
Dans le doute, il y a toujours MC Gilles pour me montrer que la vie vaut la peine d'être écoutée dans la noirceur.
Ben oui...
LA PART MAUDITE va jouer demain soir, précédé par 2 groupes américains : MEM1 et AREA C !
Tout cela dans un loft chaleureux sur Van Horne, avec de la bière pas chère et un train qui passe à tout moment.
Ce sera le lancement de notre superbe cassette audio en collaboration avec DIOS MIO!
Une belle occasion d'étrenner ton kit de printemps !
LaboNT2: Anaïs Guilet : texte imprimé vs. écriture électronique, querelle des anciens et des modernes à la sauce année 90 ! #haalh
Le livre est en effet une des figures centrales du roman de Danielewski où les processus de lecture et d'écriture sont omniprésents que ce soit thématiquement ou formellement. Le roman brouille les pistes paratextuelles dès les premières pages en se présentant comme « House of Leaves », écrit par Zampano, introduit et annoté par Johnny Truant, nos deux figures d'auteur/lecteur. La rédaction, le rassemblement du livre sont alors au centre de l'intrigue qui se déroule en parallèle de l'exploration de l'étrange maison de Navidson. Le titre du roman prend tout son sens : le livre est une maison de feuilles, dont les dimensions sont plus grandes à l'intérieur qu'à l'extérieur, il nécessite donc d'être exploré à l'instar de la maison du photoreporter. Le texte devient dès lors labyrinthique.
Je vais assumer qu'il faut lire ce billet au 2e degré, voire au 3e, et que personne n'a vraiment envie de voir une gang de pseudo écrivains se faire donner des cours d'écriture par de «grands écrivains». Et le public déciderait du gagnant?
Vous êtes pas tannés de cette StarAc qui produit des interprètes en chaîne qui n'ont toujours rien à dire? Ça donnerait quoi une StarAc d'auteurs? Des auteurs «populaires» et glamour? Des écriveux de best-sellers à la chaîne? Oh please... On n'a pas besoin d'autres téléréaliteux, pour emprunter l'expression d'Isabelle Gaumont, une auteure, une vraie.
«Super génial trop top inouï trop beau groovy trop frais cheesy classieux stylé ok funquy trop drôle samedi trop cool extra sympa puissant dément piscine villa champagne taxi hifi dolby botox glamour sexy crazy» -- Katerine, 100% V.I.P.
En m’intéressant au twitteroman, vous savez ces romans écrits dans Twitter, j’ai découvert le blogue de Thierry Crouzet, un auteur qui, jusqu’à ce qu’il se mette à l’écriture d’un « twiller » (un thriller écrit avec Twitter), avait écrit deux livres sur a génération Internet, si on veut résumer.
Rien de très littéraire.
Hors, dans une entrevue, il cite ses inspirations pour l’écriture de son twiller. Les auteurs du Nouveau Roman et de l’Oulipo : Piaget, Perec, Simon, etc.
Donc, lors d’un passage à la bibliothèque du coin – qui est très pauvre, en passant, et où je trouve rarement ce que je trouve, déplorable – je ne trouve qu’un livre de ces trois bonzes de la littérature. Un curieux ouvrage d’une centaine de pages, soit Un Cabinet d’amateur de George Perec.
Ce cabinet d'amateur, dont le livre tout entier est l’objet, est une peinture d’Heinrich Kürz (1913) qui « représente une vaste pièce rectangulaire, sans portes ni fenêtre apparentes, dont les trois murs visibles sont entièrement couverts de tableaux. ». C’est grâce au collectionneur Hermann Raffke que le bon peuple découvre cette œuvre pour le moins fascinante, qui contient nombre de peintures célèbres reproduites en minuscules. Perec expose ensuite son érudition, en plusieurs longues énumérations de critiques, de peintres et de marchands d’art :
« (…) une longue étude concernant le tableau de Kürz parut dans une revue d’esthétique passablement confidentielle, le Bulletin of the Ohio School of Arts. L’auteur, un certain Lester K. Nowak, intitulait son article « Art and Reflection ». « Toute œuvre est le miroir d’une autre », avançait-il dans son préambule : un nombre considérable de tableaux, sinon tous, ne prennent leur signification véritable qu’en fonction d’œuvres antérieures qui y sont, soit simplement reproduites, intégralement ou partiellement, soit, d’une manière beaucoup plus allusive, encryptées. Dans cette perspective, il convenait d’accorder une attention particulière à ce type de peintures que l’on appelait communément les « cabinets d’amateur » (Kunstkammer) et dont la tradition, née à Anvers à la fin du XVIe siècle, se perpétua dans défaillance à travers les principales écoles européennes jusque vers le milieu du XIXe siècle. »
Pour préciser la nature de ces cabinets, le fameux Nowak énumère les plus célèbres d’entre eux, dont la plupart des noms de peintres possèdent une consonance hollandaise : Willaerts, Van Haecht, Van Dyck, Wildens. Le néophyte en peinture, jusqu’ici, n’y voit que du feu. Car le principe même de la prose de Perec est de mélanger réalité et fiction en un parfait alliage de faux-semblant. D’apparence savante et raffinée, ces énumérations ne sont que poudre aux yeux, un exercice de name dropping pour épater la galerie.
Toujours selon Nowak, le tableau de Kürz serait une véritable histoire de la peinture : « de Pisanello à Turner, de Cranach à Corot, de Rubens à Cézanne ». Or, le 2 avril 1914, le collectionneur Hermann Raffke est trouvé mort. Et le testament de ce dernier rappelle étrangement les énumérations à n’en plus finir de Nowak.
Plus l’intrigue avance, plus Perec s’en permet, allant jusqu’à attribuer à Henri Pontier l’habitude de finir les chansons par « tagada tsoin tsoin! ». Mais il contrebalance ces exemples loufoques par d’autres plus crédibles comme le Portrait du marchand Martin Baumgarten de Hans Holbein le Jeune. S’ensuit une description de la carrière du marchand de Baumgarten, parcourant la péninsule arabique, l’Allemagne, ses années à Londres, etc., pour brouiller les pistes, pour faire oublier aux lecteurs que ces détails sont peut-être faux…
Puis, des phrases qui surprennent : « De vives controverses se sont élevées au sujet de l’auteur de ce tableau dont la perfection formelle dégage un sentiment de sérénité presque insupportable. » Et des anecdotes rigolotes : « MM. Gawdy et Raffke arrivèrent au 37 de la rue Victor-Macé vers onze heures du matin, visitèrent l’atelier, et emmenèrent ensuite Degas manger quelques huîtres de Colchester à la Maison Dorée. » ce qui jure complètement avec l’érudition apparente du bouquin.
Perec nous guide vers la lumière lorsqu’il affirme que « la deuxième œuvre n’existe pas, ou plutôt elle n’existe que sous la forme d’un petit rectangle de deux centimètres de long sur un centimètre de large, dans lequel, en s’aidant d’une forte loupe, on parvient à distinguer une trentaine d’hommes et de femmes se précipitant du haut d’un ponton dans les eaux noirâtres d’un lac cependant que sur les berges des foules armées de torches courent en tous sens. »
Et le pinacle : « et un très étonnant Voyage au centre de la Terre, d’Eugène Riou, une des rares peintures de cet artiste surtout réputé comme graveur et illustrateur (2 500 $).
Mais voilà que, ô surprise, je trouve des traces de cet Eugène Riou! Un certain Bernard Piton, auteur de Le Voyage d’agrément de Jean-Luc Cheval, relate la visite qu’a faite ce monsieur Cheval chez un collectionneur où il y aurait trouvé deux toiles d’Eugène Riou, dont l’une retint plus particulièrement son attention. Il s’agissait d’un tableau de format moyen mettant en scène l’un des épisodes du Voyage au centre de la Terre de Jules Verne.
Bernard Piton serait-il un habile faussaire?
Et Marc-Antoine K. Phaneuf dans tout ça?
Qui?
Un poète québécois qui en a surpris plusieurs avec ses Téléthons de la grande surface que j’ai acheté au Salon du livre de Québec parce qu’à ma bibliothèque et à la librairie de mon bled, ben faut le commander, ça arrive pas « par défaut ».
Un ami m’avait parlé de l’utilisation de la « liste d’épicerie » en poésie. Pas pour rien que le sous-titre du recueil soit Listes, poésie, name-dropping,
Et comme chez Perec, on se laisse prendre au jeu. Dans un des poèmes, L’agence de mannequins, il énumère, à priori, de très belles femmes : Vahina Giocante, Scarlett Johansson, Audrey Tautou. Mais il y a aussi plusieurs clins d’œil à des personnes moins connues – pour ne pas dire inconnues – ou moins belles, comme Rrose Sélavy (un personnage fictif créé par Marcel Duchamp), le chanteur Katerine, et Sushiwhore Skywalker, qui est peut-être la sœur de Luke, mais lorsque j'ai tweeter à ce dernier, il m’a envoyé un message direct me disant « je cherche mon père ». J’ai abandonné.
Idem pour le poème Au pet shop, où Phaneuf énumère des animaux domestiques : un poisson rouge, une tortue, un hamster; pour ensuite délirer un peu plus en ajoutant au mix La Poune déguisée en E.T., une bunny Playboy, etc.
En écoutant Katerine en background qui chante 100 % VIP, on est en voiture.
"La migration du livre vers le numérique ne sera pas une simple question de négociation entre l'encre et les pixels, mais va sans doute changer la façon de lire, d'écrire et de vendre des livres de façon profonde. L'électronique nous permettra d'acheter des livres plus facilement, mais rendra également plus facile d'arrêter de les lire. Il va élargir l'univers des livres que nous tenons au bout des doigts, et transformer l'acte solitaire de la lecture en quelque chose de plus social. Il va permettre aux écrivains et éditeurs de vendre plus de livres obscurs, mais aussi saper certains attributs que nous associons à la lecture du livre depuis plus de 500 ans."
Ils se ressemblent: environ 30 ans, airs d'étudiants en lettres, rage, minimalisme, exigence, naturalisme, gueule ouverte. Ils prennent la chanson à bras le corps, trait d'union entre Brel et The Clash (1). Et, cinquante ans après les murmures de l'Ecluse, jettent un pont vers une rive gauche hantée par le fantôme du rock anglo-saxon. Dominique A, Mano Solo, Miossec, Silvain Vanot, Thomas Fersen, Jean Bart, Katerine, Pierre Morin, Dominique Dalcan, Jean-François Coen, Mirwais et Juliette... redessinent cette «fine fleur de la chanson française» chère à Jacques Douai, porte-drapeau, après guerre, de la «chanson de qualité».
Pareils au courant Rive gauche ou à celui de la «nouvelle chanson française», ils affirment un style unique: musique dépouillée, textes cérébraux percutés par une chronique insolente de désirs non partagés, d'échecs, de morts, de colères, de haines, de peines. La voix, parfois apprêtée, s'envole du côté de Barbara (Jean Bart, Dominique A), prend une moue à la Bardot (Juliette et les Indépendants). Ou crache une désillusion à la Gainsbourg (Jean-François Coen), une désespérance à la Brel, à la Ferré (Miossec, Mano Solo). Arrimés à leurs stylos, ils arpentent d'un vocabulaire simple et délétère les ports et les bas-fonds, cueillent les fleurs de caniveau et l'écume des tripots. «Quand je m'achève sur les comptoirs/ Comme une grosse baleine», vomit Miossec (Evoluer en troisième division). Jeff n'est pas loin, car Brel veille. Et Neil Young, et Leonard Cohen, et Carco, et Gréco.
Twitteroman revue et corrigé, augmenté, très classe l'histoire.
C'est un roman maintenant quoi. En gros, en plus de l'histoire de Ziméo Korny (mais je ne vous en dit pas plus haha), c'est l'histoire de deux loosers qui vont kidnapper puis séquestrer leur actrice porno préférée, avec moult pérégrinations of course.
Le tout s'intitule KAMUKS, vous en avez un extrait, le début, en mode brouillon ici.
Nous sommes confrontés aujourd'hui à un nouveau lieu commun : le livre et le texte sont exposés à des transformations radicales et se retrouvent à un moment décisif de leur existence ; on prétend même qu'ils vont disparaître. Certains font dire des messes, d'autres sablent le champagne.
Pour éviter ce débat un peu lassant entre des discours opposés sur le fond mais très proches par leur vague hystérie, il nous faut considérer les deux questions essentielles que pose l'existence du livre à l'ère du numérique. Primo : est-ce que le livre, en tant qu'objet technologique, est appelé à subir une mutation ? Secundo : qu'arrive-t-il lorsque les contenus traditionnellement associés aux livres émigrent vers d'autres supports ? En empruntant la terminologie de l'informatique, on pourrait dire qu'il y a là une question de hardware et de software.
J'ai marqué d'une croix la clôture de ta cour
Je suis rentré chez moi par la sortie d'secours
Je me suis dit tout bas : «Non ce n'est pas mon jour
Son coeur est un détroit, ses yeux un carrefour»
J'ai pris l'harmonica, descendu dans la cour
Et dessous du lilas, j'ai chanté sans détour :
Quand j'aime une fois j'aime pour toujours
Quand j'aime une fois j'aime pour toujours
«L'amour est un tournoi où tombent tour à tour
Les guerriers maladroits noyés dans la bravoure»
Si c'est ce que tu crois, si tel est ton discours
Sois sûre qu'une proie deviendra ton vautour
Alors que fais-tu là enfermée dans ta tour?
Je veux briser les lois qui règlent tes amours
Quand j'aime une fois j'aime pour toujours
Quand j'aime une fois j'aime pour toujours
Tu entendras ma voix dans le ciel du faubourg
J'avancerai vers toi avec les yeux d'un sourd
N'entends-tu pas déjà le compte à rebours
Ouvre ta véranda, annonce mon retour
Je foncerai comme un ours aux pattes de velours
Je veux toucher du doigt la peau de ton tambour
Quand j'aime une fois j'aime pour toujours
Quand j'aime une fois j'aime pour toujours
L'International Spy Foundation est une batisse de brique rouge située sur la Western Avenue. Elle abrite un musée destiné à "réconcilier le citoyen avec le monde du renseignement". C'est ce que m'a expliqué dans son dialecte de technochrate retors , Ange Staboulov, le directeur de la fondation. Rompu depuis l'université au désenfumage sémantique, j'en ai déduit qu'il s'agissait de nous faire aimer l'oeil dans la tombe, celui-là même qui passe son temps à nous reluquer le nombril. Ceci dit, le salaire est convenable, la cantine est acceptable et un travail de nuit me laisse du temps pour ne rien faire. Aussi je garde pour moi les états de mon âme et le linge sale qui va avec.
Je sentis les rails de la révolution bolchevik noire française sous mes pieds alors que j'avançais sans hésiter sur ce grand boulevard des Amoureux Taschereau Newman St-Germain-des-Prés HollyMotherFuckenWood pour en finir avec la médiocrité l'insipidité et le superficiel. J'allais finalement passer à l'histoire faute de me faufiler entre tes jambes et sentir le monde s'écrouler dans tes yeux, mon cœur abandonné, avarié.
Les Beretta 92 (un pistolet semi-automatique italien conçu par Beretta et entré en production dans sa première version en 1976 – il s’agit d’une amélioration du modèle 1951 qui connut un succès commercial considérable car adopté, entre autres, par les armées américanoitalocanadofrançaises sous les appellations Beretta 92G, MAS G1 M9 92F M10 92FS) que je pointais dans des directions aléatoires étaient beaux comme cette infirmière nurse garde Bilodeau que j'avais écrabouillée à coups de pot de chambre de porcelaine. Ils déclencheraient l'horreur coquette finale et liquide qui me guiderait enfin en toi, à jamais pour toujours, ton LeRoy, ma Marie-Lou-Livide.
Stop fucking around, let's get down to business, ladies and gentlemen.
Phil. Câlice d'osti de lesbienne à marde! Toujours en train de ramener des taons à maison!Nick avait le don de sortir avec des filles qui, dans le fond, voulaient juste se faire sauter. Des filles lubriques & saphiques, ce qui faisait l'affaire de la câlice d'osti de lesbienne à marde, mieux connue par ses parents sous le nom d'Anick.
Nick. Des taons?
Phil. Ben oui, des taons!
Nick. Veux-tu ben me dire c'est quoi, un taon?
Phil. Un taon, c'est une fille laide, un laideron. Si tu regardais moins de films américains et plus de films français, tu saurais c'est quoi, un taon.
Nick. Bon, bon, bon… Nancy t'as pas rappelé?
Phil. Câlice-moi patience, le psy de garde-robe.