8.2.06

Vrai

Les aléas de l'hiver me plonge inexorablement dans le vide de l'Anse aux Crabes, comme ma Boréale Dorée finit de se glisser dans ma gorge. La glace ne fond qu'à l'approche des métaux précieux, de l'orge et de l'ivraie de G, comme la lumière ruisselle sur le dos du canard liquide.

À l'orée du Lac des Anges se conforment les esprits délétères : il n'y a d'issue que dans le scotch des femmes, le whiskey des geishas et le haschisch des jeunes filles à l'ombre des cerisiers en fleurs de Tokyo.

Ton visage d'Iphigénie sacrifié pour le bien de la Patrie rayonne en haut du Château, pendant que les quidams se délectent de mets raffinés sous les auvents des restos branchés de la Grand-Place. Paisibles, ils contemplent le fleuve qui s'essouffle dans tes bras pour mieux s'éteindre au creux de tes reins.

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