Kor Griffè
— (...) Et dehors ?
— Dehors ?
— Dehors ! de l'autre côté de ces murs ?
— Il y a un couloir.
— Et au bout du couloir ?
— Il y a d'autres chambres et d'autres couloirs et des escaliers.
— Et puis ?
— C'est tout.
Jean-Paul Sartre
Large de neuf longueurs de lance, le couloir débouche sur une porte. Quel couloir, me manderez-vous ? Un couloir, that's all man. Il est indescriptible, il n'est qu'imaginable ou visualisable, rêvé, voire cinématographique. Il est ample, il est facile d'y manoeuvrer, il est ample, on pourrait dire qu'il y a une ample marge de manoeuvre pour y circuler, ce qui permet un certain va-et-vient entre les deux murs, parallèles.
Susurré dans le couloir, Ell&Il entend Dawn : le Mahavishnu Orchestra se prépare à faire crouler le toit. Un rythme effréné l'emporte vers le nord ; l'issue ou la porte, laquelle notre quidam meurt d'effroi, d'envie d'ouvrir. Ell&Il oscille, se rapplombe, perd l'équilibre et se précipite vers la poignée de porte qu'il tourne vers la droite, d'un mouvement sec, saccadé. Ce qu'il y a derrière cette porte, il se le demande, tout autant que vous. Il l'entrouvre puis la referme. Les membres du Mahavishnu Orchestra, comme s'ils étaient là, sur place, entrent en transe, alternent les solos, de la guitare au violon et à l'orgue, de John McLaughlin à Jerry Goodman et à Ian Hammer. Et le leitmotiv, que l'on se borne à appeler mélodie, se répète incessamment en trame de fond.
1 comment:
AUBE
Délicious hero gaz. Wèrri Diliciouz.
Keep going
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