6.1.07

Ici

Hommage à Tony Tremblay

ici
comme des fleuves de béton
des conspirations définitives
lave de sel émoi brut
aux sommets décimés en fleurs de sol
presque nation tuméfiée
de se connaître sans couille

mais ici
que vous soyez branches décrissées
pluriellement en rogne
plantation millénariste
copyleftée
par des barbus puissants
drapés usinés

ici
que vous m'admiriez pour
et puis zut que je sache
les libations dont je suis témoin
je commande que vous replaciez
mes mensonges dans le sens du vent
le monde dort en vin d'alsace
et place les déserts morveux
sur un piédestal de soufre

ici
j'ai défoncé les portes ABCdaire
de la folie receleuse
que je gravisse les marches de l'or
au pied des grandeurs déchues
moissonneuse-batteuse de verve viciée
ton coeur est un beau vase de pellicule
      moulante
de la dynamite improbable dans ton string de sulfate

je donne ça et là des verges de cri
pour que tu boives bavasses les rigoles
sanguinolentes des planètes hiver
les âmes que je vécrivisse
ne sont d'aucun secours
dans l'échange des salives avilissantes
dévidées

4 comments:

Nina louVe said...

Tout un hommage, dommage que de son dieu il ne tombe pas.

K, ta fête te va très bien.

Je pourrais copier coller tout de ce poème pour te montrer quel vers me fait du ... Mutluluk.

C'est du turc.
T'as qu'à chercher. (sourire)

Christian Roy, aka Leroy said...

ah oui? soufrirait-il du pied dans l'estal qui ne s'étale pas hors de son pieux?

Nina louVe said...

sans commentaires

diesel écrit et bien, c'est tout ce qui compte.

Christian Roy, aka Leroy said...

you have reason, disait mon arrière-grand-mêre :)