30.10.06

Non je n'irai pas au gala de l'ADISQ

(Commentaire originellement publié sur le site du Voir et augmenté pour le grand plaisir de mes lecteurs.)

J'ai regardé (ou plutôt «écouté») le gala d'une oreille très inattentive en faisant la vaisselle. Lorsque j'ai entendu le pot-pourri pénible «Ça va bien/Éric Lapointe», je me suis dit «c'est la même m**** que d'habitude, mais en pire».

Puis, quand j'ai vu (oui, la vaisselle était terminée) Annie Villeneuve chanter une ballade sirupeuse, j'ai abandonné pour vrai. Le pire c'est que je vais devoir l'endurer jusqu'à ma mort puisqu'on a à peu près le même âge.

Morale de ce commentaire: je ne regardais pas les Grammys, ni les Academy Awards, ni les Jutras, ni les Félix pour une seule et unique raison: c'est l'auto-congratulation du p'tit monde du spectable qui règne en tyran. L'industrie ne changera pas demain matin, malgré tous les Karkwa, Dumas, Yann Perreau et Fred Fortin de ce merveilleux monde musical.

Et vous savez quoi? Malgré son talent immanquable, je commence à être tanné de voir la face d'Arianne Moffatt (et c'était quoi cette mauvaise chanson bilingue au début du pestacle? Une tentative malhabille de Radio-Cadenas pour nous assimiler au plusse beau projet multiculturel du plusse merveilleux pays du monde?).

Et connaissez-vous les lauréats de l'Autre Gala? Y a plus de trophées remis hors des ondes qu'en onde!

Mononc' Serge, j'ai fait comme toi: je ne suis pas allé au gala de l'ADISQ.

Rock on, 'sti.

11 comments:

Nina louVe said...

Moi non plus je ne suis pas allée à ce gala là. La la l'air!!!!

J'ai boudé, justement à cause de l'arrière gala où on a caché ma belle Mari-Jo Thériault, entre autresssss. Je ne suis pas allée dans mon salon ni dans La Presse du lendemain. Ce qui ne m'empêchera pas d'écrire à L'adisq ce que je pense quand les phrases viendront. Séances de flattage d'égo sans vrai public.

Nina louVe said...

p.s.
lien vers voir pas efficace, les barres vertes fânent au bas de l'écran.

Jack said...

Il doit y avoir quelque chose dans l'air. Mai aussi, j'ai avalé à peine deux minutes de la gale, je veux dire du gala. Les mêmes moments que tu racontes essuyant ta vaisselle. First, le son était pourri. Et je n'avais juste pas d'intérêt. Même si je sais avoir manqué en intro Marie-Jo (à qui j'ai déjà payé un verre!)et l'hommage à la Dufresne (à qui j'ai déjà indiqué son chemin pour le bureau des passeports!). Bon. L'industrie. Je comprends. Mais il y a tant de bouilonnement artistique au Québec en ce moment, et tant de vétérans dont on ne parle pas. Pourquoi? Il paraît qu'on a mieux dispersé les statuettes cette année. Tant mieux. Reste que ce n'est pas d'hier qu'il y a une distance entre la pratique artistique et les affiches préférées de l'industrie. Séguin vient de publier un album remarquable. Va-t-il faire l'adisq l'an prochain, s'il le mérite? Quel plan de carrière moussé par quelle grosse machine va pousser le prochain poulain? Quel sera l'outsider obligatoire? Si Lepage pouvait mettre son grain de sel, lui qui n'a quasiment pas d'espace public, sans doute qu'il nous ferait la leçon, que le gala des guylis guylis, ça imprime une drive à beaucoup de monde. Mais ça manque de fonne. Et qu'est-ce que ça transforme chez le public? Chez les artistes?

Christian Roy, aka Leroy said...

Merci pour vos commentaires fidèles lecteurs.

@ nina. mais oui ça marche, moi y a pas de barres vertes qui flânent... de toute façon, le commentaire est meilleur ici que sur Voir :p

@ jack. il y a les vétérans, les ti-nouveaux, mais ce qui est le plus frustrant de cette gale, c'est qu'elle repousse chaque année, au même endroit. faut dire que je suis déjà allergique à la radio commerciale, ça aide pas.

la preuve que cette gale n'est pas rentable c'est qu'il la bourre (laboure?) de pubs pour la rentabiliser. crisse. même pas foutu de présenter le gagnant du Félix hip-hop, non mais sur quelle planète vivent les cravatés de l'ADISSE?

il n'y a visiblement aucun souci de rejoindre l'audimat de demain, et il est beaucoup plus important de pogner une fesse à Andrée et Ariane et de frencher Pierre Lapointe en coulisse que de proposer un gala qui va nous tenir en haleine pendant deux heures non stop.

fin de la montée de lait. j'm'en vas à pharmacie ou à l'épicerie, voir Le Blues du trentenaire fini >-]

Anonymous said...

Je peux te demander un service? :)
Pour le NaNoWriMo, j'ai un personnage québécois... et j'aurais besoin d'un réel Québécois pour avoir les tournures idiomatiques, et pas qu'un Francophone avec un autre accent...
S'teuplaît? :")

Christian Roy, aka Leroy said...

Pas d'problème, 'sti :)

Et dis... ça te dirait qu'on fasse un book swapping? Genre je t'envoie mon Une Histoire Vraie et tu m'envoies Gazelle?

J'ai fait ça avec Kristopher Young de Another Sky qui, lui, a fait la même chose avec Carlton Mellick III, je trouve ça sympa.

Karo Lego said...

histouère de pas me faire influenza que je suis par vous tous... moé, j'ai écouté le gala ainsi que l'autre galala. j'aurions ben voulu que ma Marie-jo elle gagne partout. Mais bon. Eh pis réjouissez vous, Chloé Ste-Marie a gagné spectacle de l'année. Cé ti pas beau ça! Je n'avais pas de vaisselle à faire mais durant les performances artistiques nommées, j'alliâme me désennuyer sur Internet. J'ai toutefois apprécié que l'on fasse hommage à Diane Dufresne. Aussi apprécié les folies belles et naïves, gags joyeux et sympathiques de l'animateur. Je l'ai franchement trouvé rafraîchissant. Pas bitch, taquin. Bref. Mais cela dit, vos lèvres-le-coeur sur les insanités du gala, je les comprends. Et pis, en plus... avouez qu'on pourrait se faire un ti-numéro du-mourt assez rigolo rien qu'avec les catégories et la façon douteuse dont on y insère les artistes. À titre d'exemple: dans la catégorie folk-roots-turquoise les no-menus sont: eric lapointe, marie-jo thério et frank sinatra. Oui, ils ont le don de faire des catégies bâtardes et fourre-tout. Fourre-tout le monde oui. En terminant ma plaidoirie monsieur le superK, j'aimerais ajouter que: n'étant pas une régulière du poulet St-Hubert BBQ, je n'ai pu voter pour mon artiss préféré de l'année. Cela pour mon plus grand damne.
Et voilà tout pour tout de suite.

Karo Lego said...

ps: note à Jack! as-tu fini de te pêter les bretelles avec Marie-Jo et Mmmme Dufresne. C'est chien pour nous aut' ça:) ahahha

Christian Roy, aka Leroy said...

Merci de votre visite, ô Carolinade!

Jack a beau se péter les bretelles avec la Diva pis Marie-Jo, mais moi c'est Ariane que j'ai «secouru».

À l'aéroport d'Amsterdam, escale oblige, une quidam me demande l'heure, je réponds yé X heures. Puis on jase.

Je reviens de travailler à Paris, comme je fais tous les 6 mois, on jase musique, vaguement, je m'emporte comme dab.

«Pis toi, kessé tu fais à Haschich Town?»

«Je reviens de jammer avec M, on a vraiment tripé, c't'un gars vraiment l'fun.»

Interloqué je lui dit «t'as jammé avec M???» Et je lui demande: «Huh, comment tu t'appelles?»

Ariane Moffatt.

Elle part prendre l'avion car elle a une place réservée (je suis standby), je lui laisse ma carte (je suis drôle, non?).

Et puis j'entends quelques mois plus tard sur les ondes:

Je reviens à Montréal
La tête gonflée de nuages
C'est le transit d'Amsterdam
Qui s'est chargé du glaçage
Je reviens a Montréal
Le corps tatoué de visages
Des anges dandys au dense plumage
Ont mis en lumière mon passage


Vrai comme chus là.

Karo Lego said...

Comme il est drôle ce superk. pouahaha Il connaissait pas Ariane mais il connaissait "M".
Délirant.
vrai comme tu es là.

ahahah
wo, de plus en plus fou ce vérificateur de mots: uisnemum

Christian Roy, aka Leroy said...

Petite nuance. Je n'ai pas reconnu Ariane Moffatt ;-)

Et puis M, c'd'la bombe, cousine ;-)