Je crois que je vais participer, mais je ne peux y mettre mon dernier slam...
Moi : non pas entendu parler, mais je ne crois pas être un spécialiste des genres mentionnés... peut-être que Céla fôte dla Fée Vrillée pourrait passer en rap? Et comme je n'ai pas été rémunéré pour ce texte (les applaudissements, ça compte?) et ben je pourrais le soumettre.
why not? :)
dans le pire des cas, je vais gagner et je serai célèbre ;)
C'était à la fin novembre, soit une dizaine de jours avant la date d'échéance pour soumettre un texte au concours qu'organise l'équipe de Raymond Cloutier à Vous m'en lirez tant.
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque Sylvain Couture, recherchiste de Radio-Canada, m'a écrit pour me dire que je faisais partie des cinq finalistes! Résultat : j'ai gagné une radio satellite et un abonnement de six mois à la radio satellitaire Sirius!
Et je devrai défendre un texte à la radio le 13 janvier. Le premier thème est la pub... Disons que je préfère commencer par mon moins préféré ;)
Si vous avez des idées de concept, n'hésitez pas à me les communiquer :)
Les autres thèmes sont l'humour, paroles de chanson de type rap, script télé ou cinéma.
On se revoit... à la radio!
D'ici là, bon temps des fêtes, santé, santé, santé, un peu de prospérité dans tout ça!
Mon Olivine Ma Ragamuche je te stoptatalère sur la bouillette mirkifolchette J'aracramuze ton épaulette Je crudimalmie ta ripanape Je te cruscuze Je te golpède Ouvre tout grand ton armomacabre et laisse le jour entrer dans tes migmags Ô Lunèthophyne je me penche et te cramuille Ortie déplépojdèthe j'agrimanche ta rusplète Et dans le désert des marquemacons tes seins obèrent le silence
We’ve got several novels in the works; it’s a little too soon to say anything more but we’re excited!
Upcoming anthologies!
In addition to our open submissions, we are currently requesting submissions for our next three anthologies. We aren’t sure of release dates yet — the order we release them is subject to change. The three anthologies are:
Romance! But not romance as in romance novel, but romance as in life - love, heartbreak, and everything in between. Edgy. Real.
Horror! Be it surreal, suspense, splatterpunk or just plain scary.
Sci-fi! Cyberpunk and other tales of the future, now.
To submit for one of the anthologies, simply email submissions@anothersky.org with one of the following subject lines:
ROMANCE - your name - story title
HORROR - your name - story title
SCIFI - your name - story title
There are a number of other projects currently at various stages of development with various authors and editors… and musicians. We will be releasing several books in print per year with even more released online only. We’ll put up more info on these projects soon.
If you have any edgy English manuscripts, I'm sure they'd like to take a peek at them!
Après être passé chez Critical Masse (Nathalie pour les intimes), j'ai été tenté d'aller voir ce que Taylor Mali valait en slam. Le titre Taylor Mali on what teachers make (Taylor Mali à propos du salaire que font les profs) ne m'inspirait pas (threw me off).
C'était avant que je ne vois ça. Inspiration pour le 17 décembre à l'AgitéE?
Ceux et celles qui se sont plaints de ne pas avoir vu ma prestation au slam session qui s'est déroulé à l'AgitéE en novembre auront une bonne idée en regardant ce qui suit, avec les P qui pppètent et les S qui sssifflent.
Mangez les organes De la Dominatrix Cassez tous les « X » Comme la civière au printemps Avalez tous les peut-être Et les aussi évidemment Il ne reste plus que les fleurs de ton hymen Hymen pour l'amour D'il y a longtemps
Elizabeth Shepherd Quartet 29 novembre 2007 à 22h Au cercle, 228 St-Joseph Est 7$ à la porte
Un peu de magie est à prévoir avant les fêtes grâce à la prochaine production de Québec Nu-Jazz! Le quartet d’Elizabeth Shepherd sera au Cercle le jeudi 29 novembre prochain, et merci aux gens du cercle pour leur précieuse collaboration; le tout sera accessible pour un maigre 7$. Un pas de plus vers la diffusion du jazz à un jeune public!
La chanteuse torontoise qui a fait ses études à Montréal roule sa bosse depuis peu, avec seulement un album en poche ainsi qu’un « remix » complet, elle s’est classée finaliste aux prix JUNO de 2007. L’originalité de ses compositions, son charme indéniable et l’énergie de son quartet ne peuvent que générer des effets positifs sur votre santé!
Qui l'eût cru? Comme il ne répond jamais à mes appels à collaboration, il a décidé de participé puisque je ne l'ai pas invité.
Ces dernières paroles avant d'être mis en ligne (après, bien sûr, s'être assuré que son compte de banque pouvait accepter les millions de dollars que son vidéo allait susciter : Budweiser aurait fait une offre qu'il n'aurait pu refuser) furent : "Je voulais joindre votre cercle triangulaire."
Sans plus tarder, Lukystrik3 (superjoe pour les intimes) et son blues cochon.
La ville de Québec sera, en 2008, l’hôte du XIIe Sommet de la Francophonie qui regroupe 55 États et gouvernements membres. À cette occasion, Écritout – une entreprise réseau offrant une gamme variée de services linguistiques – a mis sur pied un concours international de poésie libre ayant pour thème « Québec et la francophonie ». Par ce concours de poésie, Écritout vise à donner à la langue française une place prépondérante dans le monde par l’intermédiaire des poètes francophones, à tisser des liens entre nos sociétés et à sensibiliser les communautés à l’importance de communiquer entre elles et, du même coup, à l’importance de préserver sur le globe la langue française, la littérature et la poésie.
On peut trouver tous les détails du concours de poésie à l’adresse Web suivante : www.concoursecritout.com (courriel : info@concoursecritout.com); il s’adresse à tous les poètes francophones, âgés de 18 ans et plus, du monde entier, quelle que soit leur nationalité, qu’ils aient déjà été publiés ou pas. Les participants peuvent envoyer leurs poèmes dès maintenant, jusqu’au 29 février 2008. Les lauréats des deux premiers prix se verront offrir des bourses fort intéressantes – soit entre 500 et 3000 $ en fonction du nombre de participants – et un trophée; le troisième prix qui ira aux auteurs des trois meilleurs textes qui se seront classés après les deux premiers prix consiste pour chacun d’eux en un exemplaire du roman intitulé « La couleur du sang », accompagné également d’un trophée. À titre de prix de présence, un tirage aura lieu le jour de la remise officielle des prix dans la ville de Québec, en octobre 2008, parmi les poètes qui y assisteront, conformément à l’article 8.4 du règlement du concours. D’autres prix seront également distribués par tirage au sort, cette fois pour le grand public qui assistera à la cérémonie.
Le Concours international de poésie Écritout 2008 reçoit l’appui d’importants partenaires nationaux et internationaux, notamment l’appui de madame Josée Verner, ministre du Patrimoine canadien et de la Condition féminine et ministre des Langues officielles, de même que l’appui du député fédéral du comté de Louis-Hébert, monsieur Luc Harvey.
Écritout est née de la passion de l’écrivaine et poète Nora Atalla pour la langue française et pour les lettres. Outre ses diverses activités, afin de soutenir la pérennité de la langue de Molière, mais aussi sa beauté et sa précision, l’entreprise met gratuitement à la disposition de milliers de passionnés du français un bulletin linguistique mensuel [http://www.concoursecritout.com/].
Consider my suspicion Let's see if my intuition Has any volition Cuz i'm on a mission For the omission, the competition and the definition of my position Its bitchin its bitchin its bitchin its bitchin
Hier, j'ai mentionné que les Slam Sessions faisaient relâche en décembre : c'est faux!
Donc, rendez-vous le lundi 17 décembre à 20h30 à l'AgitéE!
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Hier soir, c'était mon baptême de feu côté slam. Et pour me faire languir encore plus, André Marceau m'a programmé en slam-shot (un genre de test pour voir si on est capable de slammer pour de vrai). Mais avant de parler de moi, laissez-moi parler d'eux, les vrais slammeux.
Comme c'est la coutume, un slammeur fut sacrifié. André Marceau s'est flagellé, se crucifiant devant nous en entamant une chanson qu'il a écrite en 2004, où l'été fut pluvieux, nous rappela-t-il. Cette chanson parlait d'amour, mais surtout, nous savons maintenant qu'il a un plus gros bat que le soleil.
Faut le faire quand même.
Puis, le premier "vrai" slammeur s'est présenté à nous, confiant, l'expérience semblait le transpercer. Pierre Lavallée a cassé la glace d'un beau slam classique, sans fioritures. Une poésie nette, drôle, perspicace, efficace.
Son deuxième slam (car oui, les 5 meilleurs de la soirée passent en deuxième ronde) lui a mérité les applaudissements les plus nourris de la compétition officielle. Résultat : première place avec un score de 51!
L'ironie du sort est que André avait réservé un livre de... Pierre Lavallée (Passage) pour récompenser le gagnant. L'histoire ne nous dit pas si Pierre a gardé le livre, l'a vendu, ou l'a échangé contre de la bière.
Christine Comeau a été constante : en première ronde, elle a terminé deuxième; idem pour la seconde. C'est avec des poèmes qui traitaient d'ivresse, d'alcool, de poésie et d'exagération qu'elle a su conquérir les 5 juges (dont un, que nous ne nommerons pas, était particulièrement, hum... vache).
Félicitations Christine :)
Il était assis avec elle, puis avec Hugo Nadeau aussi, lequel a slam-shoté : un trio poétique mais on ne sait pas qui jouait au centre ou à l'aile. Pascal Larouche, Pico pour ceux qui le connaissent en tant que chanteur d'un groupe dont le nom m'échappe et dont Valérie Côté, la juge de ligne, m'a parlé, donc Pascal Larouche m'a vraiment eu.
Sa poésie en l'honneur de Jésus tournait en rond alors que j'avais décidé de le filmer. J'ai décidé d'arrêter le film, de l'effacer, puis de prendre une simple photo. Mais coup d'éclat : il entre en transe. Jésus le transperce, le chatouille, le pénètre de tout bord, une transfiguration poétique. J'ai réussi à filmer un p'tit bout que voici. Le son est pourri, mais ça vous donne une idée de son gospel.
Ce slam l'a propulsé en première place de la première ronde. Son deuxième slam, qu'on aurait pu appeler Ode à Claude Quenneville et Jean-Claude Tremblay, est tombé un peu à plat. Mais les vrais amateurs de hockey ont su apprécier les passes de Komisarek, à Koivu à Kostitsin, et les arrêts de Fiset.
Pico a égalé Christine pour la deuxième place avec un score de 47,8.
Lorsque je suis entré à l'AgitéE, j'ai remarqué une personne. Dur de la manquer avec son mohawk noir et bleu et je me suis dit, lui, il va être bon. Et il ne m'a pas déçu. De la rage, de l'ironie, du sang et un peu beaucoup de sexe, can I join the party?
Edmé Étienne s'est mérité la 3e place avec deux slams intenses et fougueux. Oi!
Une mention honorable s'impose pour Louis des Ruisseaux, qui nous a livré deux slams performances débridés et absurdes, un genre de Jean-Thomas Jobin du slam. Dans son premier slam, il nous a répété ad vitam nauseam qu'on tapait toujours sur le même clou tapait toujours sur le même clou tapait toujours sur le même clou. Ritournelle qu'a su reprendre Marc Lebel, mais nous y reviendrons.
Gab Paquet nous a fait un slam poétique traditionnel, en l'honneur de sa grand-mère. Joli.
Entre les deux séances de slam, on a eu droit à un p'tit show de Bette & Wallet. Coup de coeur. Je pense que tout le monde dans la salle a trippé, vraiment. On a même claqué des mains pendant un solo pour faire le beat, crisse on a presque fait la vague. Ça m'a rappelé les chansons sur Led Zeppelin III. Vous êtes pas obligé d'être d'accord :)
Chapeau à Bette & Wallet qui ont interprété Family Song (voir vidéo), That Damn Punk Upstairs et OGM.
Le slam-shot s'est ensuite mis en branle après une pause nicotine bien méritée (eh! pas moi quand même, je suis toujours chaste et pure, mais j'ai quand même accompagné Marc dehors où on a pratiqué nos slams respectifs).
La première slam-shoteuse, aïe aïe aïe, j'ai oublié son nom, c'était une Véronica Rioux ou une Valeria Roupofski, mais elle était bonne, elle était sensuelle, elle jouait avec les iiiiiiiiiii mens et les jou- e- i- ssances ces vers tom baient dans une chute im prévisible c'était chaud
Les deux prochains slam-shoteux, qui ont fait office de juge dont le juge vache (eh désolé, mais oui, t'étais vache ;) ont été assez braves pour slammer; le premier a excédé le temps réglementaire et se l'est fait dire gentiment par André, tandis que le deuxième, âgé de 19 ans a-t-il précisé avant de se lancer sur les planches et de réclamer notre pitié vu que s'était sa première performance, et bien ce deuxième qui demeure sans nom mais qui devrait le retrouver une fois qu'il aura trouver ce blogue s'est somme toute bien débrouillé.
Et puis vint mon tour. Pas le trac, mais presque. Pas vomi comme Jacques Plante, non, mais un p'tit chatouillement. Pas d'intro, je ne voulais pas d'intro. Mais j'ai fait l'erreur de dire "C'est moi qui prenait les photos", ce à quoi un spectateur a répondu quelque chose qui m'a déboussolé. La prochaine fois, y aura rien, pas d'intro, just shoot the juice big guy.
Je me suis lancé dans Céla fôte dla fée vrillée (prise 1 et prise 2) et si je me fie aux applaudissement et à l'écarquillement d'yeux de la Véronica Rioux-Ramifoski-qui-viendra-nous-donner-son-vrai-nom-ici, et bien vous avez apprécié. Même Edmé m'a serré la main. Ça a fait chaud au coeur. Pour vrai.
Buddha Darvida nous a ensuite emmené dans l'univers zen de Bouddha, d'Iron Butterfly (In a Buddha Davida Baby...) et Nirvana, sur fond de... Michel Louvain?!? Même Richard Glen a eu un caméo. Pissant.
L'ami Marc a enchaîné un slam en alexandrin (svp!) où il parle à sa femme du slam, de la poésie, de la remise en question du slam, de son acceptation, de l'amour quoi... et son punch était écoeurant. Constatez.
Voilà pour ce premier compte-rendu des slams qui se déroulent tous les troisièmes lundis de chaque mois. Rendez-vous le lundi 17 décembre à l'AgitéE à 20h30!
P.-S. : Je ne prétends pas être journaliste. Ce compte-rendu est purement subjectif, quoique non-fictif. Vous avez droit à une opinion différente de la mienne ;)
Voici le communiqué que j'ai reçu d'André Marceau concernant les soirées SLAM qui s'organisent à Québec. Je ne serai pas de la partie officielle, mais peut-être de l'officieuse... appelée slam-shot
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Deuxième saison de la Ligue québécoise de Slam (Liqs) SLAM poésie Lundi 19 novembre, 20 h 30 Au café-bar L’AgitéE (251 rue Dorchester, Québec) Entrée : 3 $
Avis : Tirage de quelques cadeaux pour ceux qui arriveront avant 20 h 30.
Comme toujours, des slameurs se confronteront dans une joute amicale et, n’utilisant que le pouvoir de leur prestation (sans accessoire, ni instrument de musique), chacun n’aura que trois minutes pour convaincre un jury choisi au hasard dans l’assistance… La grande vedette demeure le public !
Une partie de plaisir où les mots, la voix, la bouche et le rythme nous réservent des surprises.
Les slameurs : Christine Comeau, Louis Desruisseaux, Edmé Étienne, Alain Larose, Pascal Larouche, Pierre Lavallée, Gab Paquet. Slammestre : André Marceau. Juge de ligne : Valérie Côté. Ponctuation musicale : DJ Pistémique. Intermède en chansons : Bette & Wallet
« Il ne s'agit pas de diviser les poètes, mais de les réunir autour de la poésie! Tout participant, peu importe son sexe, son âge, sa couleur, sa religion, ses opinions, ses préférences sexuelles, son apparence, est un poète actif et vivant. Il n'y a ni gagnant ni perdant !!! La vedette, c'est l'art poétique. » – Fédération française de Slam poésie.
Rappel – Née à Chicago, la SLAM a conquis en 20 ans les États-Unis, le Canada anglais et la France, notamment, sans toutefois s’implanter durablement au Québec. C’est dans le but de remédier à cette lacune que Slamontréal présente des soirées sur une base mensuelle depuis l’automne dernier à Montréal. Slamontréal et SLAM cap ont débuté leur première saison régulière en janvier dernier dans le cadre de la Ligue québécoise de slam (Liqs), fondée par Slamontréal.
Présentées par SLAM cap et le Tremplin d’actualisation de poésie (TAP), les soirées de SLAM poésie de Québec se tiennent tous les troisièmes lundis du mois au café-bar l’AgitéE.
Merci à L’AgitéE ainsi qu’à nos commanditaires : Poètes de brousse, Réserve phonique, Rhizome, Le loup de gouttière, la radio des découvertes CKRL (89,1) et Droit de parole.
-30-
Organisation et communications: André Marceau pour SLAM cap ; tél.: 523-1174 courriel : slamcap.qc@hotmail.com
SLAM cap, présentateur officiel à Québec des soirées de Slam poésie de la Ligue québécoise de Slam (Liqs) SLAM cap slamcap.qc@hotmail.com Tremplin d'actualisation de poésie (Tap) tapoesie@hotmail.com
Réalisant que j'ai plusieurs textes en chantier et qu'il ne doit pas être facile pour les lecteurs de suivre chacune des histoires, j'ai décidé de me concentrer sur une seule, mais laquelle?
Je fais appel à mes lecteurs pour me dire laquelle devrais-je continuer :
Céla fôt dla Fée Vrillée La ptite-fille de Jean Vier Qui s'prenait pour Vénus en mars Comme April la poufiasse Qui ramène les élections Oh my God j'ai même pas d'érection
J'ai voté Libéral parce que j'aime les scandales
J'ai voté ADQ parce que j'en pouvais pu
J'ai voté PQ parce que vive le Québec...lîîîîîîîîbbreeeeeeeeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuhhhhhhhhhh
J'ai voté pour les Verts pour pas aller en enfer
J'ai voté Québec Solidaire parce que n'est-ce pas Gilles Vigneault qui nous a invité ici et qui disait :
je crie avant que de me taire
à tous les hommes de la terre
ma maison est votre maison
et les humains sont de ma race
J'ai voté Communiste parce qu'un spectre hante le Québec : le spectre de la téléréalité. Toutes les puissances des vieux médias se sont unies en une Sainte-Alliance pour ériger ce spectre en système : Péladeau et Charest, Marie Plourde et Dumont, et les autres bouffons.
J'ai voté NPD parce que... hum...
J'ai voté NPD, hum...
Shit!
Mais tout ça c'est sûrement la fôte dla fée vrillée Mais tout ça c'est sûrement la fôte dla fée vrillée Mais tout ça c'est sûrement la fôte dla fée vrillée
Voici la suite de LivEvil2K, entamée il y a un bout de temps déjà.
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Toujours sur un high après mon expérience hors de l'ordinaire d'hier, je me dirige vers l'aéroport Charles-de-Gaulle, où je prendrai le prochain vol pour faire escale à Toronto, puis me rendre jusqu'à Calgary, ville du stampede et du boeuf à chier. Je peine encore à comprendre comment ce billet aller simple s'est retrouvé dans ma poche, même si je sais que mon ange gardien veille toujours sur moi.
María, après s'être chaudement préoccupée de moi, m'ayant entourloupée comme une souris dans une trappe à fromage, sort de la douche et m'apprend qu'elle est également hôtesse de l'air, et que Gerry lui a élégamment demandé de conduire Miss Téria dans la jungle de l'Alberta. Gerry, que j'avais vu pour la dernière fois il y a exactement 2 ans, alors que je déclamais des vers et qu'il se masturbait dans ma chemise. Gerry, que jamais je n'aurais cru si habile avec la verge, que j'aurais plutôt qualifié hâtivement sans le connaître, et donc remplie de préjugés, que j'aurais plutôt qualifié, dis-je, de fif et de maniéré, mais ses yeux...
Je dépose 50 francs et le Roissy Bus me mène au Terminal A. Je déteste prendre le RER si bien que je traverse Paris depuis la place de l'Opéra jusqu'au nord du 18e avant de prendre l'autoroute A1 qui me guide droitement vers ce phœnix mécanique; j'imagine déjà le doublé de films américains moches : une comédie insipide et une pétarade d'explosions superficielles. Heureusement que j'ai mon portable intégrant lecteur de musique tactile, client mail et caméra numérique.
Il est temps que je pose quelques hypothèses concernant les meurtres de propriétaires de Pizza 2=1, et que je cesse un peu de penser aux plaisirs que pourraient me donner Sieur Gérard. Tout d'abord, depuis que le premier meurtre a eu lieu le 27 mai 2002, il s'est perpétré exactement 12 crimes du genre sur le seul territoire de l'île de Montréal en deux mois. En ce 26 juillet, je n'ai pratiquement aucune piste quant aux auteurs de ces meurtres, ni quant à leur motif, et surtout : pourquoi des propriétaires de Pizza 2=1? Y avait-il anguille sous roche pour que 12 quidams se la fassent faire exploser par un (ou plusieurs) désaxés graves. Pourquoi entretenir une haine contre les Pizza 2=1 : cela tenait pratiquement du délire...
Mon patron, Stephen McEwan, me sait à Paris pour mes deux semaines de vacances, mais il ne sait pas que je reviens plus tôt que prévu en terre canachienne et que je pourrai prendre de l'avance dans mon enquête, mais un pit-stop à Calgary ne me gêne pas non plus... Je pourrais tenter d'établir un schème de l'ordre des meurtres et de leurs lieux : le premier s'est déroulé le lundi 26 mai à l'angle du chemin de la Côte-des-Neiges et de St-Kevin; le deuxième, le vendredi 31 mai au coin de Frontenac et Papineau; le troisième, le jeudi 5 juin sur René-Lévesque, au coin de Drummond; et le quatrième, le mercredi 11 juin sur Verdun au coin de Woodland.
Le cinquième s'est déroulé le mardi 17 juin à l'angle du boulevard St-Michel et de la rue Hochelaga; le dimanche 22 fut le théâtre du sixième tandis que le samedi 28 accueillit le septième en l'espace d'un mois. J'aurais pu commencer à faire de la numérologie prestement, mais n'étant pas une amante des maths, je me suis éloignée des conclusions actuarielles : je ne suis pas dans un film américain.
Ce qui m'effrayait, c'était cette forte possibilité de procrastination aiguë, laquelle il m'est difficile d'éviter par nature, me sachant portée vers cette faiblesse ô combien libératrice et antistressante à souhait (bon, je ne commercialiserai toutefois pas cette idée, quoique... de plus en plus d'espace est réservé à la publicité à la télé non payante, avez-vous déjà remarqué? Avez-vous remarqué que les talk-shows sont de moins en moins populaires, que la bonne population se couche à 22 heures anywayz, et qu'on peut polluer les ondes de télé-incitations à la trisomie volontaire chronique, à patauger entre un Abs-Builder et un Trim 'Til You're Slim?).
Je crains qu'une fois à Calgary, je peinerai à m'extirper de ses griffes épaisses et dodues, et que je m'en sortirai seulement en arborant un red neck...
María, que je n'ai pas remarquée durant tout le vol, se pointe dans ma rangée où un banc est inoccupé. Elle se glisse comme une fauve, et je sens que je vais encore expérimenter les désirs de l'autre... Mon coeur palpite et je tremble légèrement : María me sourit gentiment, du moins je n'y détecte aucune malice, elle prend ma main et la glisse dans son chemisier, pendant que j'humecte mon majeur pour m'égayer sous les plis de ma jupe, et que le steward me demande : "Poulet ou saumon?"
Le fib est une forme de poésie s'appuyant sur la séquence de Fibonacci et ressemblant au haïku. C'est un poème composé de 6 vers et comptant 20 syllabes, chacun des vers comptant autant de syllabes que chaque ligne correspondante de la séquence de Fibonacci, soit 1/1/2/3/5/8. La seule restriction de cette forme poétique est que le nombre de syllabes (ou de pieds) doit être égal au nombre de syllabes de la célèbre séquence italienne.
Voici un exemple d'un fib classique :One Small, Precise, Poetic, Spiraling mixture: Math plus poetry yields the Fib.
Quoique plusieurs fibs aient été écrits depuis la découverte de la séquence par le mathématicien indienPingala (450 av. J.-C. - 250 av. J.-C.), la redécouverte récente, et surtout l'utilisation de cette forme de poésie, est attribuée à Gregory K. Pincus. En effet, le 1er avril2006, il a publié le premier fib de l'époque moderne sur son blogue. Il y a écrit : To my surprise (and joy), I continue to find new threads of Fibs popping up all around the Web. I've seen Fibs in over a dozen different languages, and I'd also note that today a cat left a post in the comments of The Fib, joining a priorly poetic dog, so I think it's safe to say that Fibs travel well.
Après que le site de Pincus ait été mentionné sur Slashdot et que des centaines de visiteurs aient ajoutés des fibs en commentaire, un article dans le New York Times a consacré le fib et sa popularité.
Masque à Rayon X Tes ombres de pierre m'excitent Exquise sensation de soufre Que suffoque la foirade d'un coeur gris M'aiguise et me décibellise
Décidément décédé et décrissé
1 000 mots dits 1 000 maux dits 1 000 maudits Disait la Nina en chamade Charade des paupières à nue Crispant le vide Caressant l'interdit
Intromission hasardeuse et innommable Ton piège à rimes est beau comme le scorpion de mes noces de Javel
S'ensuit une al-ghâra au goût bigarrado d'orange amère Le navire à vif de tes cils dérade vers la mer de mes ors âpres Je dérive demi-vierge comme une bête évite la ferrade et s'oublie comme un hit-parade
Affectation lourde Exhibition de tes hanches de plomb Ostentation de tes os beaux comme une actrice déploie ses parades corrosives
Tonnerre de pétarade en plein cuivre d'amour, ma Shéhérazade pourquoi fuis-tu mon corps à travers cette mise en scène de métaux
Excessif, grotesque, nègre Mardi gras et mi-carême confondus Tes masques transforment ma douleur en calcaire
Tirade d'un spleen dont la physionomie funéraire n'a d'égal que la délicatesse de tes dentelles de taffetas
Tu dévergondes la fiévreuse qui glisse et s'infiltre entre les grâces innombrables Ces parfums compartimentés que des factions de papille butinent en cachette
Sous les toiles du masque scabreux le rade où je vide Glenfiddich sur Glenfiddich illumine l'amiante, le soufre et l'éther des soleils de moelle
Garce de la nuit dont le trépas me fait sourire Déambule aux petites heures bohémiennes d'une artère soûlante et lourde comme le rire triangulaire de la perfection chlorique
J't'l'ai d'ja dit l'gros j'fuck CNN.
C'est clair moi j'préfere la version tchéchenne
C'est pour le monde d'ici pour C.D.N
Si tu veux qu'change mon style... Try again!
(...)
Fak juge pas l'message que j'délivre,
Dans nos sacs on n'a pas l'même genre de livres.
Les miens valent deux bâtons,
Si la vie c'est plate, on s'éclate, on n'a pas la sagesse de Platon.
(...)
Pour être comme Manu faut des rimes de sultan,
Un style insultant un flow tight su'l'temps.
les temps hêtre aux mâts de verveine sur des morsures sylvestres
leur glas marmoréen hachent des essaims de petites filles dont la commodité prend l'Autre par l'infamie
et tu dévergondes la fiévreuse qui glisse et s'infiltre entre les grâces innombrables ces parfums compartimentés que des factions de papille butinent en cachette
sous les toiles du masque scabreux le bal illumine l'amiante et le soufre éther érable et espoir ponctuent des soleils de moelle
les garces de la nuit dont le trépas nous fait sourire déambulent aux petites heures bohémiennes d'une artère soûlante et lourde comme le rire triangulaire de la perfection
La première fois que j'ai parlé au jardinier qui entretenait la maison depuis son abandon, il m'a fait freaker. De dire qu'il n'était pas coiffé relèverait de l'euphémisme. C'était plutôt une masse difforme qui arpentait son crâne et qui semblait se poursuivre sur son visage, descendant vers ses arcades sourcilières, puis rejoignant son nez pour se terminer sur la lèvre supérieure en une moustache touffue et ébouriffée. Le timbre de sa voix me rappelait les plus belles balades de Tom Waits; il y avait visiblement des hectolitres d'alcool à l'origine de ce gouffre sonore.
- Vous savez, me dit le jardinier, la vie n'a pas toujours été facile par icite. - Ah bon? dis-je curieux. - On ne vous a pas raconté? rajouta-t-il comme pour s'assurer que j'étais vraiment accroc à son histoire. - Je vous assure que non. Pourquoi la vie était-elle difficile? - C'était en 55 ou en 56. La guerre arrêtait plus de finir et on nous promettait que nos gars allaient revenir de Corée en un morceau. Mais évidemment, ça pas été le cas pour tout le monde. La bonne femme Bienvenue a pas été chanceuse. Son mari pis son fils sont revenus dans des bodybags. C'était presque des funérailles nationales, l'église avait jamais été pleine de même pis le cimetière était bondé. Du jamais vu que je vous dis. - OK. C'est triste, mais en cas est-ce que ça a affecté la vie de tout le monde? ai-je osé dire. - J'ai pas fini, trancha le jardinier qui avait l'air vexé que je l'aie coupé. - Au fait, comment vous appelez-vous? ai-je dit pour rendre la conversation plus amicale. - Raymond Rousseau, monsieur Karl, Raymond Rousseau pour vous servir, à la vie à la mort, me dit-il avec un aplomb militaire.
Raymond avait des yeux noirs comme le pétrole qui se déverse dans l'Arctique tous les soirs de pleine lune. Il mâchait son mégot d'Export A qui s'était éteint depuis un bon bout de temps, et sa gorge semblait se serrer d'une soif qui commençait à s'extérioriser. C'est là que je l'ai invité au bar du village.
Arrivés au bar Chez Louisette, Raymond ne s'est pas fait prier et a commandé un pichet de Molson.
- Ça fais-tu votre bonheur, monsieur Karl? - Oui oui, pas de problème, lui ai-je rétorqué, content de m'être fait un pot de beuverie dans la ville de M. - Donc, pour continuer mon histoire, poursuivit Raymond, après les funérailles, le monde commençait à avoir peur que leurs maris pis leurs grands gars pis leurs cousins reviennent pas de là-bas. Ben ils avaient raison d'avoir peur. Après qu'on ait enterré les Bienvenue, aucun des hommes qui étaient partis là-bas est revenu. - Aucun? ai-je fait stupéfait. - Aucun, répliqua Raymond avalant une rasade de Molson. - C'est terrible! ai-je fait, lui demandant de m'allumer une Export A.
J'aspirai quelques bouffées pour m'assurer que j'étais bien vivant, que ce n'était pas un autre rêve pendant lequel une catastrophe se produit, que je renverse mon café froid ou que je conduis un bolide on a road to nowhere. Les effets du cyanure d'hydrogène et du benzène m'ont vite fait comprendre que je ne dormais pas. Je toussai quelques bons coups pour être certain que les prochaines bouffées seraient inhalées sans problème.
- En fait, après l'enterrement des Bienvenue, 35 hommes sont revenus dans des bodybags, les 35 le même jour. C'était toute du monde pauvre fak ils les ont tous enterrés dans une fausse commune. Il pleuvait. C'était dégueulasse. Les mères brayaient, les épouses hurlaient, les enfants comprenaient pas ce qui se passait, personne savait plus quoi faire, pis les prêtres savaient juste nous dire de prier, que c'était la volonté de Dieu, pis toutes ces conneries-là. - On en a eu assez pas mal vite. Y a eu comme un éclair qui a traversé le ciel pis là Réjean Cadorette, lui y avait perdu ses 3 frères pis son père, ben Réjean y était plus lui-même. Y a pris la bêche qui avait servi à creuser la fosse, pis y a crissé un coup de bêche derrière la tête du curé en criant "c'est toute de votre faute!" : le curé est tombé drette mort dans fosse avec les autres. - Mais au lieu de le retenir, les autres qui assistaient aux funérailles ont poigné les vicaires, les prêtres pis le monseigneur qui était descendu spécialement de Montréal, pis ils les ont battus à mort à coup de râteau, de bêche pis de pelle. Le sang revolait partout, les enfants comprenaient plus rien pantoute, ils s'agrippaient aux jupes de leurs soeurs et de leurs mères pendant qu'elles crachaient dans face du clergé. Vous avez jamais vu ça, hein monsieur Karl de la grand-ville?
En effet, je n'avais jamais vu ça. Je ne répondis rien et je lui fis signe de poursuivre.
- Après ça, plusieurs ont perdu la raison et d'autres ont été arrêtés, mais ils ont tous été relâchés parce que personne a voulu témoigner contre personne. Même les policiers présents ont fermé leur yeule, c'est pour vous dire! - Vous êtes tricotés serrés par icite, hein monsieur Rousseau? lui dis-je comme pour confirmer qu'il avait mon accord d'avoir assisté à ce massacre et de n'avoir rien fait. - Ben serré, faut pas niaiser avec les habitants de M.
Nous prîmes tous les deux une grande gorgée de Molson en nous regardant dans les yeux : une complicité venait de naître, je faisais maintenant partie de l'histoire.
- Le plus triste là-dedans, reprit Raymond, c'est que la vie a quand même continué son p'tit bout de chemin, jusqu'à temps que la bonne femme Bienvenue ait son accident. En fait c'est comme ça qu'on l'a appelé parce que les boeufs ont jamais pu dire si c'était un homicide, un suicide ou un accident. Fak c'est devenu un accident.
Raymond me tenait en haleine, mais je le voyais songeur. Je le laissai s'allumer une Export A, il m'en tendit une que j'acceptai volontiers, puis il demanda un deuxième pichet pendant que nous finissions nos verres. J'osai lui demander ce qui c'était passé. Il me regarda avec un regard de feu et je compris qu'il aurait préféré ne pas en parler, mais il comprit que je ne m'en irais nulle part avant qu'il n'ait terminé son histoire.
- La bonne femme Bienvenue est morte brûlée dans son appartement sur la rue de la Croix. Toute le building y est passé. On a enterré 37 personnes cette semaine-là.
À travers MyBlogLog, je suis tombé sur Literary Lotus, une blogueuse cirtique littéraire de Hawaii qui s'est aventurée dans les méandres de Falling from the Sky, l'anthologie dans laquelle j'ai publié Thirty-Something Blues.
Elle explique très bien le principe de neo-patronage, qu'on pourrait traduire librement par mécénat moderne.
Voici la charade en chamade, le jeu des muses ôlées, la phrase sens sûrs, le n'importe coi qui couac ou clenche ou déhanche, le vers lent déterré, la rime qui frôle la foule par le lire, le muet sans muret, le paragraphe bavard à dix vers tilt, le bouts dits d'bouts là en veux tu en voilà ! 1 000 mots dits, 1 000 mots max. Moins si tu veux, plus c'est risqué… GrRrrr!
Vous souriez? Parfait. Le jeu est simple. Quelques amis : Isabelle Gaumont, Jacques Desmarais, Stanley Péan et moi-même ici brune, allons investir le Café Sarajevo, prendre un micro et faire semblant (surréalisme oblige) de kidnapper les musiciens de jazz. (*Vous, blogueurs de mon cœur, c'est plus tard que vous inter-viendrez, virtuellement vôtre. Restez calmes, tout ira bien). Donc, une fois les musiciens volontaires armés de Ut et de Fa Si La Mi …Une fois les notes bien serrées sous les doigts et dans les lèvres des musiciens DO RÉ sous les spots lights, nous inventerons des souvenirs, pour vos vieux jours et les nôtres.
Conteurs, acteurs, poètes, auteurs, peintres de la phrase, coloriste de la virgule et des syllabes, à vos plumes : 1 000 mots dits à pondre sans trop de tic tac trac.
La petite première de la grande affaire toute agréable, aura lieu le mercredi 31 octobre sous le thème MASCARADE (S). (à vous de choisir, avec ou sans s)
Quand les 1 000 mots max? Tous les derniers mercredi des mois qui viennent…
À quelle heure, plaît-il : 19 h 30 heures. Pile poil recta.
Milles et kilomètres de mots dits… Poésie, nouvelles, sketchs… marinés dans du jazz vivant.
Entracte masquée : Devinez qui vient jaZZer Un auteur masqué à découvrir, à deviner L'invité emballé sans ruban sur les lèvres Le concours pas Goncourt où vous gagnez d'être présent
1 000 mots dits… animé par Stanley Péan
* Pour les virtuelles chéries petites bêtes humaines derrière leur écran, ô loin de l'Amérique… la mission est plus facile que l'océan à la brasse. Il s'agit d'écrire 1 000 mots, max, sous le thème du mois. L'un de vos papiers de pixel s'envolera de la bouche d'une louVe et ira en direct sur la place au public.
Le passage de Bourbon à mon mariage a laissé des traces littéraires indélébiles : la création du blogue des Jumelles Japonaises, et un avancement à ma culture avec les offrandes suivantes :
bonjour je peux prendre votre commande? un trio big mac frites ou salade? frites quel breuvage? coke huit et trente-deux avancez au premier guichet pour payer et au deuxième pour prendre votre commande
bonjour je peux prendre votre commande? un trio deluxe frites ou salade? frites quel breuvage? seven-up sept et vingt-sept avancez au premier guichet pour payer et au deuxième pour prendre votre commande
bonjour je peux prendre votre commande? un trio double cheese frites ou salade? salade quel breuvage? orangeade six et quarante-quatre avancez au premier guichet pour payer et au deuxième pour prendre votre commande
bonjour je peux prendre votre commande? oui bonjour? bonjour bonjour je peux prendre votre commande? oui bonjour? bonjour bonjour je peux prendre votre commande? oui you have failed to answer correctly three times in a row, rebooting cashier now! please wait...
(un temps)
bonjour je peux prendre votre commande? what? bonjour? bonjour bonjour je peux prendre votre commande? i'll take a royal with cheese bonjour? what's good about it bonjour je peux prendre votre commande? i already gave you my order! i said i want a royal with cheese! you have failed to answer correctly three times in a row, cashier will auto-destruct in 5, 4, 3, 2, 1 now destroying cashier, please wait.
(un temps)
bonjour je peux prendre votre commande? ah! fuck that I'll go to Burger King...
En vérifiant mes stats sur technorati, je me suis aperçu qu'un certain Blogueur au ralenti me mentionnait sur son blogue. Intrigé, je m'y suis précipité pour trouver une liste de blogues...
Mais quelle ne fut pas ma surprise de voir LKM. Tout est fiction dans la vidéo We are the buzz diffusé par stagueve sur Daily Motion!
C'est à la première minute, à la dix-huitième seconde.
Et vous, y êtes-vous? Remarquez, même si vous n'y êtes pas, je vous aime quand même :)
Ce site est à votre disposition sous licence Creative Commons. Vous ne pouvez pas utiliser mon site pour usage commercial. Par contre, je vous encourage à modifier mes créations, en autant que vous partagiez votre travail créatif également sous licence Creative Commons.
En perdant mon temps sur MySpace (est-ce là un euphémisme?), je suis tombé sur un blogue bien sympatique : Dogzplot.
Il publie des écrits très courts de moins de 200 mots et j'ai eu l'idée de traduire un truc surréaliste que j'ai publié en 2001 dans Une Histoire Vraie originalement appelé En plein mois de charge.
« Être sédentaire, c'est dans tête que c'est dangereux man le corps calme l'esprit qui rame au maximum, chum Comme Chomsky Être sédentaire, c'est dans tête que c'est dangereux man le corps calme l'esprit qui rame au maximum, chum Comme Noam Chomsky sur un trip d'opium »
Comme mon employeur (que je ne nommerai pas) n'aime pas Blogger ainsi que plusieurs sites dits sociaux, de temps en temps, il m'empêche de consulter mon blogue ainsi que d'autres écrivaillages hautement sophistiqués dans le seul but de s'assurer que je me concentre à 100 % sur mon travail.
Par contre, cette politique m'empêche aussi de consulter des blogues très pertinents pour mon travail, comme Contextia, un blogue sur la rédaction Web et technique très bien écrit par Nick Quelquechose (vous comprendrez que, comme je ne peux pas y accéder, ben, il n'est que normal que je ne me souvienne pas nécessairement du nom de famille du monsieur...).
Bref, pour contourner ce problème — surtout celui des commentaires : je ne peux pas répondre aux commentaires de mes lecteurs — et bien j'ai décidé de répondre aux commentaires par un autre article sur mon blogue :)
Donc :
Superjoe. Je sais que ma prose est un obstacle à l'opacité de ta compréhension cérébrale. Donc, en mots clairs de trois syllabes ou moins, j'ai arrêté de fumer en juin. Ça fait trois mois et quelque. J'espère que c'est plus clair. Et pour Dilbert, tu as bien raison, il est grand temps que j'arrête de créationner et que je me concentre sur l'essentiel : lire Dilbert.
Rimailleur. J'imagine que La vie de bureau doit en effet ressembler à Dilbert. Si c'est irosarcacynique, comme toi :)
Luc. Oui la cigarette est une illusion, comme l'alcool et la... (cette hésitation est bien involontaire de ma part)
Il y a déjà de cela trois mois, j'arrêtais peut-être de me cancérigéner. À 10 cigarettes par jour pendant trois mois et quelque, faites le calcul.
La meilleure façon pour moi d'arrêter de fumer a été de me dire que mes gouvernements n'étaient pas assez braves pour interdire ces clous de cercueil. C'est sûrement plus rentable d'investir en santé et en éducation que de dégoudronner les dépanneurs.
Si vous me comprenez bien, je suis en train de vous dire (ben oui, René...) que la prochaine fois, je voterai avec un dé.
in the middle of an epormyable month when global warming was supposed to show its butt but rather gloved like subantarctic leopards LeRoy waddled outside Breston's new cathedral imagining hip-hop beats while begging for human heat and manners minus 14 degrees under a violet sun.
he preferred the coldness of custody to delicatessens opened 24/7 even if the temple where the wildcat murders preoccupied him almost as much as the voyeur shattered under the rumbles of a butt.
Que vous atermoyassiez ne me surprend guère considérant votre tendance fallacieuse à tergiverser. Si c'eût été un verbe acceptable, j'eus dit que vous procrastinassiez comme un traîne-savate, mais c'eût été pousser l'insulte jusqu'à l'infamie, voire l'hérésie.
Alors qu'on célèbre le 50e anniversaire de la parution d'On the Road, la découverte de manuscrits inédits à New York par Le Devoir montre que l'écrivain souhaitait écrire en français et qu'il avait même commencé son roman le plus connu dans sa langue maternelle!
Il y a 50 ans aujourd'hui, le 5 septembre 1957, Jack Kerouac publiait son célèbre roman On the Road et devenait, du jour au lendemain, l'écrivain phare de sa génération. Avec ce seul livre, il réussit l'impossible: créer une nouvelle littérature, spontanée et dynamique, qui mènera à une véritable révolution sociale.
Lorsque l'hourvari des deux corps alanguis se tut — que le silence n'osait jusqu'alors interrompre... :
... un histrion à la moustache mouillée de s'être léché les babines entra dans la roulotte, l'impermenable décousu, la langue à faire (bon, pour qu'ils comprennent, on pourrait ne pas inventer menable et imper collés ensemble à l'envers, mettre imperméable et foutre la langue à faire dewors)...
... Claire jeta un oeil sur les cuisses si blanchâtres de l'amant contenté qui ronflait déjà à ses côtés, légèrement replié sur le flanc, la verge pendante. Le plaisir ahurissant avait tari ses veines. Elle pensa soudain aux passages de La Modification qu'elle devait préparer pour son cours à la Nouvelle Orléans : «...et dès la fin du premier jour, vous le sentiez bien dans ses yeux, elle aurait voulu s'en aller...» On crevait, on dégoulinait à rien dans cette roulotte cheap à Franklin. L'enfer dans cette marmite. Elle n'aimait pas ce manque de sang sur ce corps si jeune, cet écran ciré, ces coquilles de silence qui grignotent, comme elle disait. Des cuisses blanches comme des fesses! Elle déchirait avec ses yeux de scalpel la peau de ce jeune homme évanoui pourtant si beau, si fin, avec des ombres de canaris et des cheveux oranges.
... l’hallali des sens dompta la houri nue – que nul autre prédateur n’eût su corrompre.
«Coupez!»
La scène se passe dans la roulotte de plateau d'Élaine Bédard, cet ancienne mannequin élancée des années soixante, beau petit minois un peu pincé à la française d'Outremont, complètement disparue du petit écran depuis des lustres et qui fait un come back au cinéma hard âge d'or... Élaine à qui il ne manque aucun bardeau est la copie poupée de Brigitte, la sainte phoque de France. Blonde teinte aux traces cent fois effacées, on la fait baiser ici avec un jeunot de cinquante ans qui, off record, vous dira que c'était quand même pas pire, peau satinée et fesses aimantées, mais, bon, une bonne sainte chance qu'il n'avait pas vraiment à jouer du bandeléon, le cadrage se limitant à lécher la peau laiteuse et rose, les dessous effleurés, presque métaphoriques de la FEMME.
Dans mes années d'études littéraires (quand j'étais petit), j'avais condensé les mots « ironique», «sarcastique» et «cynique» pour créer le néologisme «irosarcacynique».
Peu de personnes peuvent personnifier cet état d'esprit près de la révélation psychopathe.
Mais le personnage créé par Rimailleur l'est en effet. Les Chroniques d'Oneiros sont le résultat apocryphe d'idées irosarcacyniques et nous les endossons jusqu'à la moelle.
L'Être rêveur vous surveille. Dormez sur vos deux oreilles à poings fermés.
Hourvari. n.m. Etymologie : probablement croisement entre hou, hari, cris pour exciter les chiens et charivari.
vénerie (chasse) : cri des chasseurs, sonnerie de trompe pour ramener des chiens tombés en défaut; ruse d'une bête traquée qui revient à son point de départ pour mettre les chiens en défaut.
Par extension et littéraire : grand tumulte.
Comme vous l'avez remarqué je ne suis pas tres locace récemment — quoique je sois toujours loco. Je prends moins le temps de vous divertir et cela me peine, vraiment.
Donc voici un petit jeu pour vous tous. J'avais commencé un texte — tres succint vous le constaterez — que je voulais envoyer à Biscuits chinois pour leur spécial Roulottes. Comme je n'ai écrit qu'une ligne (!), je me suis dit qu'à plusieurs, on pourrait écrire un texte fantastique, qu'il révolutionnerait sûrement le concept même de littérature (ok je charrie un peu).
Donc voici en grande primeur, une grande ligne qui passera assurément à l'histoire :
Lorsque l'hourvari des deux corps alanguis se tut — que le silence n'osait jusqu'alors interrompre...
C'est tout! J'imaginais la fin d'une scene torride dans un roulotte et qu'un bruit suspect effraierait les deux amants.
Si le cœur vous en dit, continuez ce texte dans les commentaires!
Jakeza est une femme méthodique. Chaque matin, elle se lève à 6 heures, prend une douche, lave ses cheveux. Avant que la douche ne coule, elle a préparé le café qui s'infuse dans la cuisine ce qui parfume la maison d'un arôme d'arabica corsé.
Ensuite, elle réveille les jumelles qui grommellent que la nuit a été trop courte, que les voisins ont fait du vacarme toute la nuit alors que Jakeza et moi-même n'avons rien entendu. Néanmoins, les filles sortent de leur lit tandis que je m'étire au son de Bach, Mozart ou Vivaldi, selon ce que l'animateur vedette de la radio d'État aura décidé de faire jouer pour que nos rêves s'évaporent alors que le cadran sonne et met un terme à notre « autre vie ».
— Bonjour!
Le bonjour de Jakeza est toujours le même, moitié jovial, moitié chantant, alors qu'elle tire les rideaux pour m'extirper à mes rêveries.
— T'as bien dormi? — Comme dab, comme une bûche. — Les filles sont debout? — Elles mangent leurs céréales.
C'est ce que j'aime de vivre avec une femme dont les habitudes sont réglées au quart de tour. Cela me permet de vagabonder entre deux sommes d'une nuit trop courte, dont la moitié a été passée devant l'ordinateur à peaufiner mon dernier article pour un magazine féminin, ou ma plus récente nouvelle érotique pour un trimestriel obscur, toutefois bien édité.
— T'en es où dans tes écritures? — Bof. Ça avance. Il fait beau. Je pense que vais aller écrire sur le bord du fleuve. J'aime écrire avec la brise marine qui me chatouille les poils de narines. Les filles ont du volley-ball ce soir? — Oui — On se tape des sushis sur la main à 17 heures? — Si tu veux.
Les filles jouent au volley-ball depuis notre arrivée dans la ville de M. Elles sont grandes, athlétiques. L'une est centre, l'autre est ailier. Elles font des ravages sur le terrain, ce qui leur a valu le surnom de Jap Killers.
***
Jakeza est une femme méthodique. Elle sait que je ne tolère pas de conduire plus d'une heure consécutivement. C'est pourquoi elle prend toujours le volant lorsque nous partons en voiture plus de 60 minutes. En fait, je déteste conduire.
Que j'aie été surpris lorsque je me suis réveillé dans l'auto ne m'étonne qu'à peine. Je m'endors tout le temps et mes rêves traitent toujours de mythes grecs, de sexualité déviante ou de catastrophes routières dignes de Canal D. Puis, lorsque je m'éveille, je pense souvent que j'étais au volant, que les filles manigançaient un coup pendable, ou que Jakeza était aux prises avec un patient névrosé.
— Je suis content qu'on ait quitté Alcibiade. — Moi non, le problème, c'était pas la ville, c'était ma job. — Ouin, c'est pareil. — C'est pas pareil. Des fous, des névrosés et des pervers, y en a partout. Il y en aura autant à M. — Mais non, y a moins de monde à M. Statistiquement, l'objet du désir de tes tarés devraient être plus ciblé. — Tu serais surpris. — Peut-être. Je vais mettre un actuaire là-dessus. — Un actu quoi? dit Nokäa qui ne tolère pas de ne pas connaître la signification d'un mot. — Un actuaire, c'est quelqu'un capable de te sortir un chiffre pour tout. Le pourcentage de voleurs nés à l'extérieur du pays, la quantité de glucides dans un pain tranché, le nombre d'avocats, en moyenne absolue, qui défendent les compagnies d'assurance. You name it, they got a number for you. — Wow, spécial, rétorque Naoko, soudainement arrachée à son poème fleuve. — On arrive bientôt? enchaîne Nokäa. — Bientôt schtroumpf à lunettes, bientôt, répond Jakeza, les yeux fixant les 30 derniers kilomètres qui restent à franchir pour rejoindre la ville de M.
Lorsque j'ouvre les yeux, je réalise la situation particulière dans laquelle je me trouve : je ne suis pas au volant, je suis assis inconfortablement sur le siège passager et j'ai renversé mon café froid sur mon jean.
— J'ai dormi? — Comme un bébé, répondent les filles en chœur.
J'esquisse mon plus beau sourire dans les circonstances et je regarde nostalgiquement par la fenêtre. Adieu Alcibiade, ville de mon enfance, nous nous reverrons lors des fins de semaine de trois jours et des vacances de Noël.
N'empêche que ce rêve dans lequel Jakeza se referme sur ses souvenirs psychanalytiques me trouble. J'ai cru comprendre que je divaguais lorsque le paysage s'est transformé mais comme les peintures qui décorent mon quotidien tiennent rarement de l'ordinaire, je ne me suis pas inquiété outre mesure.
— Y penses-tu encore? fais-je à brûle-pourpoint. — Comment? — Penses-tu encore à "l'événement"? — Mais de quoi tu parles Karl?
Je tente de rester calme mais je ne peux contrôler l'intonation de ma voix. Les filles se moquent de moi en m'imitant. J'abandonne d'élaborer plus avant ma pensée, pour l'instant. La brume m'empêtre.
Naoko fait danser ses boucles au rythme d'un pièce quelconque qui résonne malgré ses écouteurs.
— Qu'est-ce que tu écoutes? — Tu connaîtrais pas ça... — Teste-moi pour voir?
Naoko aime bien écouter des trucs que je ne connais pas, surtout lorsque ça traite de sujets supposément choquants pour les vieux comme moi : sexe, drogue, rock'n'roll.
— Ça s'appelle "Viens" de Djeun Zelektrikz.
En effet, je ne connais pas. Je lui demande si je peux l'écouter, elle ricane un peu et regarde sa sœur, puis me prête son iPod.
Les Djeun ont une voix fantomatique. Les guitares émettent des sons abrutissants et redondants, à la limite de la dissonance, saupoudrés de beaucoup de reverb et de flanger; la bassiste n'a pas à déployer son grand talent, elle alterne constamment entre les deux mêmes notes.
Puis, le refrain me décrisse :
Viens dans ma bouche C'est le plaisir des ondes Charge ta fronde C'est ma langue qui te touche
Morris et Karl n'ont pas besoin de valise. Ce sont des aventuriers, un packsack leur suffit. Layne Staley et Jerry Cantrell les accompagnent par la voie des ondes radiophoniques. Ils sont accompagnés de deux grands, de deux gars qui ont compris. Ils n'ont pas vraiment besoin de leur aide, mais encore, ça fait partie intégrante du trip de l'exode vers l'Ouest, Go West Young Men Go West. Comme dans les romans de Kerouac, la poésie de Ginsberg, les trames narratives de Burroughs accompagnés à la guitare du supranaturel Kurt.
I feel so alone gonna end up a big pile a them bones. Morris a pris soin d'équiper le bolide d'albums incontournables; en passant, ils se dirigent vers Vancouver, BC (ou du moins le croient-ils), capitale du Nouveau-Monde. Donc, Morris a pris soin de faire le plein d'Alice in Chains, c'est évident n'est-ce pas? Offspring, Pearl Jam, Nirvana, c'est quintessenciel comme on dit au Yémen; Miles Davis, et plus précisément les albums de la période modal/free jazz, voire destroy, tels que A Tribute to Jack Johnson, Bitches Brew, In a Silent Way, Miles in the Sky. Trane les accompagne également : A Love Supreme, Giant Steps, Live in the Antibes, Meditations et Impressions, sans oublier les percussions endiablées de Rashied Ali sur Interstellar Space et le Live in Japan; puis l'indescriptible Hendrix : rien de moins que l'anthologie complète. C'est au son de Tax Free que leur périple échappatoire commence, un jam écrit par a couple of sweedish cats named Hanson & Carlsson. Un beat omniprésent se répercute sur les vitres, maintenant elles sont ouvertes; il s'évanouit dans l'espace entre Toronto et Winnipeg (Ah! Winnipeg! Cet amoncellement de rien parsemé de plus que rien. Ah! Les silos! Ah! La verdure à perte de vue. Mais bon, passons.).
De peur de se faire réprimander, malgré l'état cadavérique de Karl, Morris n'a pas lésiné sur les chefs-d'oeuvre de Arthur H, Mano Negra, Lo'Jo, Les Négresses vertes, empilés dans le coffre à gants. Le long voyage eut été gâché sans les notes des œuvres de Schumann, dont la pièce Scènes d'enfant fait indubitablement partie. Ces pièces ne devraient pas être jouées par des enfants; ce sont des souvenirs d'adultes reproduits en musique, un simulacre de rêve qui permet d'échapper à la réalité, banale si elle n'est pas poétisée ou à tout le moins, vécue pleinement. C'est un peu un paradis perdu mais bon, les rois de ce périple y pensent-ils vraiment lorsqu'ils écoutent cette musique, romantique à souhait, du dix-neuvième siècle? Qu'en pensez-vous? Vous avez raison, il est à croire que non. Mais, étalage de culture purement gratuit oblige, vous connaissez maintenant la vraie pensée de Schumann lorsqu'il écrivait ces pièces d'enfants, selon Dieter Rexroth, ce qui est purement subjectif, comme se veut ce texte en pleine expansion, désirant tout embrasser.
S'extirpant soudainement de son état végétatif aigu, Karl demande si Santana résonnera dans l'antre aux quatre roues motrices. Morris rétorque me prends-tu pour un innocent, ce qui le fait dûment sourire, pour ne pas dire éclater de rire, mais bon, ce ne sont que des impressions, et dieu sait (au fait, le sait-il?) que les impressions sont purement subjectives. Le pendule oscille-t-il du côté du bien ou dans l'abîme du mal? Les lecteurs devraient s'en crisser, éperdument. Tel que stipulé dans l'introduction de ce texte : « Nous recherchons la division entre le charme et l'ennui ». Je respecterai votre intelligence et ne reproduirai pas les premières pages de ce texte atemporel, comme l'aurait fait un de mes maîtres à penser.
LAVI : Il a tout gâché. LAMOR : C'est vrai. LAVI : Tout gâté, bâclé, détérioré. C'était une détérioration ambulante. Un accident de la nature. Une bombe incapable d'exploser. LAMOR : Mets-en. LAVI : Il était altéré de malice, comme un cheveu de permanente abîmé. LAMOR : Tout sec. LAVI : Lorsqu'on l'envoyait au front, le sabotage exécuté en territoire ennemi était beau comme une viande putréfiée. LAMOR : Arrête, tu m'excites.
Un temps. Lamor salive pendant que Lavi se frotte les mains frénétiquement.
LAVI : Tu vas gâter ta robe! LAMOR : Ben oui, voilà que je m'énerve avec cette histoire de pourriture. LAVI : Ta voix semble altérée, émue. LAMOR : Tu délires. LAVI : Mais non, je te jure, on dirait que tu es cassée. LAMOR : Cassée? LAVI : Oui. Cassée. LAMOR : Comment veux-tu que je sois cassée? Dis donc que je suis détruite, détériorée tant qu'à y être. LAVI : D'accord. Tu es détruite et détériorée. Tu ne fonctionnes que pour altérer le fonctionnement de son installation. LAMOR : Son installation? C'est de la merde, du travail bâclé, du salopage, il faisait honte au métier; il créait à la va comme je te pousse, sans structure, ces installations étaient aussi pourries que la putréfaction de sa carcasse au soleil. LAVI : Tu es méchante. LAMOR : Oui. Je sais.
Un temps. Lamor fixe Lavi pour la déstabiliser. Lamor prend une roche et la caresse puis fait mine de vouloir assomer Lavi. Elle regarde les spectateurs, rit avec eux. Lorsque Lavi la regarde, elle continue à caresser la roche.
LAMOR : Tu as manqué ta vie. LAVI : Et pourquoi dis-tu cela? LAMOR : Tu t'es éparpillée toute ta vie, à saloper ici, à bâcler là-bas, jamais rien de constant. Comme lui. LAVI : Et oui! Moi je sentais la vie dans mes veines, comme lui, même s'il faisait tout tout croche, sauf l'amour. LAMOR : Quoi? Tu as déjà couché avec lui? LAVI : Eh que t'es pas déniaisée... Tout le monde a couché avec lui, sauf les vierges. Il te mettait hors service les bourgeoises d'Outre-Monstre; il faisait haleter les chiennes de Drummond; l'orgasme n'avait pas de secret pour lui, on nommait même des « points » en son honneur. LAMOR : Tu déconnes. LAVI : T'es rien qu'une vieille bique jalouse.
Lamor empoigne Lavi et tente de l'assomer avec la roche. Elle râte son coup.
LAVI : Je savais que tu ne résisterais pas à ça. Tu as manqué ta vie, galvaudé ton existence, gâcher ton métier; t'es comme une dent gâtée par l'humidité, privée de ta beauté, tes qualités naturelles sont en mauvais état, back order. Tu as pris goût à saloper tes devoirs, tu t'es enlaidie, décrépie. Comme le mauvais temps, tu te gâtes.
Lamor court après Lavi en un tourbillon sans cesse plus rapide. Les deux s'effondrent par terre, la roche les séparant.
LAMOR : La mort va t'altérer l'esprit et te gâter, t'endommagée tellement que tu en ressortiras gâteuse, l'esprit mou comme un meuble en mal d'âme; ou un vêtement oublié derrière la laveuse. Tu seras aussi abîmée que le boxeur qui mitraille son adversaire sur la gueule. Ça va barder, t'inquiète. Faute de savoir en profiter, tu vas mourir seule. LAVI : Mais moi au moins, j'aurai connu Lamour avant que tu ne le sabotes. LAMOR : Oui, tu l'auras connu, comme l'alcool gâte le palais, l'esprit et le goût.
Lamor empoigne la roche et écrase la tête de Lavi. Le sang coule sous la roche. Lamor se frotte les mains avec soin. Doucement.