21.12.06

démocratie?

l'ordre hiérarchique imposé à l'alphabet constitue, et ce depuis la nuit des temps, une insulte au principe même de l'égalité entre les lettres ; prenons la majuscule : pourquoi surplomberait-elle ses consoeurs parce qu'elle se trouve en début de phrase? cela vient du principe de début et de fin ; or qu'en est-il de ce supposé début? la phrase commence-t-elle vraiment en haut à gauche de la page blanche (du moins dans les langues occidentales) ou plutôt dans l'esprit de l'auteur? l'esprit de ce dernier en déborde, ce qui explique souvent sa coiffure iconoclaste, ébouriffée ou absente. mais qu'en est-il du chauve?, me demande un sage élève. le chauve a trop écrit, il a trop tergiversé sur le sort du p et du q dont la queue pendouille sous le trait (imaginaire) horizontal ; de même, son décharnement capillaire s'explique par les trop grandes heures passées à contempler les vingt-six lettres et à leur donner des attributs bien sentis: pourquoi le s précède-t-il le t? est-ce dû à sa petite taille? les b, d, f, h, k, l et t ne devraient-ils pas se trouver à la fin de l'alphabet pour respecter l'ordre de grandeur? mais encore, comment déterminer si le f doit précéder le h, et inversement?

la pire injustice de l'alphabet est sûrement celle imposée au z, qui dort à la fin de la file indienne et qui est considéré, calomnieusement il va sans dire, comme paresseux.

2 comments:

Téméraire said...

Poul'ordre de l'alphabet, vous n'avez pas été présent le jour des élections.

Christian Roy, aka Leroy said...

Oui, les absents ont toujours tort!

Merci de ce commentaire ô combien téméraire :)