6.3.08

Exercice de guerre

Récemment, je me suis procuré l'excellent Poèmes et nouvelles érotiques de Georges Bataille (surtout pour pouvoir slammer ces poèmes sur les chansons de La Part Maudite, mais c'est une autre histoire), et je suis tombé sur ce délicieux poème :

Le chauve

le trou de ta pine est le rire
dont les couilles sont l'aurore

Merveilleux, n'est-il pas?

Alors je vous propose un exercice allant dans le même sens, soit un poème de deux vers dissertant de la chose, et qui donne le sourire aux commissures.

Premier essai :

L'épileptique

La moiteur de ton buisson est le souffle
où se cache le clito saturnien

Et vous? Montrez-moi vos vices.

4 comments:

Jack said...

«Montrez-moi vos vices»! Bout de Head nut wrench!Faudrait pas nous enculer au pied du mur des lamentations! Tout n'est-il pas friction sur la bouche du littéraire, fièvre coulante par la brume du désir invisible? Transgression? Lèvres de sang maculées du mots hululant? Lord Auch, Gorge Volaille lui-même, n'écrit-il pas, parlant de la chair rose et noir sous la jupe de Simone de Voirbeau, que «L'homme n'est pas limité à l'organe de la jouissance». Bonne journée des Femmes!

Jack said...

L'échangeur Durcot

Le vice caché de tes ardeurs
étanche la soif qui bave de mon dardeur.

Christian Roy, aka Leroy said...

ben alors jack, t'avais un trop plein de féminisme à sortir? te prendrais-tu pour kur(d)t cobain ;)

l'homme n'est peut-être pas limité à l'organe de la jouissance, mais il s'y borne souvent ;)

Jack said...

Oh! Je resterais bien borné à la fontaine dont tu parles. Peut-être y suis-je rivé ad vitam eaternam. Mais c'est le disséminé Bataille lui-même (que je connais peu) que j'ai cité, celui-là même qui s'exerça à la chose et aux fleurs du mal foutu, mais visant comme le contraire de l'excitation. Je suppute et je pue l'ignorance! Mais que veut-il bien nous dire? Que la littérature ne reste pas sur le pas de porte de la volupté car ni le désir, ni son vide ne se saisissent? Que son objet narré m'a aucune importance? Mais pourquoi alors son dévoilement incessant nous fera-t-il bander raide ou mouiller chaude tout comme la poésie peut nous faire couler de l'encre dans le cerveau? Cut off : «Nous éprouvons sur ce plan une difficulté semblable à celle de l'enfant, libre à condition de nier l'adulte, ne pouvant le faire sans devenir adulte à son tour et sans perdre par là sa liberté.»

-Gorge Volaille, Le lit et son mal, coll. idées derrière la tête, Éd. Garslitmord, 1957. p. 50.