25.3.08

Petite Italie, prise 3

5. INT- NUIT - LE BUREAU DE VINNY

La porte du bureau de VINNY, qui la referme. Gros plan de la porte fermée.

VINNY

OK… Je sais pas trop comment te dire ça…



Un temps. Musique industrielle rock. Bruit sourd ressemblant à un coup de feu ou à une forte détonation. TOMY ouvre la porte, s'appuie sur le cadre de porte et s'essuie le front.

TOMY (déboussolé)

Madre de Dio...

Plan-séquence sur TOMY qui longe un long corridor décoré d'affiches de films de mafia célèbres : Le Parrain, Goodfellas, Casino, Scarface, etc. La caméra ralentit sur chacune des affiches.

La caméra suit TOMY jusqu'au bout du corridor, où il fait face à deux portes identifiées vaguement. L'une porte un P qui pourrait facilement être pris pour un H; l'autre est plus clairement indiquée, c'est un F. TOMY pousse la porte arborant un P, croyant que c'est la porte de la toilette des hommes. Plan fixe sur la porte P.

coupé/

6. EXT. - JOUR - VIEUX-MONTRÉAL

Plan-séquence, LORENZO marche vers la caméra en contre-plongée, la dépasse. La caméra suit LORENZO qui marche dans le Vieux-Montréal sur Notre-Dame. Il appelle TOMY. La caméra cadre LORENZO à partir de la taille, de profil.

LORENZO
Et puis comment va notre affaire?

TOMY
Bene, bene. Et toi?

LORENZO
T'inquiète, je m'occupe.

LORENZO raccroche.

Le plan-séquence continue. LORENZO entre dans un magasin de déguisements d'occasion. Il admire les robes style Marie-Antoinette, puis les accoutrements en vinyle et en latex dans lesquels ils ne pourrait jamais s'introduire, ni sa femme. Son regard s'arrête sur les perruques punk, puis sur celles du dix-huitième siècle. Blanche. Il regarde les mouches faites de mousseline noire que l'on colle sur le visage. Fond de tain blanc. Enchaîne sur un champ-contrechamp tout le long de la scène.

LORENZO
Combien pour la perruque blanche, la mouche et le fond de tain?

VENDEUSE
Cent cinquante. Pas de taxes si vous payez cash. Une aubaine.

LORENZO (dépose son revolver sur le comptoir)
Hum... C'est pas donné ces vieilleries.

VENDEUSE (effrayée)
Cent dollars et on n'en parle plus. Une aubaine je vous dis. Vous n'en trouverez nulle part ailleurs à Montréal!

LORENZO (la fixe dans les yeux)
Allez ma petite, je suis sûr que tu peux faire mieux...

VENDEUSE (souriant d'effroi)
Soixante-quinze. Je peux pas aller plus bas, mon boss va me tuer sinon.

LORENZO
Ton boss, Jean-Marc? C'est mon ami d'enfance. On tabassait les coglioni d'Irlandais après l'école. Un vrai enculé ce Jean-Marc. Regarde poupée, tu me suces et on n'en parle plus, capito?

VENDEUSE (pleure)
Venez en arrière.

Plan fixe du point de vue de LORENZO qui prend son revolver et suit la VENDEUSE à l'arrière-boutique, qui est tout juste derrière la caisse. On entend quelques râles, puis un bruit sourd. LORENZO sort de l'arrière-boutique, fais le tour de la caisse, prend ses achats, regarde la caméra. Un temps. Il sort du champ. Plan fixe sur la caisse. On entend LORENZO sortir du magasin grâce à la "clochette" du magasin, au-dessus de la porte.

2 comments:

Dora St-Vincent said...

ça du bon cette histoire

Christian Roy, aka Leroy said...

merci merci. y a plein de scènes en chantier mais je me chicane avec le coauteur à savoir quelle scène on publie ou publie pas.

stay tuned.