuplet rythmique
lentement, cette musique se substitue à l'ouïe perdue que seule une prothèse fétichiste et distordue peut faire plaider coupable, vieillissante, croulante, comme le potlatch irrécupérable d'une valse wagnérienne, sacrifiée à chaque temps, à jamais perdue entre les quarts de ton et l'irrésistible envie d'exciter le membre ivoire par une vision d'ébène.
Pourquoi littl jo pense que c'est nul de vivre avec un chat
moi quand j'arrive du travail le midi je dis à ma chatte: "est-ce que tu as passé une belle matinée?" en mettant l'accent sur toutes les syllabes, comme si c'était une enfant. elle se roule sur le dos avec ses yeux "fais-moi un câlin" et après lui avoir fait un câlin, elle se sauve.
moi quand je vais être grand, je veux être une chatte qui se sauve après avoir eu son câlin.
Six Bonnes Raisons d'acheter Falling from the Sky, et d'encourager Nina Louve
Je vous en ai parlé abondamment. Falling from the Sky est l'anthologie de littérature alternative dans laquelle je vais publier une nouvelle en anglais. Pour vous inciter à l'acheter, voici les 6 meilleures raisons que j'ai trouvées pour vous soulager de quelques huards, euros ou toute autre monnaie raisonnablement accommodable :
Sûrement.
Il y aussi de très bonnes raisons d'encourager Nina Louve qui a publié ces mots sur du vrai papier relié :
- Vous appréciez ce que j'écris et vous ne savez pas comment me remercier.
- Vous aviez justement envie de lire des trucs bizarres.
- Votre anglais est moyen et vous désirez l'améliorer.
- Vous vous dites "comment il fait pour nourir sa famille en écrivant des trucs pareils".
- Surprenamment, vous avez 7 CAN$, 5 euros, 6,25 USD$ à dépenser et vous ne savez pas comment vous soulager de cette somme.
- Vous allez recevoir un retour d'impôts indécent et vous voulez encourager les arts ou; vous devrez payer une somme indécente au impôts mais vous vous dites "d'la marde", encourageons la culture de messieurs Harper et Bush.
Sûrement.
Il y aussi de très bonnes raisons d'encourager Nina Louve qui a publié ces mots sur du vrai papier relié :
20.4.07
Slam Cholette
Si vous aimez slammer, Slam Cholette is one of the places to be... sans parler de chez Jack, qui ne le connaît pas?
19.4.07
Ville de M.
Voici le premier texte d'une série, que j'espère longue, qui traitera d'horreur, d'esprits, d'insanité et de paranormal.
Prologue
Je suis un chaos. Depuis ces derniers mois, je n'arrive plus à être moi-même, confronté constamment aux micro ondes qui envahissent mon espace vital. J'ai l'impression de parler au lave-vaisselle, de discourir avec la radio et de soliloquer, malgré moi, en face de la télé. Les ondes me poursuivent. Je suis pris entre deux murs parallèles où les bibliothèques m'appellent et les plantes me narguent. C'est pathétique. Je ferais mieux d'en finir.
Lorsque je dialogue avec le lave-vaisselle, je me heurte fréquemment à une rhétorique liquide, où les assiettes se frottent contre les verres pour mieux me confondre. Vous penserez que je suis fou. Vous n'avez peut-être pas tort. Cette maison me veut du mal. Je le sens. Vous me pensez encore taré? Rien n'est plus incertain.
Je dois m'éloigner de tout ce brouhaha cosmique, les astres, en coalition contre ma sanité, se targuent de mieux connaître mon âme que le curé défroqué qui officie à l'église Notre-Dame. Son eau bénite ne peut rien contre les diables qui flottent entre les lampes et le piano hérité de ma grand-mère.
Tout s'écroule. Tout se désagrège. C'est comme une tour de Babel qui veut toucher la Sainteté alors qu'à la base les peuples se mutilent pour mieux encenser Celui qui les a créé. Tout me dégoûte. Tout me répugne.
Je ne peux plus aller à l'épicerie sans entrevoir des spectres invisibles qui me suivent dans l'allée des céréales. Des traînées de sang dont je suis le seul à connaître l'existence se glissent derrière mes pas pour mieux me faire déraper face à l'étalage de mozzarellas. Je titube, je transpire, le fromage bocconccini m'interpelle et me dit « viens »; je le fuis comme un orignal ne fige pas devant une Mazda de l'année sur la 117; je me réfugie au sein des légumineuses, j'ouvre une conserve de pois chiches pour éloigner les esprits qui en veulent à mon discernement, je me précipite derrière les rouleaux de papier Q pour cacher mon angoisse, ma terrible envie de vire mal dissimulée par mes vêtements délabrés; ma barbe que je n'ai pas rasée depuis belle lurette me pique — je ramasse une dizaine de lames à raser que je garroche frénétiquement dans mon chariot avant de dévaler la pente qui mène à la caisse; la commis, hébétée, me demande si j'ai une carte Air Miles, je ne réponds pas, je lui dis que je suis pressé, non je n'ai pas de sacs recyclables.
— Crisse toute ça dans un sac que je déguerpisse, je ne suis pas en sécurité.
Ce n'est pas la première fois que je lui fais le coup mais elle semble plus surprise qu'à l'habitude, je lui dis de peser sur l'accélérateur, de lâcher le break-à-bras, l'heure est critique.
— Viens.
« Dépêche tabarnak ». Je ne suis plus moi-même depuis longtemps, cela se sent, cela se voit, j'en transpire tellement je ne me reconnais plus, la schizophrénie est en cours, ou peut-être pas, mais il est primordial que je quitte l'épicerie sur-le-champ car Ils arrivent, Ils me suivent, Ils sont là, tout près, Ils s'apprêtent à en finir avec moi.
Personne ne rit, tout le monde est estomaqué, tout le monde viderait une bouteille de Pepto Bismol, tout le monde se ferait couler du salicylate de bismuth malgré l'haleine fétide et les tâches noires qu'il peut provoquer sur les gencives.
— 23,34 $ s'il vous plaît.
On me vouvoie depuis quelques années, je trouve cela navrant, cela m'énerve, je sors mon Glock 9 mm, je ne comptais pas m'en servir, je dis je n'ai pas d'argent, ni de cartes, est-ce que je peux payer la prochaine fois? La commis blanchit, on dirait qu'elle vient de passer à l'eau de Javel, elle rétorque un faible « oui oui ». Je sors, et une rangée de formes difformes m'escortent jusqu'à ma Plymouth Voyager 1994; j'entends des chaînes et des boulets traînés par terre, un bruit strident m'accable les oreilles. J'espère arriver à destination.
Et la suite :
Prologue
Je suis un chaos. Depuis ces derniers mois, je n'arrive plus à être moi-même, confronté constamment aux micro ondes qui envahissent mon espace vital. J'ai l'impression de parler au lave-vaisselle, de discourir avec la radio et de soliloquer, malgré moi, en face de la télé. Les ondes me poursuivent. Je suis pris entre deux murs parallèles où les bibliothèques m'appellent et les plantes me narguent. C'est pathétique. Je ferais mieux d'en finir.
Lorsque je dialogue avec le lave-vaisselle, je me heurte fréquemment à une rhétorique liquide, où les assiettes se frottent contre les verres pour mieux me confondre. Vous penserez que je suis fou. Vous n'avez peut-être pas tort. Cette maison me veut du mal. Je le sens. Vous me pensez encore taré? Rien n'est plus incertain.
Je dois m'éloigner de tout ce brouhaha cosmique, les astres, en coalition contre ma sanité, se targuent de mieux connaître mon âme que le curé défroqué qui officie à l'église Notre-Dame. Son eau bénite ne peut rien contre les diables qui flottent entre les lampes et le piano hérité de ma grand-mère.
Tout s'écroule. Tout se désagrège. C'est comme une tour de Babel qui veut toucher la Sainteté alors qu'à la base les peuples se mutilent pour mieux encenser Celui qui les a créé. Tout me dégoûte. Tout me répugne.
Je ne peux plus aller à l'épicerie sans entrevoir des spectres invisibles qui me suivent dans l'allée des céréales. Des traînées de sang dont je suis le seul à connaître l'existence se glissent derrière mes pas pour mieux me faire déraper face à l'étalage de mozzarellas. Je titube, je transpire, le fromage bocconccini m'interpelle et me dit « viens »; je le fuis comme un orignal ne fige pas devant une Mazda de l'année sur la 117; je me réfugie au sein des légumineuses, j'ouvre une conserve de pois chiches pour éloigner les esprits qui en veulent à mon discernement, je me précipite derrière les rouleaux de papier Q pour cacher mon angoisse, ma terrible envie de vire mal dissimulée par mes vêtements délabrés; ma barbe que je n'ai pas rasée depuis belle lurette me pique — je ramasse une dizaine de lames à raser que je garroche frénétiquement dans mon chariot avant de dévaler la pente qui mène à la caisse; la commis, hébétée, me demande si j'ai une carte Air Miles, je ne réponds pas, je lui dis que je suis pressé, non je n'ai pas de sacs recyclables.
— Crisse toute ça dans un sac que je déguerpisse, je ne suis pas en sécurité.
Ce n'est pas la première fois que je lui fais le coup mais elle semble plus surprise qu'à l'habitude, je lui dis de peser sur l'accélérateur, de lâcher le break-à-bras, l'heure est critique.
— Viens.
« Dépêche tabarnak ». Je ne suis plus moi-même depuis longtemps, cela se sent, cela se voit, j'en transpire tellement je ne me reconnais plus, la schizophrénie est en cours, ou peut-être pas, mais il est primordial que je quitte l'épicerie sur-le-champ car Ils arrivent, Ils me suivent, Ils sont là, tout près, Ils s'apprêtent à en finir avec moi.
Personne ne rit, tout le monde est estomaqué, tout le monde viderait une bouteille de Pepto Bismol, tout le monde se ferait couler du salicylate de bismuth malgré l'haleine fétide et les tâches noires qu'il peut provoquer sur les gencives.
— 23,34 $ s'il vous plaît.
On me vouvoie depuis quelques années, je trouve cela navrant, cela m'énerve, je sors mon Glock 9 mm, je ne comptais pas m'en servir, je dis je n'ai pas d'argent, ni de cartes, est-ce que je peux payer la prochaine fois? La commis blanchit, on dirait qu'elle vient de passer à l'eau de Javel, elle rétorque un faible « oui oui ». Je sors, et une rangée de formes difformes m'escortent jusqu'à ma Plymouth Voyager 1994; j'entends des chaînes et des boulets traînés par terre, un bruit strident m'accable les oreilles. J'espère arriver à destination.
Et la suite :
Écris une phrase fausse avec adresse
Passés par chez Bourbon, c'est bon.
Les vêtements lancés sur les murs, à la verticale, offrent une résistance que seul mon désir peut comprendre.
Pas grand-chose.
Une inifinitésimale parcelle de qui je suis oublie que je marche avec une araignée au plafond. Ta respiration m'agresse et je rampe sur ta colonne vertébrale; c'est difficile et, au bout du compte, c'est assez bon. Je n'arrive pas toujours à t'étendre de tout ton long.
Lorsque je m'appuie sur tes fesses, c'est la même chose. Sauf que mon vit n'est pas (toujours) dur, tout comme tes mamelons sont (parfois) érectiles. Le sexe offre une résistance bien particulière : celle que je lui expose.
Je dresse des murmures, je traverse des vallées. C'est un espace chaud et humide où je peux facilement glisser, délirer, et, disparaître.
Aussi, j'apprends à baiser ma divine. Je fabrique des nageoires en latex, je fais de l'origami tantrique et je laisse le corridor salin se refermer sur moi jusqu'à ce que le silence crie, trop suçotant, débloque quelques artères de mon dard d'où le nectar viendra s'écouler, voguer : "a very slow flow of music calibrating my wife".
Il n'y a pas tant de partenaires à explorer, surtout beaucoup de caresses à investiguer. Au bout de la nuit, mon coeur terrassé continue de battre et je sens le sang à l'encoignure de tes lèvres qui, venant lover ma langue, remonte à la source pour se faire englober, encore, toute son essence.
Les vêtements lancés sur les murs, à la verticale, offrent une résistance que seul mon désir peut comprendre.
Pas grand-chose.
Une inifinitésimale parcelle de qui je suis oublie que je marche avec une araignée au plafond. Ta respiration m'agresse et je rampe sur ta colonne vertébrale; c'est difficile et, au bout du compte, c'est assez bon. Je n'arrive pas toujours à t'étendre de tout ton long.
Lorsque je m'appuie sur tes fesses, c'est la même chose. Sauf que mon vit n'est pas (toujours) dur, tout comme tes mamelons sont (parfois) érectiles. Le sexe offre une résistance bien particulière : celle que je lui expose.
Je dresse des murmures, je traverse des vallées. C'est un espace chaud et humide où je peux facilement glisser, délirer, et, disparaître.
Aussi, j'apprends à baiser ma divine. Je fabrique des nageoires en latex, je fais de l'origami tantrique et je laisse le corridor salin se refermer sur moi jusqu'à ce que le silence crie, trop suçotant, débloque quelques artères de mon dard d'où le nectar viendra s'écouler, voguer : "a very slow flow of music calibrating my wife".
Il n'y a pas tant de partenaires à explorer, surtout beaucoup de caresses à investiguer. Au bout de la nuit, mon coeur terrassé continue de battre et je sens le sang à l'encoignure de tes lèvres qui, venant lover ma langue, remonte à la source pour se faire englober, encore, toute son essence.
Speak White
Suite à l'échange d'insultes sur le site Craig's List de Montréal, voici le célèbre poème que Michèle Lalonde a écrit en 1974 :
Speak white
il est si beau de vous entendre
parler de Paradise Lost
ou du profil gracieux et anonyme qui tremble
dans les sonnets de Shakespeare
nous sommes un peuple inculte et bègue
mais ne sommes pas sourds au génie d'une langue
parlez avec l'accent de Milton et Byron et Shelley et
Keats
speak white
et pardonnez-nous de n'avoir pour réponse
que les chants rauques de nos ancêtres
et le chagrin de Nelligan
speak white
parlez de chose et d'autres
parlez-nous de la Grande Charte
ou du monument de Lincoln
du charme gris de la Tamise
De l'eau rose du Potomac
parlez-nous de vos traditions
nous sommes un peuple peu brillant
mais fort capable d'apprécier
toute l'importance des crumpets
ou du Boston Tea Party
mais quand vous really speak white
quand vous get down to brass tacks
pour parler du gracious living
et parler du standard de vie
et de la Grande Société
un peu plus fort alors speak white
haussez vos voix de contremaîtres
nous sommes un peu dur d'oreille
nous vivons trop près des machines
et n'entendons que notre souffle au-dessus des outils
speak white and loud
qu'on vous entende
de Saint-Henri à Saint-Domingue
oui quelle admirable langue
pour embaucher
donner des ordres
fixer l'heure de la mort à l'ouvrage
et de la pause qui rafraîchit
et ravigote le dollar
speak white
tell us that God is a great big shot
and that we're paid to trust him
speak white
c'est une langue riche
pour acheter
mais pour se vendre
mais pour se vendre à perte d'âme
mais pour se vendre
ah! speak white
big deal
mais pour vous dire
l'éternité d'un jour de grève
pour raconter
une vie de peuple-concierge
mais pour rentrer chez-nous le soir
à l'heure où le soleil s'en vient crever au dessus des ruelles
mais pour vous dire oui que le soleil se couche oui
chaque jour de nos vies à l'est de vos empires
rien ne vaut une langue à jurons
notre parlure pas très propre
tachée de cambouis et d'huile
speak white
soyez à l'aise dans vos mots
nous sommes un peuple rancunier
mais ne reprochons à personne
d'avoir le monopole
de la correction de langage
dans la langue douce de Shakespeare
avec l'accent de Longfellow
parlez un français pur et atrocement blanc
comme au Viet-Nam au Congo
parlez un allemand impeccable
une étoile jaune entre les dents
parlez russe parlez rappel à l'ordre parlez répression
speak white
c'est une langue universelle
nous sommes nés pour la comprendre
avec ses mots lacrymogènes
avec ses mots matraques
speak white
tell us again about Freedom and Democracy
nous savons que liberté est un mot noir
comme la misère est nègre
et comme le sang se mêle à la poussière des rues d'Alger ou de Little Rock
speak white
de Westminster à Washington relayez-vous
speak white comme à Wall Street
white comme à Watts
be civilized
et comprenez notre parler de circonstance
quand vous nous demandez poliment
how do you do
et nous entendez vous répondre
we're doing all right
we're doing fine
We
are not alone
nous savons
que nous ne sommes pas seuls.
17.4.07
Tomber du ciel
Deuxième extrait d'un mail reçu de Kristopher Young:
Falling From The Sky
We're in the home stretch! Falling From the Sky has been sent off to the printer.
Cutting edge fiction for cutting edge minds. Thirty-seven voices from around the world come together to bring you forty-six stories that defy easy categorization: grit-lit, urban, surrealist, raw, outsider, bizarro, fringe, experimental. Subtle, yet in your face. This anthology is not for the faint of heart - it takes chances, and so should you. Featuring new fiction from authors hailing from the United States, Japan, Australia, Canada, and the United Kingdom.
Includes stories by:
Falling From The Sky
We're in the home stretch! Falling From the Sky has been sent off to the printer.
Cutting edge fiction for cutting edge minds. Thirty-seven voices from around the world come together to bring you forty-six stories that defy easy categorization: grit-lit, urban, surrealist, raw, outsider, bizarro, fringe, experimental. Subtle, yet in your face. This anthology is not for the faint of heart - it takes chances, and so should you. Featuring new fiction from authors hailing from the United States, Japan, Australia, Canada, and the United Kingdom.
Includes stories by:
- Brad Listi (Attention. Deficit. Disorder.: A Novel)
- Kate Holden (In My Skin: A Memoir)
- Tony O'Neill (Digging the Vein)
- Kristopher Young (Click)
- Jeremy Robert Johnson (Angel Dust Apocalypse)
- Carlton Mellick III (Satan Burger)
- Daniel Scott Buck (The Greatest Show on Earth)
- Henry Baum (Oscar Calibur Gun)
- Kevin Donihe (Shall We Gather at the Garden)
- Kenji Siratori (Blood Electric)
- Gina Ranalli (Chemical Gardens)
Truth Will Measure!
Excerpt from an e-mail received from Kristopher Young at Another Sky Press:
Truth Will Measure is available for pre-order. Over 100 full-color works by Jesse Reno in a beautiful collection to be released next month! Jesse just got back to Portland from his incredible solo show at the renowned BLK/MRKT GALLERY in Los Angeles, California. If you're near LA, check it out.
“The innate beauty of Reno’s engaging, many-layered paintings invites the viewer into the artist’s complex personal mythology... In assimilating the message that individuals have the power to change for the better, the viewer understands that Reno, beyond being an artist, is able to assume the role of contemporary shaman—accessing totemic symbols for the purpose of restoring equilibrium between human beings and the environment...”
-BLK/MRKT GALLERY, Los Angeles, California
15.4.07
The Curse
When someone dies in the grip of a powerful rage... a curse is born. The curse gathers in that place of death. Those who encouter it will be consumed by its fury.
Citation d'ouverture du film The Grudge de Takashi Shimizu.
14.4.07
13.4.07
My Maps
Google vient d'ajouter une fonctionnalité à son site de cartes. Maintenant, vous pouvez identifier sur une carte avec des placeholders où vous êtes allé, aimeriez dormir, voir des satellites jumeaux, etc.
Vous pouvez visiter mes endroits préférés en Amérique du Nord.
Vous pouvez visiter mes endroits préférés en Amérique du Nord.
12.4.07
Éditions Hache
Au programme : une maison d'édition en ligne dont le très coloré Jean Figerou où :
À découvrir... et on peut y publier :)
un berger sexagénaire évoque sa situation difficile, les fonctionnaires du ministère, l'ours slovène, l'immigration, et la splendeur de ses bêtes ensonnaillées qui paquent sur le pla.
À découvrir... et on peut y publier :)
Trois danseuses
Nina, Massir et Kenza ne nous ont pas averti de leur nouveau hobby : la danse exotique.
Corps cannibale sur variation maritime de Bach : délicieux :)
Vous m'aurez sûrement reconnu au clavier.
Image : Trois danseuses, aquarelle de Marie Gauthier.
Corps cannibale sur variation maritime de Bach : délicieux :)
Vous m'aurez sûrement reconnu au clavier.
Image : Trois danseuses, aquarelle de Marie Gauthier.
La Part maudite, expérience sensorielle
dans la région des rondes, des soupirs, la part maudite la plus perverse est celle du silence, mot glissant, qui vient mourir comme l'abolition du bruit poétique. si nous vivons sans conteste sous la loi des sons, ces mélodies sont en nous comme si elles n'étaient pas.
la part sera maudite ou ne sera pas arpèges de muscles, jet de sons intempestifs : la nuit aussi est un sommeil comme la basse de mivil grogne au tréfond des ombres.
la part du mal cherche la cyprine d'argent du martin-pêcheur :
la part maudite de pat est dans le temps ce que l'acte sexuel du tigre est dans l'espace; de toutes les musiques convenables, la mort sous sa forme minimale est inexorablement belle comme elle est chère.
lentement, cette musique se substitue à l'enfance enfin retrouvée; en bout de course, la musique de la part maudite se doit de plaider coupable, l'arme au poing, comme une délicate armure de bataille.
En première mondiale : l'acte sexuel du tigre et sa pharmacologie.
la part sera maudite ou ne sera pas arpèges de muscles, jet de sons intempestifs : la nuit aussi est un sommeil comme la basse de mivil grogne au tréfond des ombres.
la part du mal cherche la cyprine d'argent du martin-pêcheur :
- accords de sperme
- gammes de strip-tease
- du muscle
- du rythme
- sensualidad de los cuerpos
la part maudite de pat est dans le temps ce que l'acte sexuel du tigre est dans l'espace; de toutes les musiques convenables, la mort sous sa forme minimale est inexorablement belle comme elle est chère.
lentement, cette musique se substitue à l'enfance enfin retrouvée; en bout de course, la musique de la part maudite se doit de plaider coupable, l'arme au poing, comme une délicate armure de bataille.
En première mondiale : l'acte sexuel du tigre et sa pharmacologie.
10.4.07
LivEvil2K — Aube, prise VIII, podcast
Merci encore une fois à Nina qui a créé un beau podcast que vous pouvez écouter sur mon podomatic.
Pour lire LivEvil2K — Aube, prise VIII.
UPDATE
Bon, essayons autre chose. Voici le fichier mp3 que vous pouvez télécharger directement.
Pour lire LivEvil2K — Aube, prise VIII.
UPDATE
Bon, essayons autre chose. Voici le fichier mp3 que vous pouvez télécharger directement.
5.4.07
Les Capsules de Lapsus Goulot
S'appuyant sur des bouts de conversation entendus entre deux cloisons amovibles, voici la première capsule de Lapsus Goulot, que vous saurez goûté, sans arrière-goût.
Pédé comme un phoque
Ramer contre vents marants
Voilant la vapeur
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